lundi 31 décembre 2012

Un regard sur le passé

J'ai peur de l'avenir. Je n'ai pas honte de l'avouer, 2013 me fait trembler. Je n'aime pas l'incertitude. Et pourtant, aujourd'hui je suis bel et bien confrontée à un avenir incertain. Pour la première fois, j'ignore où je serai en septembre. Un tel changement m'angoisse profondément.
Je vais profiter de ce dernier article de l'année pour faire un petit regard sur mon passé.
 
Chaque année, ma seule crainte se résumait à ce simple mot : amis. J'avais peur d'en être séparée, de ne pas en rencontrer de nouveaux. Et pourtant, je ne cesse de me réjouir non sans émotion de la chance que j'ai eue. Je me suis retrouvée dans la classe de mes amis quand il fallait, j'en ai été séparée alors que, en ayant conscience ou non, c'est ce dont j'avais besoin. En seconde, en me plaçant dans une classe où je ne connaissais presque personne, la vie m'a offert un merveilleux cadeau. Cette année-là, j'ai fait des rencontres qui m'ont profondément changée et qui ont étées jusqu'à me donner une autre vision de l'amitié, beaucoup plus belle et plus "pure". A mon entrée au lycée, une partie de mes angoisses s'est envolée et a rejoint ce coin de mon esprit réservé aux souvenirs. Mes souffrances de collégienne m'ont profondément marquée : elles m'ont rendues plus discrète et timide vis-à-vis des camarades de classe avec qui je n'ai pas l'habitude de parler. Mais j'ai réussi à m'apaiser, à faire la paix avec moi-même. Si je manque encore de confiance en moi, je n'en suis plus au stade où je me considérais bien malgré moi comme inférieure à mes propres amis parce que je ne me trouvais pas jolie. Je continue de chercher le meilleur moyen de prendre soin de moi pour apprécier davantage mon visage, mais je ne suis plus complexée par mon apparence comme je l'étais au collège - à cette époque mes charmants camarades ne manquaient pas de me faire remarquer le moindre de mes petits défauts physiques : les dents au temps où je ne portais pas encore de bagues ou bien encore la couleur très pâle de ma peau.
 
Mais en première, j'ai découvert un autre monde. J'ai compris qu'il était possible d'avoir une classe où la grande majorité des élèves n'était pas constituée d'adolescents prétentieux loin d'êtres préoccupés par leur scolarité et qui ne manquent pas une occasion de se moquer des autres. En première comme en terminale, je me suis réjouie dans l'ambiance amicale de la classe bien que ponctuée de tensions liées à la concurrence. Mais l'émulation ainsi que la présence de mes amies (je vous envoie plein de petits coeurs !) aussi adorables qu'intelligentes et ambitieuses m'ont permis de considérablement évoluer moi-même. Je n'ai jamais autorisé quiconque à me manipuler, j'ai laissé les autres se lasser de mes "non" catégoriques. Mais au lycée je me suis volontairement laissée tirer vers le haut par mes amies. Quand je considère que ça vaut le coup, je n'hésite pas à me laisser influencer afin de pouvoir progressser moi-même. Et ça a marché, merveilleusement bien marché. Si je continue de me trouver encore un peu trop naïve, je pense néanmoins que j'ai considérablement évolué. Je regarde quelques années en arrière et je me dis que quand même, du chemin a été parcouru. Je ne lis pas assez, mais je lis des classiques de la littérature et de la philosophie, et mieux que ça, j'aime le faire (venez par ici Camus et Zweig !). Je me pose plus de questions et j'essaie de réfléchir davantage.
 
Cette année 2012 a aussi marqué un changement dans la relation que j'entretiens avec moi-même. Au fil des pages du carnet sur lequel j'écris souvent, au fil des articles de ce blog, au fil des réflexions, à force de me poser des questions pour essayer de comprendre qui je suis, j'ai fini par atteindre un meilleur degré de connaissance de moi-même. Ma première règle : être fidèle à moi-même, pas de déni (de toute façon j'en suis bien incapable). Je dois sans cesse lutter pour ne pas me perdre de nouveau, pour être en accord avec moi-même, mais j'y arrive. Je suis contente d'avoir pu réussir à mieux me connaître et comprendre mes émotions. Mieux les comprends, ça veut dire mieux les gérer.
 
Mais cette année 2012 n'a pas été de tout repos. Comme chaque année elle a apporté son lot de larmes, de stress, de colère, de perte de confiance en moi, de doutes et de frustrations. L'angoisse, ma pire ennemie, n'a cessé de me hanter. La peur des épreuves anticipées, de la chute des notes, de l'avenir. De la baisse de mes notes au deuxième trimestre de première à ce moment traumatisant qu'a été le bac blanc en passant par le bac de français, j'en ai eu des baisses de moral. Ma motivation a souvent été ébranlée, la lassitude aussi s'est manifestée. Combien de fois n'ai-je pas eu envie de faire mes valises et de m'exiler quelque temps pour me reposer et décompresser ? Combien de fois ne me suis-je pas demandée "Où tout ça va-t-il me mener, pourquoi travailler encore alors que très probablement l'hypokhâgne B/L ne voudra pas de moi ?" Cette année mon humeur a pris le mouvement d'une vague - le titre de mon blog est ainsi parfait pour représenter qui je suis - tantôt j'étais sur un petit nuage, tantôt je versais des torrents de larmes. Pour cette fin d'année je vais bien, et ce même si une boule d'angoisse se réveille dès que le mot "orientation" est prononcé.
 
Finalement, 2012, ça a été l'année de la découverte. Etablir de nouvelles marques, s'adapter aux nouvelles difficultés, gérer de nouvelles angoisses, tels étaient les défis de 2012. 2012, l'année adorée, l'année maudite. Mais à présent je me connais mieux, mes forces comme mes faiblesses. Alors j'espère que 2013 m'apportera d'aussi belles choses que 2012 mais avec moins de stress. J'espère qu'en septembre je serai à ma place, j'espère que cette année m'offrira l'occasion de faire de nouvelles rencontres mais surtout de préserver les amitiés qui comptent tant pour moi. Que 2013 me donne l'occasion d'écrire plus, de lire plus, de continuer mon blog et de toujours en lire ! Que 2013 soit l'année de l'espoir, de la confiance, du progrès, de l'enthousiasme, de la motivation, et surtout, surtout, une année remplie de bonheur !

Sur ce, je lève mon verre en l'honneur de cette année qui va commencer et je vous dis à l'année prochaine je vous souhaite un très beau réveillon !

mercredi 26 décembre 2012

Renaissance


Je suis fan de ce film, je suis fan de cette musique, je suis fan de ces acteurs... Je crois qu'en le regardant, je me transforme en un spécimen bien particulier, un genre très étrange de créature insupportable qu'on pourrait qualifier de"groupie"
 
Je me rends compte à quel point j'ai été stressée ces dernières semaines, je ne me reconnaissais plus. Etait-ce vraiment moi cette fille paniquée par le bac blanc, stressée par les cours, et qui n'éprouvait plus qu'un sentiment de lassitude et d'énervement à l'idée même de se rendre au lycée ? Agacée par chacun des cours qu'elle suivait, par chacun de ses professeurs, allant même parfois jusqu'à être de mauvaise humeur avec ses propres amis, était-ce vraiment moi cette fille-là ? Non ça ne peut pas être moi, c'est une autre personne, une personne que je ne reconnais pas et que je ne veux plus voir.
 
Depuis le début des vacances j'ai l'impression de renaître.
Avec le bac blanc qui approchait j'ai stressé de façon intense et continue, ça a été la plus mauvaise période de l'année, très, très désagréable. Une période que je ne revivrai pas cette année étant donné que  le deuxième bac blanc tombe pendant le troisième trimestre. Avec les vacances tout le stress s'est envolé, ou presque - il reste la question épineuse de l'orientation - mais plus de stress intense, de culpabilité, de soirée qui s'éternise devant mes cours. Le bac blanc n'a pas été réussi, et pourtant, j'ai réussi à le laisser derrière moi. Pour la première fois, je ne tiens pas à savoir mes notes. Qu'ils gardent mes copies s'ils le souhaitent, moi j'en ai fini avec ces épreuves.
 
Oui, tout va beaucoup mieux. Les vacances, c'est un peu cette chance inespérée de me reposer complètement, d'évacuer toute cette tension, car je peux vous dire que de la tension, il y en avait, et de refaire le point avec moi-même. J'ai renoué avec l'écriture, je vais me remettre à lire plus régulièrement, je me repose et puis je réfléchis, je pense à moi-même, à ma personnalité, pour essayer de trouver l'orientation idéale, et aussi pour me retrouver, retrouver mes racines si je puis dire.
 
Le père noël m'a aussi donné la chance et l'idée de commencer de nouvelles choses. Il a pris l'apparence d'Amélie Nothomb, qui m'a envoyé une lettre à la demande de mes parents. Quelle surprise de découvrir cette lettre dans mes cadeaux, et d'écouter le message vocal qu'elle a laissé quelques jours plus tôt sur le portable de mes parents ! Je veux saisir cette occasion pour commencer une correspondance avec elle. Je ne sais encore trop quoi dire, je ne sais pas où ça va me mener, mais je trouve que c'est une occasion inespérée et il faut que je la saisisse. Echanger avec un écrivain, ça doit être merveilleux. J'aime tellement lire et écrire depuis que je sais le faire et en parallèle m'intéresser à la vie des écrivains que pouvoir correspondre avec l'un d'entre eux, c'est un peu réaliser un rêve.
 
Oui je vais mieux. L'ambiance de noël, ces moments en famille, les cadeaux merveilleux, tout ça me rappelle une nouvelle fois à quel point j'ai la chance d'avoir une famille aussi exceptionnelle. Noël, ça a renforcé ce bien-être que me procuraient déjà les vacances.  Maintenant noël c'est fini, certes, mais il me reste un souvenir, un très beau souvenir, les cadeaux que j'ai reçus, et maintenant la perspective de passer une merveilleuse soirée pour le nouvel an avec des gens que j'apprécie énormément.
 
Et puis, les vacances, c'est aussi pouvoir passer du temps avec les gens qu'on aime. Je suis du genre très sensible et émotive, ce qui n'est pas forcément une bonne chose quand ça se transforme en tristesse intense, mais qui au contraire me rend encore plus heureuse dans les moments de joie. Il m'arrive d'avoir le sourire aux lèvres simplement en lisant un sms plein de gentillesse, et d'en être émue. Je vois des amis et ma famille, je peux me permettre de sortir tous les jours si je le souhaite. Les vacances de noël, probablement les plus belles de l'année. 
 
Depuis le début de ces vacances, je revis, et ça fait du bien. Je renais, je prends un nouveau départ, je veux partir sur de nouvelles bases pour ne pas me laisser de nouveau gagner par toute cette tension insupportable, je réapprends à me détendre et à me vider l'esprit, et à être de nouveau, au moins durant ces deux semaines de vacances, une personne parfaitement heureuse et détendue. Je continue de chercher des idées pour l'orientation mais je m'efforce de le faire sans angoisse, en considérant ça plutôt comme une quête, une quête de moi-même. Une aventure qui me mènera au plus profond de mon âme et qui me permettra de découvrir qui je suis, qui je suis vraiment.
 
Et puis j'écris. Depuis toutes ces années, je n'ai jamais écrit autant de nouvelles que je l'aurais voulu. Pourtant, écrire ça a toujours été une sorte de thérapie pour moi. Quand ça va mal, je parle avec mes amis, et puis j'écris. Sur mon blog, d'abord, et je trouve ça toujours aussi merveilleux, mais aussi sur un petit carnet dans lequel j'aime consigner mes pensées. Si quelqu'un le lisait, il me prendrait peut-être pour une dépressive, ce qui est évidemment loin d'être le cas. Mais j'y dépose toutes mes pensées les plus tristes et les plus torturées, et ça me fait du bien. Je travaille mon style en même temps que je vide mon coeur. Voilà une des raisons pour lesquelles j'aime autant écrire. Mais, bien sûr, j'aime aussi écrire de la fiction. En ce moment, mes principales préoccupations sont le travail sur le style et l'exploration de la psychologie, de l'âme humaine. Je prends Zweig pour modèle (vous n'avez pas fini d'en entendre parler !).
 
Je vais mieux, je vais bien, je renais, et j'en profite aussi pour vous remercier de lire et commenter mon blog toujours aussi régulièrement, je n'en parle pas souvent dans mes articles mais ça me fait vraiment, vraiment plaisir et il fallait que vous le sachiez. Je ne saurais assez vous remercier pour tout ce que vous m'apportez par vos commentaires et par vos blogs pour ceux qui en ont. Alors un grand merci à vous tous !

dimanche 23 décembre 2012

Ecrire de nouveau

Aujourd'hui j'ai enfin eu le temps et la motivation de reprendre la plume et de me remettre à écrire comme je l'aimais tant petite. Pas dans le carnet où j'aime consigner mes pensées, non celui-là je ne l'ai jamais abandonné, mais j'ai voulu reprendre le chemin de la fiction et de l'imaginaire, et surtout mon travail sur le style. J'ai écrit le début d'un texte, qui aura un début et une fin précise, mais que je ne qualifierais pas de nouvelle. Il n'y aura pas d'histoire à proprement parler, je veux par ce texte en profiter pour réfléchir un peu sur la vie et en y portant un point de vue optimiste - je le précise parce que mon début est franchement déprimant, mais mon but est de marquer une évolution pour le personnage, son regard sur la vie va changer du début à la fin. J'ai encore du mal à retrouver mon propre style, un style qui me correspond, mais j'y travaille. Je vous montre ce que j'ai écrit cet après-midi, un peu déçue de ne plus écrire avec autant de facilités mais contente néanmoins de reprendre l'écriture.
 
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La vie... Une somme d'actes, d'émotions et de sentiments, de joie et de tristesse... On avance la tête haute, ou du moins on essaie, on veut oublier le passé et continuer de vivre simplement, sans réfléchir, l'esprit tourné vers le futur... Mais toujours, une part de nous reste connectée à notre passé, à nos racines... Qu'on s'y attache ou qu'on le fuie, le passé reste profondément ancré en nous, tel un poison ou un remède, influençant notre présent et déterminant notre futur... On ne peut s'en libérer, mais il ne tient qu'à nous de le manipuler, de s'en servir comme on le souhaite. Le passé, la mémoire, voilà ce qui constitue notre identité, c'est pour cela qu'il est toujours bon de s'y replonger et de renouer avec ses racines parfois trop oubliées...
 
Elle marche, elle erre, telle une âme seule et solitaire, sous un ciel hostile qui gronde et qui pleure. Un esprit perdu dans un milieu qui lui est étranger. Elle a grandi ici, pourtant. Elle y a connu la caresse du soleil et la brûlure du froid, la colère des éléments et la quiétude de la nature, elle a survécu à la chaleur étouffante de l'été, elle a gardé le sourire durant les heures les plus froides de l'hiver. Mais aujourd'hui, elle regarde perdue ce paysage sombre et insignifiant. Elle laisse l'eau couler sur son visage, elle ne lutte pas contre le froid qui s'insinue en elle et la fait frissonner. Elle se contente de marcher en regardant autour d'elle, elle cherche du réconfort et laisse ses yeux se balader sur les bâtiments et les boutiques qui lui étaient autrefois familières, mais qui aujourd'hui la laissent indifférente.
 
S'est-elle réveillée d'un long sommeil ? Vient-elle de quitter un monde onirique peuplé d'êtres extraordinaires où tout ce qu'elle connaissait semblait merveilleux ? La fin de l'été et les premiers jours de l'hiver l'ont progressivement éloignée de ce rêve éveillé.  Ses yeux distraits se sont ouverts, son regard s'est perdu dans l'horizon et a découvert la réalité brutale qui l'a violemment ébranlée. Le paradis s'est éloigné : il n'appartient qu'à ceux qui savent encore rêver et se laissent aller à la contemplation.

samedi 22 décembre 2012

Orientation, un mot si terrifiant...

Depuis l'année dernière, surtout depuis septembre, mon esprit est envahi par des pensées contradictoires, il me perd, je me perds moi-même. La réflexion, c'est bien, mais la réflexion torturée, ça fait perdre la tête. Orientation, un mot qui me terrifie, qui me fait trembler aussitôt qu'il a atteint mon oreille. Pourtant, plus je réfléchis, plus je me retrouve démunie, perdue face à mon avenir. Plus je réfléchis, et moins j'ai l'impression de me connaître. J'ai souvent eu cette sensation que rien ne me plaisait, mais au fond, c'est faux. J'essaie à présent de réfléchir de façon méthodique. Ne pas combiner tous les facteurs en même temps, ne pas mélanger goûts et débouchés. Si je n'essaie pas de distinguer ces différents éléments, je me retrouve seule face à moi-même, convaincue que je ne suis qu'une personne superficielle qu'aucune étude n'intéresse. Ce qui n'est évidemment pas le cas. Alors j'ai changé ma méthode, j'ai essayé, dès que la première heure des vacances a sonné, de me vider l'esprit et de réfléchir calmement. J'ai réfléchi, et j'ai mis de côté la peur des débouchés, je ne me suis concentrée que sur deux élements :  l'intérêt ou le dégoût que m'inspire tel ou tel type d'étude, et puis, ce que ça peut m'apporter personnellement, sans prise en compte de mon avenir matériel mais de mon avenir intellectuel. C'est un raisonnement qu'on peut trouver étrange, mais il est primordial pour moi. Je veux choisir des études qui pourront m'enrichir intellectuellement, qui me feront évoluer, comprendre plus de choses, où je ne passerai pas mon temps à me sentir naïve et inculte.
Tenez, prenez l'informatique par exemple. C'est un domaine qui m'intéresse, parce que je pense avoir un esprit plutôt logique bien que je ne sois pas une grande scientifique, j'apprécie les mathématiques et j'adore ces moments où nous devons faire des algorithmes. Pourtant, si les études d'informatique pourraient me plaire, ce n'est pas dans une telle filière que je m'épanouirai plus. La frustration me gagnera. Réfléchir me manquera trop. Pas réfléchir de façon logique, je parle de ces réflexions philosophiques, historiques, sociologiques. Cette année je me suis découvert un véritable amour pour la dissertation, peu importe la matière - même si je dois avouer que la philosophie arrive en tête, et de loin. Alors, si je demande des études d'informatique, ce sera en fin de liste.
Je réfléchis, je réfléchis. Je m'aventure sur le site internet des différentes fac, je prends filière par filière, je soupire, j'essaie de me convaincre que quelque chose me plaît, mais rien ne semble vraiment me tenter. Alors je continue, je m'efforce de creuser, de me renseigner davantage. J'élimine automatiquement ces matières que pour rien au monde je ne voudrais étudier - la géographie, le droit. J'élimine également ces matières intéressantes mais pas suffisamment pour que je les étudie pendant plusieurs années - les lettres par exemple.

Et puis, peu à peu, des idées prennent forme dans mon esprit, un petit rêve naît, grandit, je réfléchis, j'essaie de le repousser, mais le projet se dessine de façon plus claire et je ne résiste pas à la tentation d'en savoir plus. La psychologie, les sciences humaines. J'ai souvent dit, cette année, que ce serait idéal de pouvoir toutes les étudier - Psychologie, philosophie, sociologie, anthropologie, ethnologie...  Passionnant. Je me rends instinctivement sur cette fac de ma ville, qui a une bonne réputation. Je clique sur la licence de psychologie, et là, Ô quelle tentation, je découvre qu'on peut choisir une matière de complément parmi plusieurs sciences humaines, dont la philosophie. Ô god, le combo psychologie / philosophie ne serait-il pas parfait ? Mais le rêve me quitte, remplacé par la réalité bien plus brutale. "Vas-y Esmeralda, fais cette licence, mais que feras-tu après ? C'est bien beau de faire des études, mais pourquoi ?" me répète cette petite voix dans ma tête, que je voudrais faire taire mais qui s'acharne. Elle a raison, cette petite voix. La psychologie et la philosophie, ce serait passionnant à étudier. Mais vers quel but ? Je ne veux pas être psychologue, ce n'est pas pour moi. Aucun métier dans la psychologie ne m'a jamais attiré, d'ailleurs il m'a fallu du temps avant d'accepter l'idée qu'un psychologue pouvait se montrer utile. Et la philosophie, c'est une voie encore plus fermée. Je ne veux pas non plus être prof. Je ne veux pas me laisser gagner par mes préjugés quant aux débouchés, mais on ne peut nier que certaines filières débouchent à plus de métiers que d'autres, et que certaines filières ne conviennent qu'à ceux qui ont un projet bien précis en tête. Quel projet ai-je ?
Je n'ai pas de projet. Depuis des années, seuls deux métiers m'intéressaient : le journalisme, d'abord, mais cette envie m'a progressivement abandonnée et aujourd'hui ce métier ne m'attire plus vraiment. Et, ensuite, la maison d'édition. J'aurais rêvé de pouvoir faire partie d'un comité de lecture, choisir quel livre sera accepté ou refusé, échanger avec des écrivains. Mais trouver un travail dans une maison d'édition, je ne suis pas certaine que ce soit évident. Et de toute façon, ça ne m'éclaire pas plus sur les études à choisir - je ne veux pas étudier les lettres, simplement les lettres.
L'orientation, l'orientation, un mot si terrifiant. Je veux faire une hypokhâgne B/L. C'est ce qui me convient le mieux, intellectuellement, et c'est aussi un moyen de repousser ma décision. Mais une décision, je devrai en prendre une dans tous les cas, parce que plus le temps passe et moins je pense être acceptée en hypokhâgne B/L. Mais, peu importe mes notes, quand bien même elles auraient été excellentes, il faut toujours, toujours avoir un plan B, et puis C, et puis D...
L'orientation, l'orientation, un mot si terrifiant... Doutes, doutes, qui ne me quittent pas, doutes, transformez-vous en certitude, peur, peur, transforme-toi en confiance... Décision, décision, comment en prendre une ? Esprit, esprit, illumine-toi, laisse naître en toi l'Idée absolue, l'Idée qui correspond à ce que je suis... Doutes, doutes, doutes...

vendredi 21 décembre 2012

Parce qu'il reste une petite étincelle

Brouillon de l'introduction que j'ai rédigée pour ma synthèse en économie, l'originale n'ayant été que peu modifiée :
Un protectionnisme renforcé contre un libre-échange toujours plus libre, un combat éternel, une lutte sans fin... Des idées opposées, une gauche désireuse de davantage protéger l'industrie française, une droite louant les avantages des échanges internationaux... Mais, partisans du libre-échange et du commerce international ou du repli sur son pays, la réalité, elle, est bien claire. Quand des consommateurs désireux de faire un achat au moindre prix remarquent qu'ils viennent d'acheter un produit chinois, ils ne peuvent nier que le commerce international s'est considérablement développé. Mais alors ils peuvent se demander quelles sont les raisons qui ont provoqué la hausse fulgurante des échanges internationaux depuis 1945. Plus de facilités pour un pays de s'ouvrir sur le monde ? Des avantages évidents ? Ces deux questions feront l'objet de nos deux parties.

C'est les vacances. J'ai édité l'article sur le bac blanc pour terminer mon bilan. Je ne reviendrai à présent pas sur ces épreuves qui n'ont globalement pas été bien réussies. La prépa s'éloigne, mais je l'aurai probablement mérité. Le début de ce deuxième trimestre a été médiocre, le bac blanc a été médiocre. Le deuxième trimestre se terminera mi-février. Dans longtemps, on dirait, mais mi-février va vite arriver, et je crois que face à l'étendue des dégâts, ça va être quasi impossible de me rattraper. Il reste des DS, mais en philo, mais en SES, c'est impossible d'avoir une note exceptionnelle pour rattraper les autres. L'HK B/L s'éloigne, l'HK B/L s'éloigne. Mais après tout, je ne peux m'en prendre à personne d'autre que moi. La fatigue de novembre et décembre aura finalement eu raison de moi et de ma motivation. Une envie croissante de faire une HK B/L, des notes pourtant décroissantes, et une détermination ébranlée par la fatigue, le stress et l'envie de dormir encore et toujours.
 
Je n'ai pas dit mon dernier mot, non je ne l'aurai pas dit tant que l'arrêt des notes n'aura pas été prononcé. Il va falloir tout donner, bosser d'arrache-pied pendant les vacances, rattraper toutes ces notes ou limiter les dégâts. Je n'ai pas dit mon dernier mot, et malgré le stress, malgré le fait que je n'ai plus beaucoup de chances d'être prise en B/L, je vais tout faire pour rattraper ça. Profiter des vacances pour me reposer, dormir beaucoup, me détendre, lire, écrire, regarder des séries, faire toutes ces activités qui m'ont manquées ces deux dernières semaines, mais aussi réviser, apprendre mes cours d'histoire, de géo, les croquis, réviser le cours d'SES, faire mon DM d'espagnol en visant au moins 17, lire un peu de philosophie. Arriver à la rentrée prête à affronter la fin du deuxième trimestre de terminale, parce que, s'il reste pour moi une minuscule chance de me rattraper, je dois la saisir pendant qu'il en est encore temps.

mardi 18 décembre 2012

L'injustice qui veut se faire passer pour juste

Mhmh non je ne vais pas faire un bilan maintenant de mon bac blanc, je vous avoue que j'ai pas le courage et qu'il me reste quand même une épreuve à réviser, les maths. L'épreuve à ne pas rater. Je voulais juste passer par ici pour dire que je suis parfois atterrée par les méthodes de correction des professeurs. Je m'explique.

Epreuve d'histoire-géographie : Majeure sur 12 points. Mineure sur 8 points. Si je décide que de toute façon, la mineure je vais la foirer, que donc je me concentre sur la majeure et que je fais un super travail qui vaut par exemple 11/12 et que j'ai 0 ou 1 sur 8 pour la deuxième partie... Et ben les consignes du bac (consignes qui seront aussi appliquées au bac blanc, malheureusement) sont de ne pas nous mettre la moyenne. Oui même si on méritait 12 sur 12 pour la majeure. Cherchez l'erreur. Certains diront "Ben oui c'est normal, il faut pas négliger la géographie au profit de l'histoire, l'histoire au profit de la géographie". Non c'est pas normal. Je révise ce que je veux, je prends les risques que je veux, et si je veux tout donner pour la majeure et que je me plante sur la mineure, j'aimerais qu'on me note justement. J'aimerais qu'on me note pas en fonction de ce qu'on pense du temps que j'ai passé à réviser l'histoire par rapport à la géographie, pas en fonction de ce qu'on pense de ma façon de gérer le temps en DS, j'aimerais simplement qu'on note ce que vaut vraiment ma copie. Et, si ma copie vaut 12 + 0, alors qu'on me mette 12. Sinon, c'est un peu comme si j'avais eu une note négative à la mineure. Non, cette façon de corriger, je ne pourrai jamais la trouver juste. Et ces quelques personnes de ma classe qui trouvent ça normal, ils ont beau me déclarer d'un ton hautain et supérieur "J'ai raison", ils ne me convaincront jamais, jamais. Certes j'aurais mal révisé la géographie, mais à côté mon cours d'histoire aura été mieux connu que les autres, ou si les autres le connaissaient aussi bien, ils auront une meilleure note et il n'y aura pas eu d'injustice. Il n'y a pas d'injustice à noter ma copie en fonction de ce qu'elle vaut et pas en fonction du temps que j'ai passé à réviser et traiter chaque matière. C'est ça qui est juste.

Voilà c'était le coup de gueule du jour. Bien sûr, je ne risque pas d'avoir 12/12 à ma majeure, mais rien que le principe m'exaspère. Bref, sinon pour vous dire rapidement. Histoire, choix entre deux sujets de composition en majeure, j'ai pris : Socialistes et socialisme en Allemagne de 1875 à 1945. (Plan chronologique : I- De 1875 à 1918 II- Pendant l'entre-deux guerres III- Entre 1933 et 1945) J'ai fait 7 pages et j'étais plutôt contente de moi même si je me demande si du coup, je n'ai pas fait un peu de hors-sujet (oui je trouve ça bizarre d'avoir réussi à faire autant de page). Mineure géo, croquis sur : L'Afrique face au développement et à la mondialisation (enfin, je crois). Là j'avais fait l'impasse sur la géographie et je ne connaissais que quelques figurés. Ca a été une catastrophe. Un plan fait en un quart d'heure grand maximum (I- L'Afrique, un continent inégalement développé... II- ... Aux ressources inégalement exploitées... III- ... Et inégalement intégré dans la mondialisation), incomplet, des éléments qui apparaissent dans la légende et pas sur le croquis, des éléments sur la carte mis complètement au hasard... Bref j'aurai 0 ou 0,5 ou éventuellement 1 sur 8. Pas la moyenne au devoir, mais je m'y attendais. Au moins, j'étais contente de ma composition, cela sera ma satisfaction personnelle. Je reviens vendredi pour faire un bilan en détails, et je n'oublie pas les commentaires qui m'attendent.

dimanche 16 décembre 2012

La procrastinatrice et le bac blanc

Lundi :
8h-12h : HG
13h : Compréhension orale anglais.
15h : Oral espagnol.
17h : Oral anglais.

Mardi :
8h-12h : SES
14h : Compréhension orale espagnol.

Mercredi :
zzzzzz

Jeudi :
8h-11h : Maths.

Méthodologie d'une procrastinatrice :
- Samedi et dimanche, révisions 17 pages d'histoire + 18 pages de géo + des croquis en tout genre + rédaction des textes manquants pour les oraux + apprentissage rapide de ces textes.
- Lundi soir : révisions SES.
- Mardi après-midi / Mercredi : révisions de tout le programme de maths depuis le début de l'année.

Et voilà comment vit une procrastinatrice. Elle procrastine, elle procrastine, et elle parvient à réviser brillamment un bac blanc en 5 jours. Ou du moins elle fait semblant. Ou alors elle pleure simplement en se maudissant. Non, elle ne pleure pas, elle préfère garder ses larmes pour la fin des épreuves, elle en aura probablement bien besoin. Après avoir fait cette méthodologie, la procrastinatrice vous dit adieu, juste au cas où. Si elle survit, elle viendra répondre aux commentaires. En attendant, elle va ouvrir sa page word et faire de l'espagnol.

samedi 15 décembre 2012

Attendu et redouté, Mr le bac blanc s'est pointé

Anglais écrit (il y a deux semaines) : well... heu... Ben j'en sais rien, en anglais c'est un peu le pile ou face, je me retrouve avec un 20 quand je pensais avoir fait un truc moyen et avec un 8 quand j'étais fière de moi, alors les suppositions... Ca ne marche pas trop. Le sujet était vraiment étrange, d'abord on avait trois textes pour la compréhension écrite au lieu d'un, et ensuite il n'y avait pas de limite de nombre de mots pour la compréhension écrite. Toutes les questions se répétaient, j'avais l'affeux sentiments de dire toujours la même chose. Pour l'expression écrite, j'ai pris le dialogue, sachant que le thème du DS concernait la condition des femmes par rapport au travail et au mariage.
 
Espagnol (il y a une semaine) partie écrite : j'ai eu 13, j'étais déçue, j'espérais avoir 14. Mais j'avais moins bien compris le texte que la première fois et mon expression écrite avait été faite un peu à l'arrache, sans brouillon par manque de temps, donc on peut dire que je m'en sors quand même bien par rapport à la façon dont je me suis organisée.
 
Philosophie (samedi) : j'avais le choix entre le commentaire ou la dissertation, j'ai pris la dissertation "Est-ce un devoir que de rechercher le bonheur ?". Première réaction : mouais, bizarre le sujet, mais je devrais bien pouvoir en faire quelque chose. Seconde réaction, à peu près une heure plus tard : En fait il est cool ce sujet, j'ai du mal à y voir clair mais je sens que ça vient et j'ai des super-méga bonnes idées niark niark niark. Et puis, pendant que le temps passe : mince mince mince, tout paraissait génial dans ma tête, mais là en fait... Mais, mais, mais, qu'est-ce que je suis en train d'écrire là, ça veut rien dire ! Bref, j'avais des bonnes idées mais j'explique très, très mal alors voilà je suis très, très mitigée (désolée je n'ai pas le temps de relire mon article pour l'instant, j'espère qu'il n'y a pas trop de profs.

Histoire-géographie (lundi matin, 8h-12h) : .... J'avais très mal organisé mes révisions. Majeure histoire, j'ai choisi "Socialisme et socialistes de 1875 à 1945", j'étais plutôt contente de moi, j'ai fait environ 7 pages. Mineure géographie, croquis sur l'Afrique face au développement et à la mondialisation. Une catastrophe. Au total, je n'aurai pas la moyenne, alors même que ma composition vaudrait 10, 11 ou 12 parce qu'on considère que quand on néglige la mineure on ne mérite pas d'avoir 10. Mais, petite satisfaction personnelle, j'étais contente de ma composition.

Compréhension orale anglais (lundi après-midi, 13h) : Well, je ne sais pas trop. J'ai à peu près compris les enjeux même je n'ai pas tout saisi.

Oral espagnol (lundi après-midi, 15h05) : Sur trois thèmes, je suis tombée sur celui que je voulais, en voyant il se passait ça dans ma tête : "OMG OMG J'AI TROP DE LA CHANCE OMG". Par contre, quelques bémols dans ma prestation. D'abord, à force de m'être entrainée pour ce sujet (on avait dû faire une vidéo) mon début faisait beaucoup récitation, ce que les professeurs n'aiment pas. Et puis après, comme je suis un peu stressée, je me reprends sans cesse, je me trompe dans les conjugaisons donc j'essaie de me reprendre... Et je ne sais pas combien de temps j'ai parlé ni si finalement, j'ai pris le temps de bien répondre à ma problématique. Et la prof était neutre. Donc je ne me prononce pas, c'était pas mal sans être exceptionnel, we will see.

Oral anglais (lundi après-midi, 17h05) : Je suis tombée sur l'immigration, ce thème commence à m'exaspérérer un peu (on en parle tous les ans), j'aurais préféré, par intérêt pour le sujet, parler de la culture des armes aux USA, mais au fond je m'en foutais un peu. Il ne fallait parler que 5min donc au final même si j'oubliais la moitié des informations que j'avais ce n'était pas grave. J'ai donc parlé pile 5min avec une conclusion faite en dix secondes. Non parce que la prof avait un chronomètre posé sur la table et visiblement dès qu'il sonnait elle coupait l'élève et ne le laissait pas finir. Alors moi j'ai pris ma montre, j'ai mis le chronomètre et quand je me suis rendue compte qu'il ne me restait plus que quinze secondes, je me suis dépêchée de conclure. Elle a dit que j'avais bien géré mon temps donc c'était pas mal. Pas plus de commentaires que ça. Là non plus je ne sais que penser de ma prestation alors je préfère ne pas faire de pronostics.

SES (mardi, 8h-12h) : J'ai pris l'épreuve composée. Les questions de cours étaient "Qu'est-ce que le processus de destruction créatrice ?" et "D'où viennent les gains de productivité ?". La question sur un document était "Quel lien peut-on établir entre croissance et développement ?". Et, ensuite, la fameuse synthèse sur 10 points, le sujet était quelque chose comme "Comment expliquer le développement des échanges mondiaux depuis 1945 ?". J'avoue que parfois j'ai un peu perdu de vue le "depuis 1945". Enfin, je n'étais pas mécontente mais je me méfie, la prof met difficilement la moyenne à la partie synthèse. Mon plan : I- Les raisons facilitant l'ouverture vers l'international. 1) Progrès technique et donc meilleurs moyens de communication. 2) Multiplication des échanges commerciaux et régionaux ce qui incite les pays à échanger. II- La hausse des échanges mondiaux favorisés parce que les Etats y voient des avantages. 1) Les avantages du libre-échange. 2) Le GATT et l'OMC qui agissent pour favoriser le libre-échange en essayant de faire baisser les droits de douane. J'ai fait cinq pages, ce qui est peut-être, même sûrement trop, mais je ne crois pas qu'elle pénalise. Enfin, ce DS n'était pas extrêmement brillant mais tout de même mieux que le dernier, donc je devrais avoir plus que 10.

Compréhension espagnol (mardi, 14h) : Un désastre. DESASTRE. Désastre désastre désastre. Oh, disons que pour résumer une minute trente de vidéo j'ai dû faire seulement une dizaine de lignes, avec en plus des incohérences. Un désastre.

Mathématiques (jeudi, 8h-11h) : Mouais, je suis déçue. Je pense avoir disons 14 alors que c'était censé être la matière qui allait me faire remonter le reste.

Bilan général : ce bac blanc est à ranger dans la catégorie "Mauvais souvenirs" qu'il vaut mieux oublier. Cependant, parce qu'heureusement on trouve toujours des points positifs, je me suis amusée à essayer d'adopter un style plus littéraire dans mes copies (petit délire personnel, oui oui). Et j'étais plutôt contente. Pour le reste...
 

vendredi 14 décembre 2012

Un trimestre bel et bien terminé

Je suis sortie de ma première interrogation de philosophe complètement déprimée : c'est sûr, je n'aurai pas la moyenne. Je me suis retrouvée la semaine suivante avec une jolie copie devant moi, "15,5". Et voilà qu'hier soir, je reçois mon bulletin, je regarde la philosophie. Classement : 1. Qui l'eût cru ? Ca ne durera pas au deuxième trimestre, mais être première en philosophie, je n'osais même pas l'espérer et c'est une sacré fierté personnelle. Bon et sinon, voilà mes appréciations :

SES : Un travail très sérieux, mais Esmeralda doit prendre confiance en elle, et arriver à se détacher du scolaire pour exploiter totalement ses capacités.

HG : Trimestre satisfaisant, le travail peut encore gagner en rigueur. Poursuivez ainsi.

HG anglais : Un trimestre trop juste, le travail doit gagner en rigueur. Ne vous découragez pas.

Mathématiques : Travail sérieux. Résultats satisfaisants.

Spé maths : Bon niveau. Travail sérieux.


Philosophie : Aptitude à développer une argumentation en exploitant efficacement les connaissances acquises. Une réflexion et une participation de qualité. (Coeur pour mon prof de philo)

Anglais : Très bons résultats, très bonne implication en classe.

Espagnol : Très bon travail. Niveau solide. Continue ainsi. 

Sport : Ensemble correct, le travail a été sérieux et régulier. Il faut continuer ainsi.


Appréciation générale : Trimestre satisfaisant, Esmeralda travaille très sérieusement et dans la précision, mais il faut arriver à prendre du recul.
(14,5 de moyenne générale, 6ème sur 34).

Sinon, ce qui me plait c'est que mes moins bonnes moyennes (HG, HG anglais, sport) sont les matières que j'aime le moins, donc ce n'est pas une déception, alors que si j'avais eu des mauvaises notes en maths, là je serais un peu déprimée.
Par contre pour le deuxième trimestre ça ne va pas trop pour l'instant. J'ai eu 3 bonnes notes (20, 17 et 14), à part ça que des 13 et un 10 à mon DS d'SES. Pas brillant du tout. Bac blanc la semaine prochaine, je ne me sens absolument pas prête. Bref, je vais vous laisser, je vais faire un peu d'espagnol avant d'aller en cours. Je n'oublie pas vos commentaires, j'y réponds ce week-end, bon courage à tous !

mardi 11 décembre 2012

Laissez-moi dormir

J'ai toujours froid, chez moi, au lycée, dehors, toujours. Je suis fatiguée, j'ai beaucoup de mal à récupérer, alors que je me couche moins tard qu'avant. J'ai du mal à me mettre au boulot, parce que quand je rentre chez moi, deux seules choses me viennent à l'esprit : "j'ai faim" puis "je pourrais dormir là maintenant tout de suite". J'ai un bac blanc la semaine prochaine, et je suis en retard, très très très en retard dans mes révisions. J'ai du mal à me motiver. Le deuxième trimestre est médiocre. Beaucoup de 13, et puis aujourd'hui un 10 au DS d'économie. Sur le premier bulletin, des bonnes appréciations globalement mais un "manque de confiance" en SES et des "manque de rigueur" en HG et HG anglais. En maths, là où je m'en sors le mieux, un simple "bon trimestre" froid et insignifiant. Je suis fatiguée, je suis stressée. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer, je le sais, mais en attendant je suis découragée. Au fond, je ne pense pas que je serai prise en B/L, si mon deuxième trimestre continue d'être médiocre et avec quelques appréciations négatives à chaque trimestre. Je suis fatiguée. Je veux juste mon lit et qu'on me foute la paix. Je veux que la prof de maths arrête de nous engueuler parce qu'on fait nos exercices au crayon à papier. Je veux que la prof d'HG, bien que sympathique, arrête de nous engueuler à chaque cours. Je veux que pour une fois, ma prof principale / SES prenne cinq minutes pour m'aider en orientation au lieu de partir rapidement à chaque fois. Elle complimente mon amie, elle complimente cette autre amie, elle les aide, et moi au milieu je suis invisible, seule face à une décision difficile, l'orientation. En fait, je ne veux plus voir mes profs, voilà. Plus, plus, plus. Je veux des vacances, des bonnes notes, et mon lit. Voilà. Vous allez peut-être trouvez ça choquant que je me plaigne pour au final pas grand-chose. Mais on a tous nos mauvais moments, je sais que ça passera, parce que ce n'est pas grave, c'est juste la fatigue et le stress qui ont besoin d'être évacués, ça passera oui, mais en attendant j'avais besoin d'écrire, ne serait-ce que quelques lignes, pour me vider le coeur avant d'aller réviser mon cours de philo et d'histoire. Voilà, c'est fait. Pour ce qui est des commentaires auxquels je n'ai pas répondus, je les ai bien lus et je passerai y répondre ce week-end. Bonne soirée et bon courage, bientôt les vacances.

dimanche 9 décembre 2012

Du lycée à la prépa

Je parcourais des blogs d'hypokhâgneux, en relisant des articles assez vieux pour certains, et puis, comme ça, cette question m'est venue : la prépa, ça change la donne ? Une fois, sur un forum, une hypokhâgneuse a dit qu'une personne avait abandonné assez rapidement, personne qui avait eu plus de 19 au bac. Parfois, j'observe les personnes de ma classe qui veulent faire une prépa. Je les observe et je me demande quels sont ceux qui tiendront, ceux qui vivront très mal ces deux années, et enfin ceux, s'il y en a, qui abandonneront. Ces gens, pour qui la prépa deviendra un enfer, qui ne sauront plus où donner de la tête, ces gens sont-ils ceux qu'on croit ? Il y a cette amie brillante qui a autour de 15 de moyenne et vivra très bien la prépa. Et puis il y a cette amie qui a presque 17 de moyenne. Elle travaille énormément, si bien qu'elle dit ne plus avoir le temps de lire. Puisqu'elle a toujours été travailleuse et première de sa classe, on peut imaginer qu'elle s'en sortira honorablement en prépa. Mais est-ce aussi sûr que cela ? On dit toujours qu'il faut avoir des capacités en réserve pour passer de la terminale à l'hypokhâgne. Mais en même temps, quand on a 17 de moyenne, on peut imaginer que c'est normal d'avoir moins de capacités en réserve. Comment ces personnes excellentes qui travaillent plusieurs heures par jour s'en sortiront-elles en prépa ? Ou du moins comment la vivront-ils ? C'est une question que je me pose, j'observe et je me demande où en seront ces personnes dans un ou deux ans. Celui-là, premier de sa classe, sera-t-il toujours en tête de classe en hypokhâgne, ou contraire est-il possible de passer de premier à dernier, comme ça ? La frustration et la pression le feront-ils abandonner ? Celui-là, qui avait des bonnes notes sans être excellentes, se peut-il que celui-là se retrouve dans les premiers de sa classe ? La prépa change-t-elle la donne ? C'est une question qui me vient souvent à l'esprit, non par inquiétude mais par simple curiosité.

vendredi 7 décembre 2012

Il neige

On est vendredi, il est 15h05, je suis chez moi. Il a beaucoup neigé, et les profs ont décidé d'annuler les cours de l'après-midi. Ca tombe très bien, hier soir je n'ai rien fait, j'étais tellement fatiguée que j'aurais pu me coucher à 20h (mais finalement ce fut à 22h15 après avoir terminé mon livre de Dostoïevski). Et ce matin, comme je commençais à 10h, j'ai décidé de dormir plutôt que de me lever tôt pour travailler. 10h passées dans son lit, ça fait du bien, même si passée une certaine heure je n'ai plus réussi à dormir.

Cet après-midi je vais en profiter pour réviser pour mon bac blanc. Oui il serait temps. Il aura lieu la semaine juste avant noël. D'ailleurs, je serai en vacances jeudi à 11h, après la dernière épreuve (maths my love). J'ai déjà passé l'épreuve écrite d'anglais, samedi dernier, mais je préfère ne pas me prononcer, en anglais j'ai souvent tendance à avoir des très bonnes ou très mauvaises surprises. Et demain, c'est épreuve d'espagnol.

Bon, je vous avoue que même si je suis bien contente de ne pas avoir cours, je suis un peu déçue parce que je vais devoir attendre pour voir mon bulletin. Notre prof principale a commencé à faire un petit bilan pour chaque élève en leur montrant leur bulletin (par ordre alphabétique, forcément). Mais les profs n'ont pas été sympas, c'est ce que je me suis dit quand mon amie, qui a 15 de moyenne, a découvert qu'une partie des profs l'avaient quand même critiquée à coups de "Manque de rigueur" ou "Ne respecte pas les consignes" (Avec presque 15 de moyenne ils auraient pu éviter ce genre de commentaire et lui en parler directement en classe).

Côté orientation, je suis toujours sur mon idée de faire une hypokhâgne B/L. En plan B, comme je vous l'avais dit, j'envisage la licence Mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales (MIASHS) en prenant comme matière psychologie. Ce qui m'intrigue, c'est qu'il n'y a que 15 places disponibles par option (donc 15 pour option psychologie, 15 pour option sociologie...). Alors je me demande si ça vient du fait que c'est un peu élitiste, et donc là ça me rassurerait, ou du fait que c'est une filière délaissée et peu appréciée, ce qui m'arrangerait moins.

Je vous abandonne, il est temps de m'attaquer aux révisions même s'il y a peu de chances que je les termine un jour. A plus tard !

samedi 1 décembre 2012

Quelques mots

J'écris souvent dans un carnet, principalement mes pensées mais aussi parfois des petits textes dans lesquels j'essaie de travailler un peu mon style. C'est aussi parfois mes pensées de lycéenne que j'aime romancer. Voilà ce que j'ai écrit tout à l'heure. Je précise que c'est normal s'il y a quelques tournures maladroites, je le recopie volontairement tel que je l'ai écrit sans le retravailler.

***

J'ai relu les pages précédentes avant de prendre mon stylo et d'y inscrire la date sur le papier. Je cherche par quoi commencer les quelques pages que je m'apprête à remplir, quels mots seront les plus aptes à illustrer mes plus profondes émotions. A peine ai-je terminé "la confusion des sentiments'" que je veux déjà faire de Zweig mon modèle, mon maître, mon idéal à atteindre. Je ne connais rien de cet homme au style remarquable. Je ne le découvre que par ses œuvres, ses mots, ses phrases, et quelles phrases ! Un tourbillon d’émotions confuses, une vague de sentiments contradictoires, du lyrisme et de la souffrance, une âme tourmentée par des mots qui brûlent de se faire entendre, qui veulent s’échapper de ces lèvres tremblantes. Mais elles ne s’ouvrent pas, les sons restent enfouis, il préférera se laisser gagner par la souffrance, cet homme si mystérieux ! La souffrance qui se reflète sur son visage bien trop vieilli pour son âge, la souffrance qui paralyse ses tentatives pour trouver le bonheur, cette quête vers son idéal, il la préfère cette souffrance, si terrible pourtant, il préfère la subir que de vider son cœur bien trop lourd pour une âme si pure. Quels mystérieux secrets accablent ce pauvre homme qui se meurt de ne pouvoir les révéler ? Il souffle quelques mots, offre un baiser qui, loin de le libérer, le rend plus confus encore. Alors il se tait de nouveau, ce professeur solitaire, il se refuse à s’engager davantage sur le chemin de la parole et s’enferme de nouveau dans sa carapace d’acier que seule la mort viendra briser, la faisant voler en éclat et s’emparant de l’homme triste et faible qui pas une fois n’osa vider son cœur…

mercredi 28 novembre 2012

Quelques nouvelles

- J'ai eu les félicitations, mais je ne connais pas encore mes appréciations détaillées par matière.
- J'ai passé hier mon bac d'escalade, il n'y a pas eu d'incidents, je devrais avoir 11.
- Le deuxième trimestre a commencé, et avec lui ses premières notes un peu décevantes pour certaines : SES 13 (+ mauvaise note à prévoir au DS), Philo 13, Espagnol 14 et 17, Anglais 20. 
 
- J'ai commencé le module classe préparatoire que propose mon lycée, 1h par semaine. J'ai déjà eu deux cours de maths, et ce matin j'ai eu un cours de littérature. Quel plaisir de renouer avec cette matière sans la pression du bac ! Nous reprenons l'histoire de la littérature, aujourd'hui c'était l'époque médiévale avec Chrétien de Troyes. Ce cours et la prof étaient passionnants.

- J'ai commencé à écrire ma lettre de motivation l'hypokhâgne B/L, mais j'hésite encore sur le style à adopter. On m'a fait remarqué que c'était un peu trop lyrique / romancé. Je ne sais pas si c'est un avantage ou un inconvénient. Je voulais faire original et me servir du style pour montrer ma motivation, mais je ne voudrais pas que ça me pénalise. Enfin, j'ai encore le temps. 
 
- Côté lecture : ce mois-ci j'ai lu (par ordre de préférence) : Une banale histoire de Tchekhov, Le passage de la nuit de Haruki Murakami, L'écrivain et l'autre (pas tout à fait fini) de Carlos Liscano, Le père Goriot de Balzac, Les nuits blanches de Dostoïevski et j'ai presque terminé La confusion des sentiments de Zweig. Celui de Dostoïevski et Zweig ont été des véritables coups de coeur, je suis émerveillée par le style splendide de ces auteurs. Ces deux romans ne sont pas très longs, et pourtant ils sont exceptionnels. L'histoire est très simple, mais le style, quel style ! Le père Goriot, même s'il ne m'a pas autant séduite que les deux derniers, est très bien aussi et j'aime beaucoup l'analyse que fait Balzac des sentiments, de ce que ressent le père envers ses deux filles. Ce mois de novembre a donc été passionnant côté lecture.
 
- Mon état d'esprit : je suis toujours stressée en pensant à la prépa et au fait que je n'ai pas les notes suffisantes pour être acceptée. Je n'ai pas commencé le deuxième trimestre avec des notes brillantes et il va falloir que je me reprenne. Mais, curieusement, je vis très bien ma terminale. Certes, le post-bac me terrifie complètement, mais la terminale en elle-même n'est pas aussi terrible qu'on pourrait le croire. Je la trouve au contraire très enrichissante. Les DS du samedi matin ne m'empêchent pas de me réjouir d'être en week-end et, curieusement, changent mon état d'esprit : je ne suis plus déprimée le dimanche soir, du tout. Le temps passe tellement vite, la semaine reprend si rapidement, que je ne me pose même plus de questions quand le dimanche soir approche (Bon d'accord, peut-être une, vers 22h : "Tiens, j'ai des maths pour demain, et si je m'y mettais?").
 
J'ai donc encore des problèmes de confiance en moi, mais je progresse et je me sens plutôt bien (rectification : je me sens bien quand je ne pense pas à la géo en anglais). Je suis contente de m'être remise à lire régulièrement et d'avoir découvert Zweig et Dostoïevski. Par contre, les prochains jours et la prochaine semaine s'annoncent très chargés (je n'ose même pas imaginer le week-end que je vais passer). Mais sachez que je vous quitte de bonne humeur malgré cette angoisse qui m'accompagne souvent. C'est pas grave, je fais avec et puis voilà. Bonne fin de semaine à vous tous !

samedi 24 novembre 2012

Un pas vers l'inconnu

Je pense à l'année prochaine, j'essaie de m'imaginer à la fac, ou bien en IUT, ou bien dans une quelconque filière qui ne s'appelle pas "prépa". Mais je ne veux pas envisager la possibilité de ne pas faire une hypokhâgne B/L. Pourtant, mon esprit ne peut s'empêcher de se projeter en juin. Je me vois aller sur APB et découvrir que je suis refusée en prépa. Je pleurerai pendant des jours, et puis ça passera. Ca passera, pendant un certain temps oui. Pourtant je penserai toujours aux choses que j'aurais pu mieux faire et qui m'auraient permis d'être acceptée, tout comme je continue encore aujourd'hui de penser à ce que j'aurais dû mettre dans mon écrit d'invention pour avoir une meilleure note. Je m'en voudrai, ça ne me quittera pas, je ressentirai toujours cette immense déception. Ne pas être acceptée en prépa alors que c'est ce que je veux depuis la seconde, j'aurais du mal à le supporter, je m'en voudrais pendant des années.
 
Je raterais tellement de choses, c'est un monde à part, un monde que je veux explorer, des profs que je veux connaître, des cours auxquels je veux assister, des camarades hypokhâgneux que je veux rencontrer. Cette semaine, j'ai assisté avec une amie à un cours de prépa. 2h d'économie durant lesquelles j'ai pris beaucoup de notes. 2h passionnantes avec un prof passionnant - et qui avait de l'humour. Un humour qui accompagnait un visage très sérieux, ce qui rendait le décalage très amusant. J'ai adoré ces deux heures. On avance, on avance, on apprend énormément de choses, il nous donne beaucoup de références, de noms. Et, ce que j'ai apprécié, c'est que, si ça allait vite, c'était quand même tout à fait possible de prendre des notes, parce que le professeur répétait parfois ce que qu'il avait dit, pour récapituler. J'ai adoré, oui j'ai adoré. Cela a confirmé mon envie de faire une hypokhâgne B/L, qu'est-ce que ça doit être passionnant des cours comme ça pendant deux heures ! On doit en ressortir changé, beaucoup plus cultivé, plus intelligent aussi - ou du moins on arrive mieux à réfléchir.
 
Le professeur, une fois le cours commencé, n'a plus vraiment fait attention à nous, mon amie et moi, excepté une fois pendant le cours lorsqu'il nous a fait remarquer à quel point ses élèves se déconcentraient vite et qu'il fallait faire de l'humour à peu près toutes les dix minutes pour qu'ils ne décrochent pas. Nous sommes allés le remercier à la fin, et puis voilà, c'était fini, il ne me restait plus qu'à quitter la salle avec l'espoir que j'aurais la chance d'y revenir. Le lendemain, au CDI, j'ai recroisé le prof. Il nous a reconnues et nous a dit bonjour en nous souriant. Ce serait bien qu'il se souvienne de nous quand il regardera nos dossiers. Mon lycée demande une lettre de motivation, donc je le préciserai. D'ailleurs, cette fameuse lettre de motivation, j'ai déjà commencé à l'écrire. Ce n'est pas facile, je n'ai jamais été très douée pour montrer ma motivation, pour expliquer pourquoi je veux faire une prépa : c'est plus un ressenti, une sensation. Comment l'expliquer avec des mots ? J'ai essayé d'utiliser un style un peu particulier, un peu romancé, c'est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour montrer ma motivation. On m'a fait remarquer que c'était trop romancé. Je ne sais pas ce que les professeurs attendent, peut-être quelque chose de plus formel. Mais je voulais me démarquer, être originale, et aussi me servir du style pour montrer que je suis motivée.
 
Je suis inquiète, oui je suis inquiète pour la suite. Mon dossier est plutôt bon globalement, mais il contient des gros points noirs qui risquent de me faire perdre ma place en prépa. En première, deuxième trimestre, j'ai fait une chute à 12,9 de moyenne. Je n'ai pas une progression sur l'ensemble de mes trimestres de première / terminale : je passe de 14,2 à 12,9 à 14,7 à 14,6. J'ai eu 12 à l'écrit de français. J'ai seulement 12 en HG, et 9 en HG anglais. Alors voilà j'ai peur. Et j'ai la mauvaise impression que je vais baisser pour ce trimestre. A chaque interrogation ratée, j'ai l'impression que ça va avoir des conséquences dramatiques. Ce matin, j'ai complètement foiré un DS d'SES, et je suis revenue bouleversée, en me disant "ça risque de me coûter ma place en prépa". Je gère beaucoup mieux le stress "intense" si je puis dire, je ne suis pas terrorisée avant chaque interro. Mais je me torture l'esprit après, à long terme, je pense trop, je pense à tout ce qui ne va pas dans mon dossier. Ca me fait peur, parce que non seulement je ne sais pas quelles études je vais faire si je ne suis pas prise en prépa, mais en plus la prépa me plait tellement en elle-même que ce sera une déception monumentale d'être refusée. Alors voilà, il ne reste plus qu'un trimestre qui compte, et j'ai peur. Mais je vais travailler, parce qu'il n'y a que ça qui marche. Travailler et mériter une place en prépa. Parce qu'il n'y a que ça à faire.

mercredi 21 novembre 2012

Mon travail d'espagnol - version finale

J'ai posté ce week-end le début de mon DM d'espagnol, mais je ne l'avais pas encore terminé. Avant toute chose je tiens à remercier  Justine pour ses précieux conseils qui m'ont bien aidée à corriger mon texte. Merci beaucoup ! Voilà donc la version finale, celle que j'ai rendue lundi. J'espère que ça vous plaira.


Querida Paulina,

Habría querido hablarte en alto, admirar tu cara, contemplar tus ojos azules como el cielo. Habría querido que entiendas mi voz, pero hoy carezco de coraje. Es demasiado difícil hablar de mis sufrimientos.

Hablé de mi vida durante muchos años, sin embargo lo problemático es que ya no puedo acordarme de mi pasado sin llorar, me he vuelto más sensible. No obstante, el bolígrafo, el papel, las palabras, ¡todo eso me parece tan simple, tan magnífico! Es como si las palabras se dibujaran completamente solas sobre el papel, creando sonoridades, historias, ambientes. Las palabras son toda mi vida, son mi terapia. Me encantaba hablar cuándo estaba un joven y fuerte hombre. Pienso que la cárcel ha cambiado la persona que era.

Pienso que escribir me ha salvado. Comprendes, en la cárcel pasé 13 años esperando la muerte o la libertad. Yo escribía cuándo me sentía mal, cuándo la situación iba de mal en peor y que quería una cosa, solo una cosa: morir. Escribir me permitió no sólo luchar sino también olvidar durante algunas horas mis sufrimientos. Escribir, es mágico. En la cárcel, durante algunos meses, a falta de poder escribir, inventé una novela mental, y después de mi liberación escribí toda la novela, hablé de todos mis problemas, mi tristeza, y fue mejor.

Podrías intentar escribir también, en un pequeño diario. Escribe, habla de tus sentimientos, de tus emociones, de tu odio, de tu tristeza, de tu pena, de tus miedos, de todas estas cosas que te hacen sufrir. Iré mejor, lo prometo. Hay esperanza en este mundo, Paulina, nunca lo olvides.

El hecho es que estoy uruguayo, pero me gusta viajar, por consiguiente he tenido la oportunidad de encontrar tu madre. No María Eugenia, pero tu verdadera madre, antes de su muerte. No la has conocida, pero era une mujer extraordinaria, y quería que su bebé sea feliz y que tenga una salud de hierro. Sin embargo, yo sé que sufres, que quieres morir para juntarte con tus padres, quieres arrojarte en el mar, quieres también vengarte de las personas que han asesinado a tus padres. Por supuesto, es legítimo. Durante los primeros meses de mi libertad, intenté buscar mis verdugos para matarlos, pero no logré encontrarlos, y estoy agradecido a dios para eso. En efecto, una vida de odio y culpabilidad es terrible. Finalmente, quiero olvidar a las personas que me torturaron, los dejo con su consciencia. Hace falta que vivas en el presente, en el futuro, y no en el pasado. Es difícil, pero si pasas tu vida pensando en todas las cosas que pasó antes de tu nacimiento, la vida va a volverse una pesadilla.

No estás sola, Paulina. La amistad existe, el amor existe, la felicidad existe, nunca lo olvides. Nunca.

Un abrazo,

Carlos Liscano, quien no te olvide.

samedi 17 novembre 2012

"Un ignorant n'est pas libre" Que pensez-vous de cette affirmation ?

Chers lecteurs, je vous ai laissés les yeux rouges, je reviens avec le sourire. Je suis malade depuis mercredi ou jeudi, certes, mais pour l'instant mon état n'est pas catastrophique (je tousse et j'ai parfois mal à la gorge, mais ça va) et être malade ne m'empêche pas de lire, travailler, geeker aussi. La rentrée s'est merveilleusement bien passée, pas de mauvaises nouvelles comme je le craignais. J'ai eu un 11,5 et un 14,5 en histoire (deux exploits), un 15,5 en philo et un 17 en maths. Bon, j'avoue, le lendemain j'ai eu 9 en géographie en anglais, cette matière me traumatise complètement, et je me demande de plus en plus comment je vais faire pour avoir ma mention européenne, je n'arrive pas à trouver de plan.
Première bonne-super-géniale nouvelle c'est que mardi avec une amie on va suivre un cours d'hypokhâgne de deux heures, le prof de prépa a accepté ! C'est un cours d'SES. J'ai hâte d'avoir enfin un aperçu des cours qu'on a en prépa !

Deuxième bonne-super-géniale nouvelle c'est que j'ai 14,6 de moyenne générale. Au niveau du classement, je suis sixième (sur 34). La moyenne générale de la classe est à 13, ce qui m'a un peu traumatisée (avec une moyenne aussi haute, va-t-on croire qu'on est surnotés ?).
Mardi, nous avons rencontré pendant 40 minutes un écrivain d'Uruguay, Carlos Liscano, (avec l'espagnol on travaille sur les dictatures) et il se trouve qu'il a été enfermé pour raisons politiques pendant 13 ans. On parlait avec lui en espagnol. A la fin, je me suis dépêchée d'aller lui demander une dédicace, parce que s'il y a une chose que j'adore c'est bien d'avoir des livres dédicacés par des écrivains que j'ai rencontrés "Para Esmeralda, Carlos L".
Hier, j'ai fait ma JDC, cette fameux journée de défense et citoyenneté. Les militaires étaient sympas, les gens aussi d'ailleurs. Par contre la journée était assez ennuyeuse, on a listé les droits et devoirs du citoyen (génial n'est-ce pas ?), on a vu quelques vidéos, on a fait un module secourisme d'une heure (ça c'était cool) etc...
Ce matin j'ai eu un DS de philo. Je ne sais pas quoi en penser, mais j'adore toujours autant la philo, j'aime-j'aime-j'aime. Le sujet c'était : "Un ignorant n'est pas libre." Que pensez-vous de cette affirmation ? Je bénis le livre d'Alain Renaut dont je me sers pour réviser qui reprend les notions de philosophie du programme en les développant beaucoup plus. J'ai fait 6 pages et demie, exactement comme la dernière fois. J'ai peur : d'avoir fait du hors-sujet ; d'avoir mal expliqué certains éléments ; d'être pénalisée parce que dans ma troisième partie j'ai fait une sous-partie (si on peut appeler ça une sous-partie) de 5 lignes ; d'avoir trop parlé des pensées des philosophes et de ne pas avoir assez développé ma propre réflexion. Voilà mes doutes. Mais après tout, j'en ai toujours. Je pense avoir la moyenne, j'espère avoir au moins 14 mais j'ai peur d'être déçue, on verra. Voici un aperçu de mon plan, je le fais de mémoire et rapidement, sans trop détailler :
 I- Certes, la connaissance rend plus libre.
          1- Le fatalisme : si nous considérons que l'homme est soumis au fatalisme, soit l'homme n'est pas libre soit on considère que la liberté ne se résume pas au libre arbitre.
          2- La liberté selon les philosophes de l'antiquité (vue comme processus de libération à l'égard de ce qui ne dépend pas de nous, comme compréhension de ce qui nous entoure).
          3- Selon Spinoza, la liberté c'est "l'intelligence de la nécessité". Une nécessité non comprise est une nécessité subie. Comprendre le monde et avoir plus de connaissances pourrait permettre de se désaliéner.
=> Ainsi un ignorant n'est pas libre.
II- Mais la liberté ne peut être réduite à celle seule définition.
          1- La liberté comprise comme libre arbitre. Sartre : l'homme était libre même entre 1940 et 1945 parce qu'il avait le pouvoir de décider de collaborer, résister, ne rien faire. Kant : liberté = autonomie de la volonté (Descartes allait aussi dans ce sens). Donc l'ignorant est aussi libre que celui qui ne l'est pas.
          2- La liberté comprise comme autonomie avec le pacte social de Hobbes et le contrat social de Rousseau pour expliquer.
=> Ainsi dans ce cas la seule condition pour être libre est d'appartenir à l'espèce l'humaine, quelles que soient nos connaissance, quelle que soit notre classe sociale...
III- Que l'ignorant soit libre ou non, on peut y voir plusieurs réponses, mais finalement ne vaut-il pas mieux considérer dans tous les cas que tous les hommes sont libres ?
          1- Certes on pourrait considérer que les hommes sont soumis à des déterminismes : la génétique, l'inconscient psychique (avec Freud), l'inconscient social (avec Marx) (mais je n'ai pas beaucou détaillé ces trois déterminismes). Mais, qu'ils soient soumis ou non à ces déterminismes, c'est mieux de les considérer tous libres, sinon on ne pourrait pas les juger. Si on considérait qu'ils n'ont pas de libre arbitre ils ne seraient pas responsables de leurs actes et on ne pourrait pas les juger.
          2- Nietzsche considérait que le libre arbitre est une illusion inventée par les faibles pour se laisser croire qu'ils maitrisent les événements.
=> Ainsi, que l'homme soit ignorant ou savant, il vaut mieux considérer qu'ils sont libres pour pouvoir le juger.

samedi 10 novembre 2012

Quelques larmes

Je suis assise sur le tabouret de ma chambre, le visage grave, les yeux rouges. J'essaie de travailler, mais un besoin urgent d'écrire ce que j'ai sur le coeur m'a conduite sur ce blog. Me voilà donc, entre deux crises de larmes, devant mon écran, avec l'intention de vider mon coeur en espérant qu'après, ça ira mieux. Mais en vérité, comment cela pourrait-il aller mieux ? Cela fait quatre jours, quatre jour, que je me sens triste, seule, fatiguée, stressée, déprimée. Si j'ai cru sentir une amélioration hier après-midi, la réalité m'a vite rattrapée.

Seulement je ne sais pas ce que j'ai. Certes, je sais quel a été le déclic, les deux événements qui ont déclenché mon mal-être, mais ils sont tellement ridicules que j'hésite à en parler ici, tant ça vous paraîtra dérisoire. Mais après tout, si je n'en parle pas ici, à qui pourrai-je me confier ? Un rêve, un spoiler, voilà les deux événements anodins. Maintenant, vous me prenez sûrement pour une folle, mais je ne le suis pas. On ne passe pas d'un état de bonne humeur et d'insouciance à un état de déprime simplement à cause de deux petites choses insignifiantes, ça je le sais bien. Mais cela montre à quel point mon moral ne tient qu'à un fil. Peut-être devrais-je m'expliquer.

J'ai eu une belle enfance ponctuée de gros coups de blues que je guérissais par la fiction. Ce fut d'abord les livres, puis les films, et enfin les séries, mes trois thérapies. Les séries ont un peu changé ma vie. Des personnages séduisants et charismatiques, du suspens, une histoire qui s'étend sur beaucoup d'épisodes, tous les ingrédients étaient là pour me faire oublier ma tristesse et me faire rêver un peu, chose dont j'avais bien besoin en première et maintenant en terminale. Actuellement, c'est principalement The vampire diaries, True blood, et Grey's Anatomy. L'autre jour, incapable de me contrôler dans un état de faiblesse et de fatigue, je n'ai pas pu m'empêcher de lire des spoilers sur Grey's Anatomy. Je cherchais une seule information, en fait, mais j'ai découvert par mégarde beaucoup d'éléments capitaux (saison 8-9, alors que je n'en suis qu'à la saison 5). Dans la minute qui suivait, je m'en voulais et je me demandais pourquoi j'avais fait ça. Tout le suspens s'envolait en une seule minute, à présent tout serait différent lorsque je regarderais Grey's Anatomy. Rien ne paraîtrait vrai. C'est une sensation si difficile à expliquer. Je suis tellement sensible que je ressens énormément la moindre petite chose, mais je n'arrive pas à formuler mes émotions avec des mots. Aujourd'hui, j'aimerais simplement oublier ces informations, parce que depuis je me sens presque bouleversée, pour retrouver la série là où je l'ai laissée et en profiter de nouveau, car ça me faisais vraiment oublier la réalité.

Et ce rêve, quelle ironie, ce rêve avait aussi un rapport avec Grey's Anatomy. J'y voyais plusieurs des personnages de la série, je me voyais dans les bras de l'un deux, Derek. Et, si aucun événement n'était vraiment important, comme c'était un rêve tout paraissait beau et exceptionnel, un simple sourire me faisait monter au septième ciel. Au lever, les belles sensations ont disparu. La réalité, ce n'était pas le bien-être et la beauté, mais les devoirs, le stress et la perspective de bientôt reprendre les cours.

Aujourd'hui, comme hier, comme avant-hier, je me sens mal. Et ce ne sont pas ces deux événements qui me dépriment vraiment. Je pense au lycée, je pense à mon avenir qui va me mener je ne sais où, je pense à ma déception concernant certaines de mes amies, je pense à la solitude que je ressens souvent, je pense aux gens et au fait que peu se détachent du lot, je pense à toutes ces choses et ça me tue. Disons que si je pouvais revenir quelques jours en arrière, oublier que j'ai lu ces spoilers, oublier que j'ai fait ce rêve ou alors avoir la possibilité d'en faire un comme ça chaque nuit, je me sentirais peut-être un peu moins mal. Quand on est triste, un rien peut nous consoler, un rien peut nous déprimer encore plus. Alors oui, ces deux événements sont anodins, mais ils s'ajoutent au reste. Voilà, j'en ai parlé, et ça fait du bien. Peut-être que vous aurez du mal à me comprendre, mais au moins je l'ai dit. Je n'aime pas garder des choses pour moi, j'ai besoin de me confier. Alors voilà, c'est fait.

jeudi 8 novembre 2012

Un monde onirique

Une pièce plongée dans l'obscurité, le calme, un lit, une couette, une fille enroulée dedans. Ses yeux sont fermés, elle ne bouge pas. Ou peut-être bouge-t-elle ? Qui sait ce qui peut se passer en une nuit. Mais l'obscurité est telle qu'on ne peut apercevoir le moindre mouvement. Son visage est détendu, peut-être même pourrait-on y voir un sourire, si l'on regardait bien. Elle est allongée sur le côté, ses lèvres remuent parfois, laissant s'y échapper des murmures presque inaudibles qui viennent troubler le silence de la nuit. Cette fille qui dort paisiblement, qui a tout oublié, qui est libérée du monde, qui, l'espace de quelques heures, a laissé son esprit s'évader et explorer de nouveaux horizons, je la connais bien. Cette fille, c'est moi.

Je dors paisiblement, j'explore un monde nouveau, un monde qui ne s'offre qu'à moi. Ce monde, en vérité, n'est pas si différent de celui que je retrouve à mon réveil. Mais le temps n'a plus la même emprise. Je vis sans être tout à fait moi-même, je ne suis plus maîtresse de mon corps, je n'y fais plus attention. Il se passe des choses que je ne vois pas vraiment, je n'en ai aucun souvenir sinon un ressenti, une certitude : ces moments que je ne visualise pas, ils n'ont pas été inventés, ils se sont produits. Même si je n'en garde que quelques images, il y a quelque chose, en revanche, qui se manifeste avec une telle force que j'en suis troublée même après mon réveil : un ressenti, un sentiment, une émotion. Oui, ces sentiments sont forts, peut-être même plus que dans la réalité.

La nuit dernière, alors que mon corps paraissait inerte, innocent, reposant là sur mon lit, sans bouger, mon esprit, lui, était plus agité. Des micros rêves se sont succédés, tous différents mais liés entre eux par des personnages ou des souvenirs communs. Je ne m'étendrai pas sur ces rêves, ou plutôt pourrais-je dire sur ce rêve constitué de plusieurs épisodes, car certains sont de ces rêves qu'on veut garder pour soi, qui nous appartiennent et qu'on chérit. Je dirais simplement que ce rêve était beau. Mes sentiments étaient intensifiés, mes émotions amplifiées, d'une telle force que je me suis sentie bien, tellement bien. Je n'avais jamais ressenti cela auparavant. C'est normal, c'est un rêve, tout est différent. Les émotions plus fortes, les soucis qui n'existent plus.

Mes yeux s'ouvrent, je retrouve ma chambre, qui cette fois n'est plus plongée dans une obscurité totale. Je suis seule. J'ai laissé derrière moi, dans mon monde onirique, les personnages qui m'ont accompagnée. Peut-être les recroiserai-je un jour, au détour d'un rêve. Je n'ai pas oublié mes sensations, elles sont encore bien présentes, j'essaie de les retrouver, de ne pas me réveiller complètement. Mais c'est trop tard, mon esprit s'est complètement libéré du sommeil et de la fatigue. Les souvenirs commencent déjà à s'estomper, les images ne sont plus que des esquisses. Il fait jour, la journée commence. Je me lève et tourne définitivement la page sur ces instants oniriques. Il est temps de revenir à la réalité et d'espérer que la nuit prochaine sera aussi belle.

jeudi 1 novembre 2012

Vacances, vacances, vacances

Vacances... Ce mot paraît si mélodieux. Il se rapporte à des moments si doux, si calmes, si paisibles. La première chose qui me plaît, c'est de pouvoir prendre du temps pour moi sans trop culpabiliser, souffler, savourer cette courte pause. Passer plusieurs heures à voir des amies, lire, aller sur internet, regarder des films, c'est tellement reposant et soulageant ! J'avais oublié à quel point cette sensation était agréable. Plus on a de pression et de travail, mieux on savoure ces instants de répit. La deuxième raison, c'est de pouvoir passer deux semaines en ne voyant que les personnes qui comptent vraiment pour moi, j'ai nommé quelques amies et de la famille. Je suis en bons termes avec la plupart des gens de la classe, et je n'ai pas de problèmes avec mes professeurs, mais ça fait du bien de pouvoir oublier un peu tout ce petit monde. Je ne suis en conflit avec personne au lycée, mais je dois avouer que certains, par leur prétention, sont agaçants au plus haut point, notamment quand ça commence à parler politique. Ces vacances sont aussi l'occasion pour moi de calmer un peu les tensions qui peuvent exister avec certains amis. Une seule, en fait. Nous nous entendons très bien, mais notre relation reste particulière parce qu'elle a un rapport avec ses amis plutôt étrange. Avant les vacances, nous ne nous sommes pas disputées, mais elle a parlé de moi à une autre amie pendant un long moment, visiblement. Rien de bien méchant, mais je crois qu'elle m'a vue différemment au moment où je lui ai dit que je voulais moi-même envoyer un mail au prof de prépa et pas un mail en groupe. Pourtant, ce n'est pas une question de concurrence, comme elle semble le croire : j'essaie simplement de me faire remarquer juste un peu, pour qu'on comprenne que je suis motivée, pour qu'on sache que me prendre en prépa ne sera pas une erreur. Bref, les vacances me permettent aussi d'oublier ces tensions un peu étranges avec cette amie.

Que dire d'autre ? Le prof de prépa ne m'a pas encore répondu malheureusement. J'ai eu 19 au travail d'espagnol que je vous ai montré à mon précédent article, ce 19 m'a remplie de joie et de confiance. L'année dernière, je me considérais comme un cas désespéré en espagnol. Cette année, je ne me considère pas comme extrêmement douée, mais j'ai repris confiance en moi. Ma prof d'espagnol, elle est géniale. Mon avis n'a pas changé au cours de ce deuxième trimestre. J'aime sa façon d'enseigner, je progresse beaucoup avec elle, et en tant que personne elle est tout aussi géniale. J'aimerais que tous mes professeurs soient comme elle.

Côté devoirs, je commence déjà à stresser. La cause ? Ma légendaire procrastination. Je n'ai pas fait grand-chose, à part mon DM d'espagnol. J'ai commencé à apprendre 3 pages de mon cours de géo (sur 20...), je lis quelques trucs sur la liberté pour la philo. Je n'ai donc rien fait comparé à la montagne de révisions qui m'attend. C'est tout à fait terrifiant, et peu motivant. Si ça ne me dérange pas de bosser mon chapitre de philo sur la liberté, la géo, en revanche, est une véritable torture psychologique. J'ai aussi de l'SES à réviser, ça me dérange moins mais le programme est loin d'être aussi passionnant que celui de première, le chapitre de philo à réviser sur "le droit et l'Etat" qui, je dois l'avouer, ne me plaît pas (alors que celui sur la liberté me motive beaucoup). Et, évidemment, je ne dois pas abandonner les langues. Juste avant les vacances de noël, je vais avoir un bac blanc, d'ici-là il faut donc que je prépare mes oraux. Si je n'ai pas l'intention d'apprendre des textes par coeur, je compte écrire un résumé détaillé et apprendre des idées et des structures. Pour l'instant, nous avons vu plusieurs thèmes : en espagnol, l'immigration et les dictatures, en anglais, les armes et l'immigration. Et comme en général, faire un texte en langue me prend un temps monstrueux, j'ai du pain sur la planche. Bref, je suis complètement à la bourre et je ne vois déjà plus comment m'en sortir. Mais ne paniquons pas, je ferai ce que je peux.

Malgré le stress, j'arrive à garder la bonne humeur. Je vois des amies qui ne sont pas dans mon lycée, et je me suis remise à lire plus régulièrement. Je suis en train de lire Le père Goriot qui me plaît beaucoup, et cet après-midi j'ai acheté Les nuits blanches de Dostoïevski, que je lirai après le roman de Balzac et qui me permettra de découvrir la littérature russe. Je me force parfois à lire, pour garder un certain rythme, mais j'ai été agréablement surprise de constater que je lisais avec un peu plus de plaisir. Peut-être cela vient-il des vacances, qui me rendent plus calme, plus apaisée, ou peut-être que finalement, me remettre à lire plus souvent arrivera à me faire adorer lire comme avant. Je ne sais pas, toujours est-il que pour le moment, je lis un peu plus et j'en suis heureuse.

Je vais à présent vous laisser. Ce soir, je vais au théâtre. Je vous remercie pour les commentaires que vous laissez sur mes articles, comme toujours ça me fait vraiment plaisir.

lundi 29 octobre 2012

Mi trabajo de espanol

Voilà à quoi ressemble le travail d'espagnol d'une lycéenne en terminale ES, qui ne s'est jamais considérée comme extrêmement douée et talentueuse en espagnol (loin de là). Nous avons analysé une photo sur laquelle trois hommes se tenaient debout, les mains attachées, le visage caché, une vague prête à les engloutir. Il fallait se mettre à la place d'un des trois hommes et dire à quoi nous pensions. Voilà le texte que j'ai envoyé cet après-midi à ma prof d'espagnol.

Yo marchaba hacia un mundo desconocido. Mis manos atadas empezaban a estar dolorosas. Por no querer estar matado, intentaba desatar el nudo de las cuerdas que me impedían mover mis manos, sin embargo no lograba desatar este nudo. “¿Dónde estoy?” yo pregunté, pero solo me respondió el silencio. Quería huir, quería correr detrás de la libertad, quería, quería, quería… Quería demasiadas cosas, como hablar con mi mujer Esperanza o ver mi hijo José.

Me tenía en pie, derecho, sabía que iba a morir, por consiguiente tenía la intención de dejar el mundo haciendo frente al régimen, mostrando que no tenía miedo. A falta de poder echar una mirada dura a los militares que me acompañaban a causa de mi cara escondida, podía al menos mostrar con mi cuerpo que iba a luchar hasta mi muerte. Pensé a mi pase, a todas mis errores, al hombre que era algunos meses antes.

El hecho es que soy un hombre normal. Mi vida era un sueño, no tenía problemas en la medida en que no luchaba en contra del régimen. En un primer tiempo, ignoré el golpe de estado el 24 de marzo en mi país, ignoré la dictadura que impusieron a los militares, ignoré los esfuerzos de la población para acabar con las injusticias, las desigualdades, la dictadura. En efecto, estaba a punto de volverme un optimista padre. No obstante, la situación fue de mal en peor. Los militares querían acabar con toda forma de movilización popular, con protestas, reclamaciones, críticas… Las nuevas leyes eran durísimas. La situación, con todas las desapariciones y los asesinatos, puso de relieve los horrores cometidas.

Después pensé a mi futuro, al hombre que habría podido volverme. Abrí mis ojos. Estaba aterrorizado, solo podía ver el negro, el vacio. De repente, tuve una visión: vi un pequeño niño, de 5 o 6 años, quien lloraba a lágrima viva. Sus ojos, azules como el cielo, eran del mismo color que los ojos de su madre, y que los míos… “¿Porque me has abandonado, papa?” me dijo. Su voz temblaba. Quise estrechar mi hijo entre mis brazos pero el niño dijo “¡Has preferido morir para tus ideas políticas mientras que tenía un bebé, me has abandonado!” y desapareció.

Tenía razón. Para mis ideas políticas, para mis valores, iba a morir, y pensaba al niño que iba a dejar. No quería morir, me gustaba la vida. No quería dejar un vacío en el corazón de José, no quería dejarlo solo, sin padre y sin saber la verdad a propósito de mi muerte. “Está fuerte, José. Y Está feliz”, yo pensé. Lloraba.
Oí un ruido que me hizo sobresaltado. ¿Quién era? ¿Los militares? En voz baja, dijo adiós al mundo, a José, a Esperanza. José apareció de nuevo. ¿Era una visión? No lo sabía pero estaba aquí, mirándome. “Estoy orgulloso de tú…” murmuré. Sonreí, sonrió también. Estaba aprovechando de esta última imagen de José cuando desapareció de nuevo. No lo vería otra vez.

dimanche 28 octobre 2012

Le stress et moi

Je suis quelqu'un de naturellement stressé, c'est un fait que vous avez certainement tous remarqué. J'entends souvent "Mais Esmeralda, tu stresses trop !", "Calme-toi, arrête de stresser !" comme si ces paroles allaient changer quoique ce soit à ce que je ressens, comme si un beau jour, j'allais me réveiller et déclarer "Mais oui tiens, je vais arrêter de stresser, quelle bonne idée, pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ?".

Mon stress remonte à loin. Je me revois encore en primaire, j'angoissais très souvent, pour tout et rien. Puis, préoccupée par les notes, par ces abrutis qui se moquaient de moi, j'ai stressé au collège. Puis, préoccupée par mon avenir, j'ai stressé en seconde, en première, en terminale. Avant chaque contrôle, mais aussi après, j'angoisse, mon esprit est envahi par la peur d'avoir une mauvaise note.

Vous pourriez alors vous demander, à juste titre, comment ça va être en prépa si déjà au lycée je passe mon temps à paniquer. En fait, je ne vois pas les choses de la même façon que vous les voyez sûrement. Au fond, en dehors des moments intenses comme les oraux et oraux blancs de bac, je ne stresse pas plus qu'au collège. Je dirais même que d'une certaine manière, c'est l'inverse qui se produit. Au collège, en plus d'avoir peur des mauvaises notes, je n'étais pas bien dans ma peau à cause des moqueries très fréquentes. Je me couchais tard (... ce qui est toujours le cas...), et parfois le stress remontait avec une telle force que je pouvais passer une soirée à pleurer.

Aujourd'hui, je me sens mieux dans ma peau. J'ai des amies brillantes et adorables, je suis dans une bonne classe, et malgré l'angoisse des notes, malgré mon manque de confiance en moi, malgré cette question épineuse de l'orientation qui me perturbe énormément, je peux affirmer que je vais bien. Un coup de blues par-ci, un coup de stress par-là, et ça va mieux. J'arrive un peu mieux à me mettre au travail, aussi : au lieu de me lamenter et de paniquer, je m'y mets, ce qui m'évite des moments de stress et de culpabilité. Je travaille parfois assez tard, quand je me suis mal organisée, puis je me couche, et dans ces cas-là je suis tellement fatiguée qu'au lieu de penser à mes devoirs, je pense au bonheur de retrouver mon lit (il en faut peu pour être heureux).

Pour en revenir au lien entre stress et prépa, je ne pense pas que la prépa (si je suis prise évidemment) va générer plus de stress que je n'en ressens aujourd'hui, que je n'en ressentais au collège. Au fond, il y a toujours quelque chose qui m'angoisse, qui me perturbe, que ce soit une raison anodine ou importante, mais je pense que j'ai tout de même appris à vivre avec. Je me mets à penser à l'objet de mon angoisse aussi rapidement que je l'oublie, je l'oublie aussi rapidement que j'y pense. La prépa, ce sera plus intense au niveau du travail. Au niveau du stress, je suis habituée, et très franchement, je ne pense pas que ça empirera.

Au fond, je ne vais pas vous mentir, mais le stress c'est très désagréable. Mais il est en moi, je le sais et je ne pourrai jamais m'en débarrasser, quoiqu'on me dise. Et s'il y a une chose qui m'exaspère, ce sont bien ces professeurs qui me répètent "Tu stresses trop", sur un ton de reproche, alors que je n'y peux rien, que je ne les embête pas avec ça et que je ne me suis jamais plainte auprès d'eux.
Le stress, je peux m'en accommoder, m'y habituer, le laisser simplement cohabiter avec moi plutôt que de m'épuiser à essayer de le repousser. La seule chose que je vais m'employer à faire, en revanche, c'est d'éviter d'être à cran au lycée et de me calmer un peu, de laisser ma révolte contre l'injustice à la maison, d'être moins susceptible même si bien souvent j'ai des raisons d'être en colère. Ce ne sera pas facile, mais je vais essayer. Et le stress, il restera, et c'est très bien comme ça. Après tout, c'est grâce au stress que j'ai toujours eu des notes correctes, parce qu'au collège, j'étais plutôt le genre de fille qui voulait des bonnes notes pour ne pas se faire gronder par ses parents (ce qui a bien changé aujourd'hui).

samedi 27 octobre 2012

La confiance en soi, ça se mérite

Le titre de cet article peut vous paraître un peu étrange, c'est vrai, mais vous verrez qu'il représente finalement bien mon état d'esprit. Ca fait un moment que je n'ai pas posté, deux semaines si je ne me trompe pas. J'ai écrit une ébauche d'article mercredi, sur l'escalade, mais il était beaucoup trop long et je n'ai pas encore eu le courage de le relire pour enlever des passages, peut-être le posterai-je dans quelques jours. En deux semaines, il y a le temps de se passer pas mal de choses dans une vie de lycéenne, si bien que je ne sais pas par où commencer. J'aurais beaucoup de choses à dire, je voudrais, par les mots, vous donner un aperçu de mes pensées un peu tourmentées, vous décrire mes émotions. Mais sais-je seulement moi-même ce que je ressens vraiment ?

Pour commencer, je vous dirai que le premier trimestre est terminé. J'attends encore des notes dans plusieurs matières mais je vous donner un aperçu très très approximatif de mes moyennes :
SES : 13,65  ;  Maths : 15,5  ;  Spé maths : 18  ;  HG :10  ;  HG en anglais : 9  ;   Espagnol : 15,2  ;  Anglais : 16,44  ;  Sport : 11  ;  Philosophie : 14  ;
Et, d'après mes calculs très approximatifs, j'obtiendrais une moyenne générale de 13,5, ce qui n'est pas brillant. Ce que je constate : j'ai un niveau plutôt homogène... Excepté en histoire et géographie. Je ne m'étendrai pas sur les raisons de cette moyenne assez basse, je dirais simplement que c'est une combinaison de plusieurs facteurs de production (manque d'intérêt profond pour la matière, difficultés en croquis, difficultés à apprendre 17 pages de cours en une semaine, prof très exigeante..).
Pour la prépa, 13,5 de moyenne générale avec une mauvaise moyenne en HG, ce n'est pas suffisant. Du tout. Dans la prépa où je veux postuler, celle de mon lycée, 10% des élèves sont acceptés, d'excellents élèves postulent.

Je n'ai pas répondu à vos derniers commentaires tout simplement parce que j'avais l'intention de reparler de l'orientation dans cet article et de reparler de la prépa. Où en suis-je dans mes réflexions ? Je suis de nouveau très motivée pour faire une prépa, bien que complètement découragée. Surtout que de mon point de vu, le premier trimestre est toujours le plus facile : pas mal d'interros de cours, des DS plus faciles pour commencer. J'ai de nouveau très très envie de faire une prépa, plus que jamais. C'est ce qu'il me faut, c'est pour moi. Et malgré mon âme procrastinatrice, malgré le fait que je ne vise pas de concours, malgré le fait que j'ai cette impression d'être moins intelligente que d'autres personnes qui vont demander une prépa, je sais que c'est ce qu'il me faut, que ça me plaira, que je veux la prépa. J'aime presque toutes les matières qui y sont enseignées, et je pense avoir les capacités physiques pour tenir (cette semaine par exemple je me suis couchée trois fois de suite à minuit, grande procrastinatrice du sommeil que je suis, et je n'étais pas complètement crevée).

Cette semaine j'ai rencontré, avec quatre autres élèves, un prof d'SES de prépa de mon lycée, lycée dans lequel je veux postuler en premier choix. EXCELLENT. Ce prof, très grave, sérieux, qui semblait un peu fatigué, est en fait génial. Il parle de façon très claire, il est intelligent, il est gentil. C'est ce genre de prof que je rêve d'avoir en prépa. Il nous a parlé de la prépa B/L, des spécifités de mon lycée (comme celle de demander une lettre de motivation), de la façon de recruter... Bref, je ne vous raconterai pas tout en détail, parce que le rendez-vous a duré plus d'une heure et que j'ai pris six pages de notes. Mais, à la fin de l'entretien, le professeur nous a proposé d'assister à un de ses cours de prépa, un vendredi de 17h à 18h. VOUS VOUS RENDEZ COMPTE ? Je vais vite le contacter.

Seulement je suis triste, car je ne pense pas que je serai prise. On me dit souvent que je suis trop stresssée, on ne cesse de me dire "Mais si Esmeralda, tu seras prise !" mais je sais bien que ces paroles ne sont là que pour me rassurer, que personne ne peut savoir si je serai prise ou non, qu'en voyant mon dossier on aurait plutôt tendance à dire que je ne serai pas prise. Cinq bulletins compteront dans le dossier (14,1 de moyenne générale, bonnes appréciations / 12,9 de moyenne G, appréciations médiocres en anglais et en français / 14,8 de moyenne G, très bonnes appréciations notamment en français / autour de 13,5, appréciations à voir).. Epreuves anticipées : 12 à l'écrit, 18 à l'oral, 17 en sciences, 20 en TPE. Mon évolution est plutôt irrégulière, je baisse, je progresse, je baisse. Il n'y a pas un progrès constant d'un bulletin à l'autre.

J'en reviens alors à mon titre : la confiance en soi, ça se mérite. Parce que c'est bien beau de me dire "Esmeralda, tu manques de confiance en toi", mais encore faut-il avoir des raisons d'avoir confiance. Si je n'ai pas les notes suffisantes, je n'ai pas les notes suffisantes, que j'aie confiance en moi ou non. Je n'ai pas des notes brillantes, je vais peut-être rater le projet qui m'a le plus motivée dans ma vie, tout ça parce que depuis toujours je procrastine trop, je suis trop paresseuse. Entre le collège et le lycée, j'ai considérablement progressé, j'ai travaillé de plus en plus, mais toujours en-dessous de ce que j'aurais dû faire. Aujourd'hui je m'en mords les doigts. Intellectuellement, j'ai progressé. Peut-être ai-je certains côtés naîfs, mais depuis la seconde je comprends beaucoup plus de choses, je réfléchis plus, je suis intéressée par plus de choses. Grâce à la prépa, je pourrais poursuivre cette évolution merveilleuse et que ça me servira toute ma vie. Mais je mets toujours trop de temps à me réveiller.

Il y a aussi quelques choses dont je n'ai parlé qu'à une seule amie (M-A, si tu passes par là !) : j'ai l'impression d'être moins intelligente que mes amies. Ce n'est pas qu'une impression, d'ailleurs, c'est la vérité. Peut-être que lire ces lignes vont vous exaspérer. Mais je ne suis pas le genre de personne qui se rabaisse simplement pour qu'on la rassure. Je sais m'auto-analyser avec précision, tout comme j'analyse très bien les autres. Et les trois amies avec qui je reste le plus souvent sont non seulement énormément cultivées, mais elles ont aussi une réflexion plus profonde, précise, que je n'ai pas. Avant que vous me reprochiez mon manque de confiance en moi, je vous dirai que je sais aussi reconnaitre mes qualités. Je n'ai jamais prétendu être stupide, je suis intelligente, mais je crois aussi que la culture est liée à l'intelligence, et c'est bien ça le problème : j'ai l'impression d'avoir un gros retard en culture générale, je ne lis plus beaucoup, je n'ai donc rien pour m'aider à construire une réflexion. C'est encore pire pour ce qui est de l'actualité. Dans ma classe, tout le monde semble très bien comprendre ce qui se passe autour d'eux (et beaucoup sont très prétentieux d'ailleurs, c'est assez exaspérant), alors que la simple idée d'ouvrir un journal me répugne.

J'ai donc un esprit naïf, un retard en culture générale, et je vous avoue que je me sens un peu seule avec ce problème-là. Se sentir inférieur intellectuellement à ses amis, c'est un peu triste. Je me suis d'ailleurs toujours demandée comment j'ai pu avoir des bonnes notes alors que je me sens plus naïve et moins cultivée que beaucoup d'autres. J'ai des capacités de base, certes, mais une naïveté dont j'ai conscience et qui ne me quitte pas, que je voudrais pouvoir abandonner mais qui m'accompagne toujours. Cette naïveté vient certainement d'un manque de culture, d'un manque d'intérêt pour l'actualité, il n'empêche que la naïveté est toujours là, et que même en dehors de la naïveté, j'ai l'impression, non je n'ai pas l'impression je le sais, que mes amies du lycée sont bien plus intelligentes que moi. Peut-être qu'au fond, je suis jalouse, mais finalement, qui n'envie pas les gens brillants ?

La prépa, ça reste fait pour moi, je ne saurais l'expliquer avec des mots, c'est juste un ressenti très fort, c'est quelque chose dont je suis persuadée, la prépa, c'est pour moi, j'aurais beau en baver, stresser comme une malade (ce qui ne changera pas beaucoup d'aujourd'hui, du collège, de la primaire même), j'en serai heureuse, je, je, je... Mince alors, la prépa je la veux. Mais la prépa ne me voudra pas. Et ce sera un échec qui provoquera la plus grosse déception de ma vie.

Voilà un peu les raisons qui font que ce soir, je n'ai pas le moral. Ce manque justifié de confiance en moi, ces questions que je me pose sans arrêt, cette angoisse à l'idée de passer à côté de la plus belle occasion de ma vie, tout ça me fatigue moralement. Je vais vous laisser avec mes doutes, et espérer que jamais un de mes professeurs ne tombera sur cet article (il n'y a pas mieux pour me faire de l'anti-pub). Demain, je travaillerai. Il le faut. Il faut que j'arrive à me motiver, même pour la géo. Encore un trimestre. Au fond, j'espère toujours, mais au fond, je n'arrive plus à y croire.
Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit ! Je pense bientôt faire un article moins déprimant pour parler de la philosophie, et de la lecture.