mercredi 28 novembre 2012

Quelques nouvelles

- J'ai eu les félicitations, mais je ne connais pas encore mes appréciations détaillées par matière.
- J'ai passé hier mon bac d'escalade, il n'y a pas eu d'incidents, je devrais avoir 11.
- Le deuxième trimestre a commencé, et avec lui ses premières notes un peu décevantes pour certaines : SES 13 (+ mauvaise note à prévoir au DS), Philo 13, Espagnol 14 et 17, Anglais 20. 
 
- J'ai commencé le module classe préparatoire que propose mon lycée, 1h par semaine. J'ai déjà eu deux cours de maths, et ce matin j'ai eu un cours de littérature. Quel plaisir de renouer avec cette matière sans la pression du bac ! Nous reprenons l'histoire de la littérature, aujourd'hui c'était l'époque médiévale avec Chrétien de Troyes. Ce cours et la prof étaient passionnants.

- J'ai commencé à écrire ma lettre de motivation l'hypokhâgne B/L, mais j'hésite encore sur le style à adopter. On m'a fait remarqué que c'était un peu trop lyrique / romancé. Je ne sais pas si c'est un avantage ou un inconvénient. Je voulais faire original et me servir du style pour montrer ma motivation, mais je ne voudrais pas que ça me pénalise. Enfin, j'ai encore le temps. 
 
- Côté lecture : ce mois-ci j'ai lu (par ordre de préférence) : Une banale histoire de Tchekhov, Le passage de la nuit de Haruki Murakami, L'écrivain et l'autre (pas tout à fait fini) de Carlos Liscano, Le père Goriot de Balzac, Les nuits blanches de Dostoïevski et j'ai presque terminé La confusion des sentiments de Zweig. Celui de Dostoïevski et Zweig ont été des véritables coups de coeur, je suis émerveillée par le style splendide de ces auteurs. Ces deux romans ne sont pas très longs, et pourtant ils sont exceptionnels. L'histoire est très simple, mais le style, quel style ! Le père Goriot, même s'il ne m'a pas autant séduite que les deux derniers, est très bien aussi et j'aime beaucoup l'analyse que fait Balzac des sentiments, de ce que ressent le père envers ses deux filles. Ce mois de novembre a donc été passionnant côté lecture.
 
- Mon état d'esprit : je suis toujours stressée en pensant à la prépa et au fait que je n'ai pas les notes suffisantes pour être acceptée. Je n'ai pas commencé le deuxième trimestre avec des notes brillantes et il va falloir que je me reprenne. Mais, curieusement, je vis très bien ma terminale. Certes, le post-bac me terrifie complètement, mais la terminale en elle-même n'est pas aussi terrible qu'on pourrait le croire. Je la trouve au contraire très enrichissante. Les DS du samedi matin ne m'empêchent pas de me réjouir d'être en week-end et, curieusement, changent mon état d'esprit : je ne suis plus déprimée le dimanche soir, du tout. Le temps passe tellement vite, la semaine reprend si rapidement, que je ne me pose même plus de questions quand le dimanche soir approche (Bon d'accord, peut-être une, vers 22h : "Tiens, j'ai des maths pour demain, et si je m'y mettais?").
 
J'ai donc encore des problèmes de confiance en moi, mais je progresse et je me sens plutôt bien (rectification : je me sens bien quand je ne pense pas à la géo en anglais). Je suis contente de m'être remise à lire régulièrement et d'avoir découvert Zweig et Dostoïevski. Par contre, les prochains jours et la prochaine semaine s'annoncent très chargés (je n'ose même pas imaginer le week-end que je vais passer). Mais sachez que je vous quitte de bonne humeur malgré cette angoisse qui m'accompagne souvent. C'est pas grave, je fais avec et puis voilà. Bonne fin de semaine à vous tous !

samedi 24 novembre 2012

Un pas vers l'inconnu

Je pense à l'année prochaine, j'essaie de m'imaginer à la fac, ou bien en IUT, ou bien dans une quelconque filière qui ne s'appelle pas "prépa". Mais je ne veux pas envisager la possibilité de ne pas faire une hypokhâgne B/L. Pourtant, mon esprit ne peut s'empêcher de se projeter en juin. Je me vois aller sur APB et découvrir que je suis refusée en prépa. Je pleurerai pendant des jours, et puis ça passera. Ca passera, pendant un certain temps oui. Pourtant je penserai toujours aux choses que j'aurais pu mieux faire et qui m'auraient permis d'être acceptée, tout comme je continue encore aujourd'hui de penser à ce que j'aurais dû mettre dans mon écrit d'invention pour avoir une meilleure note. Je m'en voudrai, ça ne me quittera pas, je ressentirai toujours cette immense déception. Ne pas être acceptée en prépa alors que c'est ce que je veux depuis la seconde, j'aurais du mal à le supporter, je m'en voudrais pendant des années.
 
Je raterais tellement de choses, c'est un monde à part, un monde que je veux explorer, des profs que je veux connaître, des cours auxquels je veux assister, des camarades hypokhâgneux que je veux rencontrer. Cette semaine, j'ai assisté avec une amie à un cours de prépa. 2h d'économie durant lesquelles j'ai pris beaucoup de notes. 2h passionnantes avec un prof passionnant - et qui avait de l'humour. Un humour qui accompagnait un visage très sérieux, ce qui rendait le décalage très amusant. J'ai adoré ces deux heures. On avance, on avance, on apprend énormément de choses, il nous donne beaucoup de références, de noms. Et, ce que j'ai apprécié, c'est que, si ça allait vite, c'était quand même tout à fait possible de prendre des notes, parce que le professeur répétait parfois ce que qu'il avait dit, pour récapituler. J'ai adoré, oui j'ai adoré. Cela a confirmé mon envie de faire une hypokhâgne B/L, qu'est-ce que ça doit être passionnant des cours comme ça pendant deux heures ! On doit en ressortir changé, beaucoup plus cultivé, plus intelligent aussi - ou du moins on arrive mieux à réfléchir.
 
Le professeur, une fois le cours commencé, n'a plus vraiment fait attention à nous, mon amie et moi, excepté une fois pendant le cours lorsqu'il nous a fait remarquer à quel point ses élèves se déconcentraient vite et qu'il fallait faire de l'humour à peu près toutes les dix minutes pour qu'ils ne décrochent pas. Nous sommes allés le remercier à la fin, et puis voilà, c'était fini, il ne me restait plus qu'à quitter la salle avec l'espoir que j'aurais la chance d'y revenir. Le lendemain, au CDI, j'ai recroisé le prof. Il nous a reconnues et nous a dit bonjour en nous souriant. Ce serait bien qu'il se souvienne de nous quand il regardera nos dossiers. Mon lycée demande une lettre de motivation, donc je le préciserai. D'ailleurs, cette fameuse lettre de motivation, j'ai déjà commencé à l'écrire. Ce n'est pas facile, je n'ai jamais été très douée pour montrer ma motivation, pour expliquer pourquoi je veux faire une prépa : c'est plus un ressenti, une sensation. Comment l'expliquer avec des mots ? J'ai essayé d'utiliser un style un peu particulier, un peu romancé, c'est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour montrer ma motivation. On m'a fait remarquer que c'était trop romancé. Je ne sais pas ce que les professeurs attendent, peut-être quelque chose de plus formel. Mais je voulais me démarquer, être originale, et aussi me servir du style pour montrer que je suis motivée.
 
Je suis inquiète, oui je suis inquiète pour la suite. Mon dossier est plutôt bon globalement, mais il contient des gros points noirs qui risquent de me faire perdre ma place en prépa. En première, deuxième trimestre, j'ai fait une chute à 12,9 de moyenne. Je n'ai pas une progression sur l'ensemble de mes trimestres de première / terminale : je passe de 14,2 à 12,9 à 14,7 à 14,6. J'ai eu 12 à l'écrit de français. J'ai seulement 12 en HG, et 9 en HG anglais. Alors voilà j'ai peur. Et j'ai la mauvaise impression que je vais baisser pour ce trimestre. A chaque interrogation ratée, j'ai l'impression que ça va avoir des conséquences dramatiques. Ce matin, j'ai complètement foiré un DS d'SES, et je suis revenue bouleversée, en me disant "ça risque de me coûter ma place en prépa". Je gère beaucoup mieux le stress "intense" si je puis dire, je ne suis pas terrorisée avant chaque interro. Mais je me torture l'esprit après, à long terme, je pense trop, je pense à tout ce qui ne va pas dans mon dossier. Ca me fait peur, parce que non seulement je ne sais pas quelles études je vais faire si je ne suis pas prise en prépa, mais en plus la prépa me plait tellement en elle-même que ce sera une déception monumentale d'être refusée. Alors voilà, il ne reste plus qu'un trimestre qui compte, et j'ai peur. Mais je vais travailler, parce qu'il n'y a que ça qui marche. Travailler et mériter une place en prépa. Parce qu'il n'y a que ça à faire.

mercredi 21 novembre 2012

Mon travail d'espagnol - version finale

J'ai posté ce week-end le début de mon DM d'espagnol, mais je ne l'avais pas encore terminé. Avant toute chose je tiens à remercier  Justine pour ses précieux conseils qui m'ont bien aidée à corriger mon texte. Merci beaucoup ! Voilà donc la version finale, celle que j'ai rendue lundi. J'espère que ça vous plaira.


Querida Paulina,

Habría querido hablarte en alto, admirar tu cara, contemplar tus ojos azules como el cielo. Habría querido que entiendas mi voz, pero hoy carezco de coraje. Es demasiado difícil hablar de mis sufrimientos.

Hablé de mi vida durante muchos años, sin embargo lo problemático es que ya no puedo acordarme de mi pasado sin llorar, me he vuelto más sensible. No obstante, el bolígrafo, el papel, las palabras, ¡todo eso me parece tan simple, tan magnífico! Es como si las palabras se dibujaran completamente solas sobre el papel, creando sonoridades, historias, ambientes. Las palabras son toda mi vida, son mi terapia. Me encantaba hablar cuándo estaba un joven y fuerte hombre. Pienso que la cárcel ha cambiado la persona que era.

Pienso que escribir me ha salvado. Comprendes, en la cárcel pasé 13 años esperando la muerte o la libertad. Yo escribía cuándo me sentía mal, cuándo la situación iba de mal en peor y que quería una cosa, solo una cosa: morir. Escribir me permitió no sólo luchar sino también olvidar durante algunas horas mis sufrimientos. Escribir, es mágico. En la cárcel, durante algunos meses, a falta de poder escribir, inventé una novela mental, y después de mi liberación escribí toda la novela, hablé de todos mis problemas, mi tristeza, y fue mejor.

Podrías intentar escribir también, en un pequeño diario. Escribe, habla de tus sentimientos, de tus emociones, de tu odio, de tu tristeza, de tu pena, de tus miedos, de todas estas cosas que te hacen sufrir. Iré mejor, lo prometo. Hay esperanza en este mundo, Paulina, nunca lo olvides.

El hecho es que estoy uruguayo, pero me gusta viajar, por consiguiente he tenido la oportunidad de encontrar tu madre. No María Eugenia, pero tu verdadera madre, antes de su muerte. No la has conocida, pero era une mujer extraordinaria, y quería que su bebé sea feliz y que tenga una salud de hierro. Sin embargo, yo sé que sufres, que quieres morir para juntarte con tus padres, quieres arrojarte en el mar, quieres también vengarte de las personas que han asesinado a tus padres. Por supuesto, es legítimo. Durante los primeros meses de mi libertad, intenté buscar mis verdugos para matarlos, pero no logré encontrarlos, y estoy agradecido a dios para eso. En efecto, una vida de odio y culpabilidad es terrible. Finalmente, quiero olvidar a las personas que me torturaron, los dejo con su consciencia. Hace falta que vivas en el presente, en el futuro, y no en el pasado. Es difícil, pero si pasas tu vida pensando en todas las cosas que pasó antes de tu nacimiento, la vida va a volverse una pesadilla.

No estás sola, Paulina. La amistad existe, el amor existe, la felicidad existe, nunca lo olvides. Nunca.

Un abrazo,

Carlos Liscano, quien no te olvide.

samedi 17 novembre 2012

"Un ignorant n'est pas libre" Que pensez-vous de cette affirmation ?

Chers lecteurs, je vous ai laissés les yeux rouges, je reviens avec le sourire. Je suis malade depuis mercredi ou jeudi, certes, mais pour l'instant mon état n'est pas catastrophique (je tousse et j'ai parfois mal à la gorge, mais ça va) et être malade ne m'empêche pas de lire, travailler, geeker aussi. La rentrée s'est merveilleusement bien passée, pas de mauvaises nouvelles comme je le craignais. J'ai eu un 11,5 et un 14,5 en histoire (deux exploits), un 15,5 en philo et un 17 en maths. Bon, j'avoue, le lendemain j'ai eu 9 en géographie en anglais, cette matière me traumatise complètement, et je me demande de plus en plus comment je vais faire pour avoir ma mention européenne, je n'arrive pas à trouver de plan.
Première bonne-super-géniale nouvelle c'est que mardi avec une amie on va suivre un cours d'hypokhâgne de deux heures, le prof de prépa a accepté ! C'est un cours d'SES. J'ai hâte d'avoir enfin un aperçu des cours qu'on a en prépa !

Deuxième bonne-super-géniale nouvelle c'est que j'ai 14,6 de moyenne générale. Au niveau du classement, je suis sixième (sur 34). La moyenne générale de la classe est à 13, ce qui m'a un peu traumatisée (avec une moyenne aussi haute, va-t-on croire qu'on est surnotés ?).
Mardi, nous avons rencontré pendant 40 minutes un écrivain d'Uruguay, Carlos Liscano, (avec l'espagnol on travaille sur les dictatures) et il se trouve qu'il a été enfermé pour raisons politiques pendant 13 ans. On parlait avec lui en espagnol. A la fin, je me suis dépêchée d'aller lui demander une dédicace, parce que s'il y a une chose que j'adore c'est bien d'avoir des livres dédicacés par des écrivains que j'ai rencontrés "Para Esmeralda, Carlos L".
Hier, j'ai fait ma JDC, cette fameux journée de défense et citoyenneté. Les militaires étaient sympas, les gens aussi d'ailleurs. Par contre la journée était assez ennuyeuse, on a listé les droits et devoirs du citoyen (génial n'est-ce pas ?), on a vu quelques vidéos, on a fait un module secourisme d'une heure (ça c'était cool) etc...
Ce matin j'ai eu un DS de philo. Je ne sais pas quoi en penser, mais j'adore toujours autant la philo, j'aime-j'aime-j'aime. Le sujet c'était : "Un ignorant n'est pas libre." Que pensez-vous de cette affirmation ? Je bénis le livre d'Alain Renaut dont je me sers pour réviser qui reprend les notions de philosophie du programme en les développant beaucoup plus. J'ai fait 6 pages et demie, exactement comme la dernière fois. J'ai peur : d'avoir fait du hors-sujet ; d'avoir mal expliqué certains éléments ; d'être pénalisée parce que dans ma troisième partie j'ai fait une sous-partie (si on peut appeler ça une sous-partie) de 5 lignes ; d'avoir trop parlé des pensées des philosophes et de ne pas avoir assez développé ma propre réflexion. Voilà mes doutes. Mais après tout, j'en ai toujours. Je pense avoir la moyenne, j'espère avoir au moins 14 mais j'ai peur d'être déçue, on verra. Voici un aperçu de mon plan, je le fais de mémoire et rapidement, sans trop détailler :
 I- Certes, la connaissance rend plus libre.
          1- Le fatalisme : si nous considérons que l'homme est soumis au fatalisme, soit l'homme n'est pas libre soit on considère que la liberté ne se résume pas au libre arbitre.
          2- La liberté selon les philosophes de l'antiquité (vue comme processus de libération à l'égard de ce qui ne dépend pas de nous, comme compréhension de ce qui nous entoure).
          3- Selon Spinoza, la liberté c'est "l'intelligence de la nécessité". Une nécessité non comprise est une nécessité subie. Comprendre le monde et avoir plus de connaissances pourrait permettre de se désaliéner.
=> Ainsi un ignorant n'est pas libre.
II- Mais la liberté ne peut être réduite à celle seule définition.
          1- La liberté comprise comme libre arbitre. Sartre : l'homme était libre même entre 1940 et 1945 parce qu'il avait le pouvoir de décider de collaborer, résister, ne rien faire. Kant : liberté = autonomie de la volonté (Descartes allait aussi dans ce sens). Donc l'ignorant est aussi libre que celui qui ne l'est pas.
          2- La liberté comprise comme autonomie avec le pacte social de Hobbes et le contrat social de Rousseau pour expliquer.
=> Ainsi dans ce cas la seule condition pour être libre est d'appartenir à l'espèce l'humaine, quelles que soient nos connaissance, quelle que soit notre classe sociale...
III- Que l'ignorant soit libre ou non, on peut y voir plusieurs réponses, mais finalement ne vaut-il pas mieux considérer dans tous les cas que tous les hommes sont libres ?
          1- Certes on pourrait considérer que les hommes sont soumis à des déterminismes : la génétique, l'inconscient psychique (avec Freud), l'inconscient social (avec Marx) (mais je n'ai pas beaucou détaillé ces trois déterminismes). Mais, qu'ils soient soumis ou non à ces déterminismes, c'est mieux de les considérer tous libres, sinon on ne pourrait pas les juger. Si on considérait qu'ils n'ont pas de libre arbitre ils ne seraient pas responsables de leurs actes et on ne pourrait pas les juger.
          2- Nietzsche considérait que le libre arbitre est une illusion inventée par les faibles pour se laisser croire qu'ils maitrisent les événements.
=> Ainsi, que l'homme soit ignorant ou savant, il vaut mieux considérer qu'ils sont libres pour pouvoir le juger.

samedi 10 novembre 2012

Quelques larmes

Je suis assise sur le tabouret de ma chambre, le visage grave, les yeux rouges. J'essaie de travailler, mais un besoin urgent d'écrire ce que j'ai sur le coeur m'a conduite sur ce blog. Me voilà donc, entre deux crises de larmes, devant mon écran, avec l'intention de vider mon coeur en espérant qu'après, ça ira mieux. Mais en vérité, comment cela pourrait-il aller mieux ? Cela fait quatre jours, quatre jour, que je me sens triste, seule, fatiguée, stressée, déprimée. Si j'ai cru sentir une amélioration hier après-midi, la réalité m'a vite rattrapée.

Seulement je ne sais pas ce que j'ai. Certes, je sais quel a été le déclic, les deux événements qui ont déclenché mon mal-être, mais ils sont tellement ridicules que j'hésite à en parler ici, tant ça vous paraîtra dérisoire. Mais après tout, si je n'en parle pas ici, à qui pourrai-je me confier ? Un rêve, un spoiler, voilà les deux événements anodins. Maintenant, vous me prenez sûrement pour une folle, mais je ne le suis pas. On ne passe pas d'un état de bonne humeur et d'insouciance à un état de déprime simplement à cause de deux petites choses insignifiantes, ça je le sais bien. Mais cela montre à quel point mon moral ne tient qu'à un fil. Peut-être devrais-je m'expliquer.

J'ai eu une belle enfance ponctuée de gros coups de blues que je guérissais par la fiction. Ce fut d'abord les livres, puis les films, et enfin les séries, mes trois thérapies. Les séries ont un peu changé ma vie. Des personnages séduisants et charismatiques, du suspens, une histoire qui s'étend sur beaucoup d'épisodes, tous les ingrédients étaient là pour me faire oublier ma tristesse et me faire rêver un peu, chose dont j'avais bien besoin en première et maintenant en terminale. Actuellement, c'est principalement The vampire diaries, True blood, et Grey's Anatomy. L'autre jour, incapable de me contrôler dans un état de faiblesse et de fatigue, je n'ai pas pu m'empêcher de lire des spoilers sur Grey's Anatomy. Je cherchais une seule information, en fait, mais j'ai découvert par mégarde beaucoup d'éléments capitaux (saison 8-9, alors que je n'en suis qu'à la saison 5). Dans la minute qui suivait, je m'en voulais et je me demandais pourquoi j'avais fait ça. Tout le suspens s'envolait en une seule minute, à présent tout serait différent lorsque je regarderais Grey's Anatomy. Rien ne paraîtrait vrai. C'est une sensation si difficile à expliquer. Je suis tellement sensible que je ressens énormément la moindre petite chose, mais je n'arrive pas à formuler mes émotions avec des mots. Aujourd'hui, j'aimerais simplement oublier ces informations, parce que depuis je me sens presque bouleversée, pour retrouver la série là où je l'ai laissée et en profiter de nouveau, car ça me faisais vraiment oublier la réalité.

Et ce rêve, quelle ironie, ce rêve avait aussi un rapport avec Grey's Anatomy. J'y voyais plusieurs des personnages de la série, je me voyais dans les bras de l'un deux, Derek. Et, si aucun événement n'était vraiment important, comme c'était un rêve tout paraissait beau et exceptionnel, un simple sourire me faisait monter au septième ciel. Au lever, les belles sensations ont disparu. La réalité, ce n'était pas le bien-être et la beauté, mais les devoirs, le stress et la perspective de bientôt reprendre les cours.

Aujourd'hui, comme hier, comme avant-hier, je me sens mal. Et ce ne sont pas ces deux événements qui me dépriment vraiment. Je pense au lycée, je pense à mon avenir qui va me mener je ne sais où, je pense à ma déception concernant certaines de mes amies, je pense à la solitude que je ressens souvent, je pense aux gens et au fait que peu se détachent du lot, je pense à toutes ces choses et ça me tue. Disons que si je pouvais revenir quelques jours en arrière, oublier que j'ai lu ces spoilers, oublier que j'ai fait ce rêve ou alors avoir la possibilité d'en faire un comme ça chaque nuit, je me sentirais peut-être un peu moins mal. Quand on est triste, un rien peut nous consoler, un rien peut nous déprimer encore plus. Alors oui, ces deux événements sont anodins, mais ils s'ajoutent au reste. Voilà, j'en ai parlé, et ça fait du bien. Peut-être que vous aurez du mal à me comprendre, mais au moins je l'ai dit. Je n'aime pas garder des choses pour moi, j'ai besoin de me confier. Alors voilà, c'est fait.

jeudi 8 novembre 2012

Un monde onirique

Une pièce plongée dans l'obscurité, le calme, un lit, une couette, une fille enroulée dedans. Ses yeux sont fermés, elle ne bouge pas. Ou peut-être bouge-t-elle ? Qui sait ce qui peut se passer en une nuit. Mais l'obscurité est telle qu'on ne peut apercevoir le moindre mouvement. Son visage est détendu, peut-être même pourrait-on y voir un sourire, si l'on regardait bien. Elle est allongée sur le côté, ses lèvres remuent parfois, laissant s'y échapper des murmures presque inaudibles qui viennent troubler le silence de la nuit. Cette fille qui dort paisiblement, qui a tout oublié, qui est libérée du monde, qui, l'espace de quelques heures, a laissé son esprit s'évader et explorer de nouveaux horizons, je la connais bien. Cette fille, c'est moi.

Je dors paisiblement, j'explore un monde nouveau, un monde qui ne s'offre qu'à moi. Ce monde, en vérité, n'est pas si différent de celui que je retrouve à mon réveil. Mais le temps n'a plus la même emprise. Je vis sans être tout à fait moi-même, je ne suis plus maîtresse de mon corps, je n'y fais plus attention. Il se passe des choses que je ne vois pas vraiment, je n'en ai aucun souvenir sinon un ressenti, une certitude : ces moments que je ne visualise pas, ils n'ont pas été inventés, ils se sont produits. Même si je n'en garde que quelques images, il y a quelque chose, en revanche, qui se manifeste avec une telle force que j'en suis troublée même après mon réveil : un ressenti, un sentiment, une émotion. Oui, ces sentiments sont forts, peut-être même plus que dans la réalité.

La nuit dernière, alors que mon corps paraissait inerte, innocent, reposant là sur mon lit, sans bouger, mon esprit, lui, était plus agité. Des micros rêves se sont succédés, tous différents mais liés entre eux par des personnages ou des souvenirs communs. Je ne m'étendrai pas sur ces rêves, ou plutôt pourrais-je dire sur ce rêve constitué de plusieurs épisodes, car certains sont de ces rêves qu'on veut garder pour soi, qui nous appartiennent et qu'on chérit. Je dirais simplement que ce rêve était beau. Mes sentiments étaient intensifiés, mes émotions amplifiées, d'une telle force que je me suis sentie bien, tellement bien. Je n'avais jamais ressenti cela auparavant. C'est normal, c'est un rêve, tout est différent. Les émotions plus fortes, les soucis qui n'existent plus.

Mes yeux s'ouvrent, je retrouve ma chambre, qui cette fois n'est plus plongée dans une obscurité totale. Je suis seule. J'ai laissé derrière moi, dans mon monde onirique, les personnages qui m'ont accompagnée. Peut-être les recroiserai-je un jour, au détour d'un rêve. Je n'ai pas oublié mes sensations, elles sont encore bien présentes, j'essaie de les retrouver, de ne pas me réveiller complètement. Mais c'est trop tard, mon esprit s'est complètement libéré du sommeil et de la fatigue. Les souvenirs commencent déjà à s'estomper, les images ne sont plus que des esquisses. Il fait jour, la journée commence. Je me lève et tourne définitivement la page sur ces instants oniriques. Il est temps de revenir à la réalité et d'espérer que la nuit prochaine sera aussi belle.

jeudi 1 novembre 2012

Vacances, vacances, vacances

Vacances... Ce mot paraît si mélodieux. Il se rapporte à des moments si doux, si calmes, si paisibles. La première chose qui me plaît, c'est de pouvoir prendre du temps pour moi sans trop culpabiliser, souffler, savourer cette courte pause. Passer plusieurs heures à voir des amies, lire, aller sur internet, regarder des films, c'est tellement reposant et soulageant ! J'avais oublié à quel point cette sensation était agréable. Plus on a de pression et de travail, mieux on savoure ces instants de répit. La deuxième raison, c'est de pouvoir passer deux semaines en ne voyant que les personnes qui comptent vraiment pour moi, j'ai nommé quelques amies et de la famille. Je suis en bons termes avec la plupart des gens de la classe, et je n'ai pas de problèmes avec mes professeurs, mais ça fait du bien de pouvoir oublier un peu tout ce petit monde. Je ne suis en conflit avec personne au lycée, mais je dois avouer que certains, par leur prétention, sont agaçants au plus haut point, notamment quand ça commence à parler politique. Ces vacances sont aussi l'occasion pour moi de calmer un peu les tensions qui peuvent exister avec certains amis. Une seule, en fait. Nous nous entendons très bien, mais notre relation reste particulière parce qu'elle a un rapport avec ses amis plutôt étrange. Avant les vacances, nous ne nous sommes pas disputées, mais elle a parlé de moi à une autre amie pendant un long moment, visiblement. Rien de bien méchant, mais je crois qu'elle m'a vue différemment au moment où je lui ai dit que je voulais moi-même envoyer un mail au prof de prépa et pas un mail en groupe. Pourtant, ce n'est pas une question de concurrence, comme elle semble le croire : j'essaie simplement de me faire remarquer juste un peu, pour qu'on comprenne que je suis motivée, pour qu'on sache que me prendre en prépa ne sera pas une erreur. Bref, les vacances me permettent aussi d'oublier ces tensions un peu étranges avec cette amie.

Que dire d'autre ? Le prof de prépa ne m'a pas encore répondu malheureusement. J'ai eu 19 au travail d'espagnol que je vous ai montré à mon précédent article, ce 19 m'a remplie de joie et de confiance. L'année dernière, je me considérais comme un cas désespéré en espagnol. Cette année, je ne me considère pas comme extrêmement douée, mais j'ai repris confiance en moi. Ma prof d'espagnol, elle est géniale. Mon avis n'a pas changé au cours de ce deuxième trimestre. J'aime sa façon d'enseigner, je progresse beaucoup avec elle, et en tant que personne elle est tout aussi géniale. J'aimerais que tous mes professeurs soient comme elle.

Côté devoirs, je commence déjà à stresser. La cause ? Ma légendaire procrastination. Je n'ai pas fait grand-chose, à part mon DM d'espagnol. J'ai commencé à apprendre 3 pages de mon cours de géo (sur 20...), je lis quelques trucs sur la liberté pour la philo. Je n'ai donc rien fait comparé à la montagne de révisions qui m'attend. C'est tout à fait terrifiant, et peu motivant. Si ça ne me dérange pas de bosser mon chapitre de philo sur la liberté, la géo, en revanche, est une véritable torture psychologique. J'ai aussi de l'SES à réviser, ça me dérange moins mais le programme est loin d'être aussi passionnant que celui de première, le chapitre de philo à réviser sur "le droit et l'Etat" qui, je dois l'avouer, ne me plaît pas (alors que celui sur la liberté me motive beaucoup). Et, évidemment, je ne dois pas abandonner les langues. Juste avant les vacances de noël, je vais avoir un bac blanc, d'ici-là il faut donc que je prépare mes oraux. Si je n'ai pas l'intention d'apprendre des textes par coeur, je compte écrire un résumé détaillé et apprendre des idées et des structures. Pour l'instant, nous avons vu plusieurs thèmes : en espagnol, l'immigration et les dictatures, en anglais, les armes et l'immigration. Et comme en général, faire un texte en langue me prend un temps monstrueux, j'ai du pain sur la planche. Bref, je suis complètement à la bourre et je ne vois déjà plus comment m'en sortir. Mais ne paniquons pas, je ferai ce que je peux.

Malgré le stress, j'arrive à garder la bonne humeur. Je vois des amies qui ne sont pas dans mon lycée, et je me suis remise à lire plus régulièrement. Je suis en train de lire Le père Goriot qui me plaît beaucoup, et cet après-midi j'ai acheté Les nuits blanches de Dostoïevski, que je lirai après le roman de Balzac et qui me permettra de découvrir la littérature russe. Je me force parfois à lire, pour garder un certain rythme, mais j'ai été agréablement surprise de constater que je lisais avec un peu plus de plaisir. Peut-être cela vient-il des vacances, qui me rendent plus calme, plus apaisée, ou peut-être que finalement, me remettre à lire plus souvent arrivera à me faire adorer lire comme avant. Je ne sais pas, toujours est-il que pour le moment, je lis un peu plus et j'en suis heureuse.

Je vais à présent vous laisser. Ce soir, je vais au théâtre. Je vous remercie pour les commentaires que vous laissez sur mes articles, comme toujours ça me fait vraiment plaisir.