lundi 30 septembre 2013

Quand la masochiste s'apprête à rencontrer la khôlle

Jeudi, en cours d'SES, il m'est arrivé un truc assez incroyable. La cloche a sonné, je me suis dit "tiens il ne reste plus qu'une heure", j'étais d'assez bonne humeur, le cours était sympathique, et c'est à ce moment-là que le prof a dit "vous pouvez y aller". Là, comme ça. Ca faisait en fait deux heures que le cours avait commencé. C'est fou non ? Je ne m'en étais pas rendue compte et pour le coup j'étais bouche bée, convaincue une minute auparavant qu'il restait encore une heure de cours. J'ai trouvé ça incroyable, ça ne m'était jamais arrivé et je ne pense pas que ça arrivera de nouveau bientôt. Cela dit mes cours d'SES avec ce prof (parce qu'on en a deux) sont mes préférés de la semaine, il est passionnant. Et quand je lui envoyé un mail pour lui dire qu'en raison d'un enterrement je devrais louper l'atelier revue de presse auquel je m'étais inscrite, il m'a répondu d'un mail court mais bienveillant, qui m'a beaucoup touchée (il-en-faut-peu-pour-être-heureux-il-faut-se-satisfaire-du-nécessaire...). Bref j'adore ses cours et je l'apprécie beaucoup. 

Mercredi je passe ma première khôlle et je suis limite surexcitée, je suis tellement masochiste que je répète à tout le monde depuis ce week-end que j'ai trop hâte de la passer. Je passe avec le prof dont je viens juste de vous parler, on avait le sujet à l'avance (jeudi). On avait le choix entre un sujet de sociologie et un sujet d'économie. J'ai pris l'économie, je ne mets pas le sujet pour l'instant sur mon blog parce que j'aimerais éviter d'être trouvée sur google par ce moyen-là alors si vous voulez connaître le sujet n'hésitez pas à m'envoyer un mail. J'ai fait des recherches, j'arrive pas à savoir si mon plan est trop cool ou s'il est complètement bancal, si ma logique est la bonne, en plus je dois prendre parti alors c'est embêtant vu que je n'y connais pas grand-chose en économie... Mais PUTAIN JE KIFFE TROP WESH. Tout ça pour dire que je suis carrément emballée par le sujet, que j'adore les oraux, que j'ai trop hâte de faire ma khôlle, que personne ne me comprend parce que tout le monde stresse mais que moi eh bien je suis surexcitée. Ah oui, j'oubliais : en grande masochiste que je suis, je vais venir avec une seule page de notes (un recto seulement donc), c'est le challenge que je me suis fixé (on a le droit de tout rédiger si on veut mais on en conviendra, c'est beaucoup moins drôle). Je n'ai pas le temps d'écrire plus parce que j'ai une interro de vocabulaire en espagnol à préparer pour demain et que j'ai oublié de m'y mettre plus tôt, mais je reviendrai vous raconter tout ça ce week-end ou avant si j'ai le temps !

Je suis complètement à la bourre dans mes révisions de toutes les matières, j'ai foiré mon DS d'anglais de samedi comme jamais, je suis mal partie pour celui d'histoire, j'ai du mal en maths parce que j'ai toujours pas trouvé le temps (ou le courage) de réviser beaucoup depuis le début de l'année... Mais bon sang on est bientôt en septembre et depuis que les cours ont commencé (après les tests donc), pas une seule larme n'a coulé à cause de la prépa, pas un seul élément n'est venu me faire regretter mon choix, pas un seul jour je n'ai été déprimée de me lever le matin (et pourtant c'était pas gagné), rien, rien, rien de négatif dans mon moral si ce n'est le stress qui lui est constitutif de ma personnalité. Rien, rien, rien. 

Bref, la prépa j'adore. 

dimanche 29 septembre 2013

Un dernier au revoir

Je n'avais pas prévu d'en parler trop ici, et puis je me suis rappelée que mon blog est probablement ce que j'ai de plus personnel, de plus authentique aussi. Et, comme ce blog est peut-être mon moi le plus profond, je crois que je ressentais le besoin d'écrire quelque chose ici, comme un dernier au revoir, un dernier hommage, pour qu'elle puisse vraiment prendre sa place dans ce monde à part que constitue mon blog. 

Ma grand-mère est décédée mardi matin, c'est la première fois que je perdais un proche, c'est peut-être la raison pour laquelle il a été si difficile pour moi de l'imaginer autrement que vivante, parce que le néant ne peut pas se penser. Je ne la voyais pas souvent, j'en étais moins proche que mes autres grands-parents et pourtant, progressivement, je me suis rendue compte que j'étais triste. C'est peut-être l'enterrement vendredi après-midi, le premier auquel j'assistais, qui a fait naître les émotions, qui m'a fait ressentir une grande tristesse, parce qu'avant on était comme dans un entre-deux et que la fleur que j'ai, comme les autres personnes qui lui étaient le plus proches, lancée sur le cercueil symbolisait vraiment la fin. 

Je ne dirai pas des phrases telles que "repose en paix", puisque je ne suis pas croyante et que je ne pense pas qu'il y ait quelque chose après la mort. Mais il y a bien une chose que j'éprouvais le besoin de dire ici, comme un dernier hommage, un dernier au revoir, ici sur mon espace le plus sensible et le plus sincère : je t'aime, et tu vas me manquer. 

lundi 23 septembre 2013

J'aime la philosophie

En cette période assez difficile et sombre de deuil imminent, quelques petits éléments viennent éclairer mon quotidien. 

Le professeur de philosophie annonce une moyenne de classe à environ 9, les notes vont de 2,5 à 19. Oh, 19, mais qui a bien pu avoir une telle note ? Un malade de la philosophie sans doute. 

Le professeur de philosophie distribue les copies, vient mon tour, il me tend la mienne en disant "Eh bien voilà une affaire qui roule", je suppose que c'est très bon signe, mais je n'ose pas y croire, je regarde ma copie, c'est bien un 19 qui y est inscrit, à côté d'un "excellent travail" qui me remplit de joie. Mes yeux pétillent de bonheur. J'ai majoré et en plus j'ai une note bien au-dessus de ce que je n'aurais espéré avoir dans la matière qui me tient le plus à cœur. 

Décidément, ces tests de rentrée auront été pleins de surprises. 
La situation va se complexifier, beaucoup, je le sais, n'empêche qu'à ce moment-là, quand j'ai vu ma copie, j'ai été ravie. 
Merci. 

PS : j'adore mon prof de philosophie d'ailleurs. Non, pas parce qu'il m'a mis une bonne note, mais parce qu'il est génial en tant que prof et qu'il me fait aussi une excellente impression en tant que personne (avec, chose essentielle, beaucoup d'humour). 

Maintenant, même si j'aimerais plutôt regarder un film pour me détendre l'esprit et évacuer cette tension qui commence quelque peu à s'accumuler, ou simplement lire un bon petit livre de fantasy pour m'évader, je n'ai pas d'autre choix que d'aller apprendre mon vocabulaire d'espagnol pour mon interrogation de demain, et à faire mes devoirs de maths.

vendredi 20 septembre 2013

Procrastine tout l'été et tu seras récompensé

Bonsoir à tous, je viens ici pour vous donner les résultats de mes tests de rentrée - il ne me manque plus que la philosophie dont j'aurai la note lundi. J'hésite à commencer par le meilleur ou par le plus drôle. Allez, je choisis la deuxième option, piquons tous un fou rire pour bien commencer la soirée. 

Histoire : 3,5
(Oui sur 20, je vous avais dit qu'on rigolerait beaucoup ce soir). Comment dire, j'ai avoué au prof que j'avais quasiment pas lu le livre (il demandait aux élèves qui avaient des mauvaises notes, au moment de rendre leur copie, si c'était un problème de gestion de temps ou d'autre chose. Alors j'ai dit la vérité, mais bon, adorable comme il est il a pas fait de commentaire. Mieux, il nous a dit que s'il voyait qu'on travaillait bien et qu'on progressait au cours du trimestre, il ne compterait cette note dans le trimestre (sauf pour ceux qui en ont une bonne, qu'il gardera ou qu'il traduira par une petite bonification à un devoir). 

Anglais : 7,5
Le grand malheur c'est que la prof va refaire un test de ce type dans un mois donc je suis censée lire le livre que je devais lire pendant les vacances et suivre l'actualité anglophone (au secours). 

Maths : 7,5
Le défi, maintenant, sera de comprendre quelque chose à mes cours, c'est-à-dire qu'il va falloir que je travaille aussi bien la version (charabia vers français) que le thème (français vers charabia).  

Géographie : 11
Oui j'ai dû passer le test de géo, la note comptait dans la moyenne du test mais elle ne comptera pas dans la moyenne du trimestre puisque je ne fais pas l'option. Etant donné que je suis une grosse ........... en géo en général, et que j'avais pas bossé pendant les vacances puisque je ne comptais pas prendre l'option, je m'en sors plutôt bien (mais je m'en fiche plus ou moins en fait). 

SES : 11
Satisfaite, j'ai eu 6,5/7 à la question d'éco (une chance que le chapitre du livre qu'on devait lire sur lequel nous avons été interrogés ait été un des derniers chapitres que j'avais lus : je me souvenais de tout même si je n'avais pas pris de notes. Le livre en question, je n'en avais lu que la moitié). En sociologie, j'ai eu 0/7 (je n'avais quasiment pas lu le livre de socio, petite page blanche qui n'a pas beaucoup plu au prof, il m'a écrit un commentaire en me disant qu'il faut toujours écrire quelque chose, qu'aux concours ça se joue à des dixièmes de points près. Soit, la prochaine fois j'écrirai quelque chose). Pour la question d'actualité, où on devait choisir un fait d'actualité et expliquer en quoi il était politique (Hello la Syrie), j'ai eu 4,5/6. 

Français note principale : 13
J'étais super contente, sachant que j'ai eu 3/3 à la question sur les misérables qui me tenait plus à cœur que les autres parce que je me suis vraiment servie de mes émotions comme point de départ de l'analyse qui m'a permis de répondre à la question (et que bon, j'ai adoré les deux premières parties que nous devions lire), c'est un peu une "méthode" que j'ai testée et j'ai beaucoup aimé répondre à la question de cette manière. On va voir si pour la suite cette façon de faire, de penser à partir des émotions (mais pas uniquement bien sûr), sera efficace. 

Français orthographe : 17,5 
Cette note ne comptera pas dans la moyenne du trimestre, par contre je ne sais pas si elle a compté dans la moyenne des tests. 

Espagnol : 14
Happy, surtout que j'ai eu 10/10 à la partie expression écrite. 

Philosophie : je ne sais pas encore, mais d'après les équations, multiplications, divisions et autres calculs tout à fait amusants que j'ai faits pendant le cours de géographie (à la main s'il vous plait, je n'avais pas de calculatrice), j'ai dû avoir soit 11 (si la note d'orthographe a compté) soit 17 ou 17,5 (si la note d'orthographe n'a pas compté), donc ça me paraît plus probable d'avoir eu 11, ce qui me déçoit un peu (sauf si je découvre que la prof a noté très sévèrement, dans ce cas-là je serai contente, mais j'en doute parce que c'étaient des questions sur les livres pas trop difficiles si on avait fait le travail sérieusement) mais je vous le redirai parce que c'est aussi possible que je me sois trompée. 

Moyenne générale (sachant que toutes les matières ont eu le même coefficient) : 10,67
Classement : 7ème (sur une quarantaine disons, parce qu'une partie des élèves n'ont pas été classés étant donné qu'ils n'ont su que très tard qu'ils étaient pris en prépa). La moyenne de classe est à 8,7 environ. 

Bon alors autant vous dire que j'étais ravie ravie ravie. J'ai pas un esprit compétitif malsain vous voyez, mais être bien classée ça fait quand même super plaisir - c'est aussi le seul moyen que j'ai de savoir si mes notes sont bonnes, puisque la façon de noter n'est plus du tout la même et que pour l'instant je n'ai aucun repère. Evidemment, pour une partie des matières (comme espagnol, ou SES) on a pas été noté trop sévèrement, donc en prépa j'aurai sûrement plus de mal à avoir ce genre de notes, mais je suis contente et enthousiaste pour la suite. 

Sinon, pour un prochain article, vous préférez plutôt un premier bilan matière par matière, ou orienté plus sur "qu'est-ce que la prépa a changé", ou autre chose encore ? J'hésite alors n'hésitez pas à me donner votre avis !

mercredi 18 septembre 2013

Un petit coup de gueule aux pays des merveilles

Je commence par le négatif, par ce petit coup de gueule qui m'a mise en colère pendant un moment. En maths, pour le test de rentrée, nous avions un QCM, chaque réponse juste rapportait un point, chaque réponse fausse en faisait perdre 0,5, et aucune réponse ne faisait pas gagner ni perdre de points. J'ai donc adopté la stratégie du je-ne-prends-aucun-risque, et je n'ai coché que là où j'étais sûre des réponses, c'est-à-dire à peu de questions (je savais que je ne pouvais pas avoir la moyenne). Certains ont pris bien plus de risques que moi. Et voilà que le prof nous annonce que face aux notes désastreuses qui donnaient une moyenne de classe à 4, il a changé la façon de corriger et finalement n'a pas enlevé de points pour les réponses négatives, faisant ainsi passer la moyenne de classe à 7,5. Alors là autant vous dire que ça m'a énervée : depuis quand on change les règles du jeu comme ça, en cours de route ? Ayant été plus stratégique que d'autres, je n'ai fait qu'une erreur, donc en principe j'aurais dû avoir 7 (alors que ma note finale est 7,5) pour une moyenne de classe à 4, ce qui n'était pas si mal. Je ne suis donc avantagée que de 0,5 par ce changement dans la règle du jeu, alors qu'une amie par exemple est passée de 5 à 9,75. Gros coup de gueule donc, parce que ceux qui ont été le moins prudents alors que la consigne indiquait clairement qu'on perdrait des points en cas de réponse fausse ont finalement été avantagés alors que moi, qui me suis plus adaptée à la consigne, rien (enfin 0,5 point quoi). Bref, en dehors de ça je ne suis pas mécontente de la note en elle-même que j'ai eue, 7,5, parce que c'est la moyenne de classe donc c'est loin - très loin même - d'être brillant mais ça va, sachant qu'une vingtaine d'élèves doivent aller au soutien de maths et que je n'en fais pas partie. 

Autre note, en anglais j'ai aussi eu 7,5, c'est nul mais je m'attendais à bien pire étant donné que j'avais répondu à la moitié des questions et que mes réponses étaient complètement superficielles. La moyenne de classe est à 7,5 environ. 

Grande nouvelle, sinon : je-ne-suis-pas-convoquée-devant-la-commission-des-profs. 13 élèves le sont (ça fait beaucoup je trouve, on nous avait annoncé que 7-8 personnes seulement seraient convoquées). Je ne suis donc pas dans les 13 derniers déjà. Bref, sinon il me reste deux notes à recevoir, la philosophie dont la note devrait être correcte malgré une ou deux réponses à côté de la plaque, et l'histoire qui sera déjà plus catastrophique (mais c'est pas grave, peace and love c'est tout).

A part mon coup de gueule en maths + quelques cours durant lesquels je m'ennuie profondément, mon état d'esprit reste inchangé, je suis toujours contente d'être là. Avec les cours qui défilent, les révisions qui s'accumulent, et les interros qui vont bientôt commencer à arriver - de vocabulaire par exemple (80 mots à apprendre pour mardi en espagnol + une petite leçon de grammaire, c'est très raisonnable), je commence peu à peu à sentir que je suis en prépa et que donc, il va vite falloir trouver une meilleure méthode de travail parce que c'est assez laborieux pour l'instant (ou comment Esmeralda passa plus de 1h30 à réviser 5 pages d'histoire parce qu'elle ne sait toujours pas ficher). Mais ça me dérange beaucoup moins qu'avant de travailler, même si ça dépend des matières (les maths me traumatisent par contre, je suis déjà paumée dans le cours), même l'histoire au final je trouve ça pas si mal, j'adore apprendre dans des livres, plusieurs qui se recoupent, c'est beaucoup plus intéressant qu'apprendre un cours plus classique. Je me suis faite à l'idée qu'il faut que je travaille, et que le loisir ce sera principalement le week-end, le samedi soir en particulier (oh je sens que je vais l'aimer ce samedi soir !), surtout jusqu'à ce que j'arrive mieux à m'organiser pour optimiser mon temps. Je me suis faite à l'idée et ça me va (pour l'instant du moins), même si je m'accorde un peu de loisir de temps en temps (blog, un peu d'internet, un peu de piano et de violoncelle, pas assez de lecture par contre, paresseuse que je suis) et que je passe trop de temps à ne rien faire ou à traîner, même quand je travaille (d'où la nécessité de mieux m'organiser).

J'ai encore tellement de choses à raconter, j'aimerais vous en dire plus. Mais je reviendrai ce week-end, pour l'instant il faut que j'aille réviser un peu quand même (mieux vaut tard que jamais n'est-ce pas ?). Je continuerai à poster régulièrement parce que je suis une sorte de blog-addict, j'espère que mes articles assez nombreux ces derniers temps vous conviennent, tant au niveau de leur fréquence que de leur contenu. 

lundi 16 septembre 2013

Cette situation improbable...

...où trois personnes ont déjà abandonné la prépa, que d'autres ont des doutes et envisagent très fortement la possibilité d'arrêter bientôt, mais que moi, au milieu de cette ambiance assez tristounette, je suis là, toute guillerette, contente, n'envisageant pas le moins du monde d'abandonner ce que je découvre avec tant de joie, ne voyant rien qui puisse me dégoûter de la prépa. Je n'ai pas l'impression que les professeurs nous mettent la pression (par contre je crois que sur ce point-là mon avis est purement subjectif parce que si je ne me trompe pas certains ont l'impression que les professeurs font tout pour nous donner envie de partir, ce qui me laisse un peu perplexe puisque je n'ai pas du tout ressenti ça), les cours sont pour la grande majorité très intéressants, et pour l'instant nous n'avons pas une charge de travail énorme à fournir. Folle que je suis, j'ai même acheté deux gros livres pour compléter mes cours, le précis de sociologie et un livre d'histoire que le prof nous a conseillé pour approfondir (oui, j'ai bel et bien décidé de devenir douée en histoire). 

Face à ce contraste entre ma vision des choses très optimiste et celle d'autres beaucoup plus nuancée, je ne peux que me réjouir que tout se passe aussi bien (en espérant que ça durera), et remercier les hypokhâgneux et les khâgneux qui ont tenu ou tiennent encore un blog : j'en lis depuis que je suis en seconde, j'ai eu largement le temps de m'imprégner du monde de la prépa, de discuter avec des étudiants, et je pense que ça m'a aidée à m'y préparer psychologiquement - voire même pratiquement. Il n'y a eu aucun choc puisque je savais avec précision ce qui allait m'arriver, et je sais aussi que les devoirs vont commencer à s'accumuler petit à petit, mais je suis prête à les supporter. Un grand merci donc aux HK et KH dont les blogs ont sans doute joué un énorme rôle dans ma vision aussi positive des choses aujourd'hui. Je remercie de façon générale tous les blogueurs, HK ou non, dont j'aime lire les articles. Merci, merci, merci. 

Pour finir dans la catégorie des situations improbables : cette situation improbable...
....Où la prof de littérature annonce une moyenne de 8,90 aux tests de rentrée de français et où je découvre avec étonnement un 13 sur ma copie. Décidément, l'hypokhâgne est pleine de surprises ! Je pense donc avoir évité la convocation devant la commission des professeurs avec les trois notes très correctes que j'ai eues qui devraient rattraper le reste (comme c'est dommage, l'expérience aurait été tout à fait intéressante à vivre), mais rassurez-vous, les très très mauvaises notes ne vont pas tarder à tomber, l'histoire et l'anglais ayant été un désastre. 

Je retourne à mes cours, chers amis, parce que les maths ne vont malheureusement pas se réviser (enfin se comprendre déjà) toutes seules. (Petite variante de cette phrase : j'éteins mon ordinateur, chers amis, parce que mon lit se sent désespérément vide et qu'il a besoin de compagnie pour être réconforté). Bonne nuit !

samedi 14 septembre 2013

Un tableau idyllique

"Mais qu'est-ce que je fous en prépa ?" me suis-je souvent demandé pendant ma période de tests, la semaine dernière, paniquée par mes résultats et les cours à venir, envahie par cette impression terrifiante que la fatalité allait me rattraper : début des cours, des devoirs, des khôlles, des DS, sans que je ne puisse rien y faire. "Non, non je ne veux pas" pensais-je, impuissante, loin d'être prête à me faire avaler par la prépa."Ce n'est que deux ans, ce n'est que deux ans" me répétais-je, un peu désespérée, déjà déçue, déjà impatiente que la prépa soit terminée.

Mais, sitôt la période des tests passée, ces impressions se sont dissipées, remplacées par la joie et par le sentiment d'être à ma place là où je suis. C'est une sorte d'instinct très fort qui m'a conduite à choisir l'hypokhâgne : là où mes arguments rationnels ("tu n'aimes pas du tout bosser, postule ailleurs") m'auraient détournée de la prépa, une sensation très particulière me poussait à croire que cet endroit était fait pour moi. J'ai suivi cette sensation, jusqu'au bout, qui s'actualisait sans cesse et se renforçait par les événements de mon quotidien : la rencontre avec un professeur de prépa qui est aujourd'hui mon professeur d'SES, la chance que j'ai eue de pouvoir assister à un de ses cours, la visite aux journées portes ouvertes où tous les professeurs m'avaient paru passionnants, intelligents, tellement différents de ceux que j'avais pu croiser jusqu'alors et qui m'ont fait réaliser que c'était avec eux que je voulais travailler et pas avec les professeurs de psychologie. Ce n'est pas une question de hiérarchie des études, ni de profs de prépa qui seraient oui ou non plus intelligents que ceux de psychologie, je sentais juste que ma place était là, dans ce lycée, en prépa, avec ces professeurs fascinants dont la personnalité correspondait à la mienne. Je ne veux pas dire par là que je leur ressemble, pas du tout, mais j'avais simplement l'impression que ma personnalité, confrontée à la leur, saurait trouver de quoi l'enrichir. Voilà, à peu près, l'aspect le moins rationnel qui m'a conduite à vouloir l'hypokhâgne, cette hypokhâgne, et qui est pourtant l'aspect le plus important et le plus beau de ma décision. Parce que l'apprentissage de quantités d'informations, la stimulation intellectuelle, la mise en place de méthodes de travail très efficaces, la possibilité d'approfondir des matières qui me tenaient vraiment à cœur, l'envie de me dépasser malgré ma paresse et ma procrastination... toutes ces caractéristiques-là ont été très importantes pour m'aider à prendre ma décision, mais ces éléments ne seraient rien s'ils n'étaient pas portés par les professeurs sans lesquels je n'aurais jamais été aussi motivée, qui non seulement allaient pouvoir m'offrir un savoir, mais aussi un caractère, une personnalité bien à eux, qui pourraient donner une nouvelle épaisseur à leur matière. Le côté intellectuel et le côté humain forment pour moi un tout, et mieux ils s'assemblent, plus je me sens à ma place où je suis. Si l'année dernière je ne m'expliquais pas toutes ces raisons avec des mots, je les ressentais bel et bien dans cette forme finale qu'elles prenaient : la sensation qu'il fallait que je sois prise en prépa.

Cette semaine a été merveilleuse, malgré les petits ombres à ce tableau idyllique (les maths qui, je le sens, commencent déjà à se complexifier) qui ne sont rien comparées à l'impression globale que m'ont laissée ces premiers jours de cours. Tout à coup le matin j'ai été heureuse de me lever (passée la minute quotidienne où je voulais assassiner mon réveil) et d'aller en cours, parce que chaque jour je découvrais de nouveaux professeurs, une nouvelle façon d'enseigner et chaque jour, j'étais émerveillée par ce que je découvrais. Les profs sont géniaux, tous. Il y en a que j'apprécie particulièrement, comme celui qui a joué un grand rôle dans mon envie d'aller en hypokhâgne, et dans chacun des cours auxquels j'ai pu assister, je me suis sentie heureuse d'être là. Les cours sont très denses, à mon plus grand plaisir même si prendre des notes avec autant de rapidité et de concentration s'avère parfois un peu fatiguant. Mais à côté de ça, les professeurs sont tellement humains et intéressants dans leur personnalité comme dans leur enseignement que j'en oublie la douleur naissante dans mes doigts engourdis. On sent beaucoup d'humanité et d'humour dans chacun d'entre eux, et tous les jours je me félicite d'avoir choisi cette prépa. Je croise aussi de temps en temps des professeurs que j'avais au lycée, qui demandent des nouvelles, encouragent, se montrent bienveillants. Alors bien évidemment, je sais que je suis dans une prépa, qu'il va donc falloir travailler et qu'il y aura des moments très difficiles. Cela me paraît évident, je ne suis pas perdue au pays des bisounours contrairement à ce que l'article pourrait laisser penser. Mais ce socle solide d'humanité est une base extrêmement rassurante et motivante pour la suite, et je suis très heureuse d'être en hypokhâgne, malgré les difficultés qui m'attendent.

J'en viens aux devoirs. Pour l'instant je ne suis pas encore noyée dans une charge de travail terrible. En philosophie, je dois lire un peu le Phédon de Platon. Mais je compte aussi approfondir le cours avec deux extraits de livres, La solitude des mourants d'Elias et Le mythe de Sisyphe de Camus (on travaille sur le thème de la mort) en prenant quelques notes. En littérature, je n'ai rien à faire, mis à part un dossier que nous devrons rendre en décembre. Je vous en parlerai dans un prochain article. Sinon, on va commencer par étudier Oedipe roi donc si j'ai le temps je relirai la pièce et je compléterai avec le profil bac. En histoire, je dois apprendre 4 pages du manuel qu'on utilise pour lundi, lire 10 pages du Démier pour vendredi (en les retenant sinon ça sert à rien), et lire le rapport du jury de l'ENS pour je ne sais plus quand en surlignant les éléments importants (je vais le faire pour lundi). En maths, quelques exercices rapides. En espagnol, une petite version (j'adore cet exercice, manier les mots, trouver la bonne tournure pour rester fidèle au texte tout en utilisant un français correct, je trouve ça passionnant) et un petit thème (plus compliqué je pense mais tout aussi intéressant). En anglais, apprendre le cours, la prof interrogera à chaque fois quelqu'un à l'oral. En SES, lire quelques pages d'un article en anglais (les premières et la conclusion) et retenir une citation qui me paraît importante. Et puis je reverrai mes cours dans chaque matière autant que possible pour ne pas accumuler de retard.

Au niveau de mon nombre d'heures de cours, si je compte mes options (6h) j'ai 35 heures de cours, auxquelles s'ajouteront les 4, 5, ou 6 heures de DS le samedi matin et les khôlles (autour de deux par semaine). Voilà, je crois que j'ai tout dit ! Enfin, rectification : je m'arrête là pour ce soir (parce que j'ai toujours quelque chose à dire, à raconter). Bonne soirée à tous, je retourne à Norbert Elias et Platon (après avoir paressé toute la journée, je l'avoue, en m'exilant au bowling et au restaurant con la familia). 

mardi 10 septembre 2013

Esmeralda au pays des merveilles

J'avais hâte de commencer les cours, d'abord parce que cela signifiait que les tests Ô combien redoutés seraient terminés, mais aussi pour découvrir vraiment le monde de la prépa. On m'a souvent dit que ces cours étaient bien différents de ceux qu'on avait au lycée, plus approfondis, plus denses, sans que pour autant que ça paraisse aller beaucoup plus vite (c'est-à-dire que cela resterait possible de prendre des notes sans trop de difficultés). J'étais très intriguée par tout ce qui se disait, parce que j'avais du mal à comprendre comment les cours pouvaient se montrer si différents de ceux que nous avons eus au lycée.

Avant de commencer, un petit mot sur les tests : hier j'ai passé les maths, il s'agissait d'un QCM avec une ou plusieurs réponses possibles (ou aucune) à chaque fois, réponse juste + 1 point, réponse fausse -0,5 points, pas de réponse pas de gain ni de perte de points. Autant dire que quand j'ai vu le sujet, j'ai décidé de ne pas prendre de risques. Il y avait quelques questions presque trop faciles ("non mais c'est pas possible il y a un truc, pourquoi ils proposent ces réponses ? C'est évident que ce n'est pas ça, il y a un piège c'est sûr"), mais toutes les autres étaient assez (euphémisme) difficiles. J'ai joué la sécurité, j'ai répondu à 9 questions (sur 20) pour 10 réponses. Puis les tests se sont clôturés avec la géographie que nous devions passer même si nous ne comptons pas prendre l'option (la note ne comptera donc pas dans la moyenne).

J'ai eu deux notes, aussi (les professeurs de prépa me semblent très rapides pour corriger !) : 14 à mon test d'espagnol, j'étais contente, et 11 en SES, je ne sais absolument pas ce que ça vaut mais ça me classe 13ème sur 46 (pour l'SES), j'étais donc ravie sachant que je n'avais pas répondu à la question de sociologie (sur 7 points).  Finalement, je n'ai pas écrit d'énormité dans ma copie comme je pensais l'avoir fait pour l'actualité. Je vous tiendrai au courant des autres notes, dont certaines seront des vraies catastrophes (je pense à l'anglais et à l'histoire). 

Quant aux cours, il y a eu les maths. Nous avons deux professeurs, l'un se concentrant sur l'algèbre, l'autre sur les probabilités. J'ai été satisfaite des deux, et pour l'instant les cours étaient compréhensibles, on revoyait pas mal de bases, par contre on sent que ça va vite et qu'il va falloir s'accrocher sans oublier de réviser régulièrement ses cours au risque d'être largués rapidement. Nous avons corrigé deux questions du test, j'ai eu juste aux deux, youpi.

Puis nous avons eu 2h d'espagnol, je comprenais quand la prof parlait donc je suis rassurée (je ne suis pas très douée en compréhension orale espagnole donc j'avais un peu peur). Nous avons corrigé les tests et nous jonglions entre correction et rappels de conjugaison. Nous avons ensuite commencé le cours. Cette année on se concentrera principalement sur l'Espagne. Aujourd'hui nous avons donc fait un peu d'histoire dans le but de savoir d'où vient le roi Juan Carlos, pourquoi il s'est retrouvé roi... C'était passionnant ! J'ai beau ne pas aimer l'histoire, j'ai été très intéressée par le cours. Le rythme de la prof était parfait, on a vraiment l'impression d'avancer et pourtant elle ne parle pas trop vite donc on peut prendre des notes sans trop de problèmes. Bref, cela ne laisse présager que du bon pour la suite des cours d'espagnol ! Quant au travail personnel, toutes les semaines nous aurons une interrogation de vocabulaire / grammaire + si j'ai bien compris on devra préparer une traduction chez nous chaque semaine. 

Pour finir, les 2h d'SES ont aussi été parfaites. Je vous avais déjà parlé du professeur que j'ai (enfin un des deux), j'avais assisté à un de ses cours d'hypokhâgne l'année dernière, la bonne impression qu'il m'avait faite s'est confirmée. Même remarque que pour la prof d'espagnol, il ne parle pas trop vite, répète certaines informations, et pourtant on apprend énormément de choses et c'est très intéressant. Il nous dit parfois "vous approfondirez ce point chez vous", ce qui me réjouit aussi puisque cela laisse une certaine liberté à l'élève qui peut approfondir par lui-même. J'aime cette idée d'aller chercher moi-même dans des livres, de me concentrer sur des points qui me plaisent aussi. Le prof s'est servi de la correction du test pour commencer une brève introduction à la politique et à l'économie. Je l'apprécie beaucoup, et il fait souvent de l'humour pendant son cours (la plupart du temps en restant tout à fait sérieux). Par contre, je le soupçonne de nous espionner sur internet (nous espionner... je plaisante, je n'ai rien contre ça, j'ai juste trouvé ça drôle parce que moi aussi je serais typiquement du genre à regarder ce qui se dit sur internet), j'ai eu ce soupçon lorsqu'il a évoqué le commentaire qu'a fait une fille du lycée, on ne sait pas qui ni quand, sur internet par rapport aux prix des livres (je soupçonne que ce soit dans une conversation à laquelle j'ai participé sur un forum, ou comment être repérée avant même la rentrée). Imaginez qu'il lise des blogs (et qu'il tombe, par exemple, sur mon petit "carnet de bord" rédigé en DS d'économie il y a quelques mois). Enfin, dans le pire des cas je ne crois pas avoir dit des choses compromettantes ici, alors je vais le laisser en public pour l'instant.

Ce prof nous a dit que la prépa nous apprendra à manier les subtilités de la langue ; il nous conseille de nous nourrir de ce que nous avons appris au lycée (il a bien dit qu'il n'allait pas critiquer ses collègues de lycée sous prétexte qu'au lycée on apprendrait rien de bien, parce que ce n'est pas le cas, et que c'est très bien d'utiliser ce qu'on apprend au lycée). J'ai relevé cette citation dans une de ses phrases "dans les réponses que j'ai pu lire ces dernières nuits". Il corrige nos copies la nuit, donc, sauf si c'était de l'humour (remarquez pour corriger 46 ou 47 copies en seulement quelques jours il a fallu beaucoup travailler). On ne retrouve plus du tout la paresse qui accompagnait certains professeurs lorsqu'il fallait corriger des copies au lycée.

Bref, encore un message en vrac pour vous dire que la prépa c'est trop-cool-de-la-mort-qui-tue pour l'instant. J'ai un peu peur des maths mais on verra bien. Les cours étaient passionnants.
Je prends mes notes dans des cahiers maintenant, quitte à alourdir mon sac, mais je me sens beaucoup plus soulagée comme ça, les années précédentes mes cours étaient tellement en désordre que je ne m'y retrouvais plus et que j'en ai perdu une partie. C'est rassurant d'écrire dans un cahier, d'en tourner les pages tranquillement, de voir que ses feuilles ne sont pas éparpillées. Je vais donc faire cahier pour chaque matière (puisque l'ordinateur en cours est banni) et ce sera très bien comme ça. 

Allez hop, je vous laisse, je vous promets un article plus organisé ce week-end, mais sachez en tout cas que je me réjouis d'avoir choisi l'hypokhâgne, et précisément l'hypokhâgne B/L (waaaaaw j'ai hâte de commencer la philo et la littérature). A plus tard !

dimanche 8 septembre 2013

Demain

Demain mes tests se terminent, enfin. Ça aura été très laborieux, mais au moins je vais pouvoir mettre tout ça derrière moi et repartir sur de nouvelles bases. Enfin, sur de nouvelles bases... J'ai quand même accumulé un peu de retard puisque je n'ai pas suffisamment travaillé pendant les vacances. J'ai été vraiment très stressée cette semaine, si bien que j'en ai eu l'appétit coupé souvent (je vous avais dit, il y a quelques mois, que j'avais toujours toujours faim : pour l'instant, il semblerait que ce soit du passé, à mon grand soulagement d'ailleurs, même si cette fois je me plains parfois de ne pas avoir assez faim). Demain après-midi, j'en profiterai pour aller boire un verre avec des amies, travailler un peu (je n'ai pas fini tous les devoirs que j'avais à faire pendant les vacances alors autant les avancer un peu, même si les tests sont passés) et j'installerai sur mon ordinateur le logiciel de reconnaissance vocale que mon frère m'a offert pour mon anniversaire, et qui pourra se montrer très pratique en prépa. 

J'ai tellement stressé ces derniers jours, énormément mercredi soir et jeudi soir, que j'ai un peu peur pour la suite. Je ne sais pas gérer le stress et j'ai peur qu'il me vole mon énergie, mes pensées, mon bien-être. J'ai aussi peur de ne pas réussir à me coucher assez tôt pour être en forme et bien vivre ma prépa, mais j'essaierai de bien m'organiser. Histoire à suivre. 

Demain, je termine donc les tests. Mardi, je commence les cours, j'ai hâte même si je vous avoue que commencer par la journée avec 5h de maths est moins réjouissant que de découvrir l'hypokhâgne par un cours de littérature, de philosophie ou d'SES. Tant pis, j'essaierai de ne pas trop pleurer dès le premier jour devant des calculs incompréhensibles. 

J'ai hâte d'être demain, 12h, puis de commencer les cours. A plus tard ! (Je réponds à vos commentaires demain).

samedi 7 septembre 2013

Je suis vivante (pour l'instant)

J'aurais voulu venir écrire ici plus tôt, mais face à ces paroles terrifiantes de ma prof principale, j'ai jugé qu'il valait mieux travailler plutôt que de venir donner de mes nouvelles rapidement : 

"A l'issue des tests, nous convoquerons 6 ou 7 élèves devant une commission de professeurs. Ils devront expliquer pourquoi ils n'ont pas travaillé cet été et recevrons un premier avertissement oral, voire un avertissement écrit qui sera effectivement marqué si l'élève ne se reprend pas"

Grand moment de panique, trois nuits enchaînées à 6h de sommeil, beaucoup de "mais qu'est-ce que je fais en prépa en fait ? Je veux pas travailler moi", des tests plus ou moins ratés selon les matières, la prépa n'a même pas commencé (j'entends par là que nous n'avons pas eu cours) que j'en suis déjà traumatisée. En littérature, j'ai limité les dégâts puisqu'il n'y a qu'une question à laquelle je n'ai pas répondu parce que je n'avais pas lu le livre. Ce qui ne veut pas dire que le reste était bien parce que les questions étaient parfois tellement complexes que je ne comprenais tout simplement pas ce que je devais répondre, dans ces cas-là je me contentais de résumer plus ou moins le livre pour montrer que non, même malgré mes talents désastreux en analyse, je n'avais pas rien fait de l'été. Au moins les questions, bien que compliquées, étaient intéressantes et ont laissé entrevoir les progrès que nous ferions cette année. En philosophie, malgré une ou deux réponses à côté de la plaque, je m'en suis plutôt bien sortie. En SES, j'ai répondu à la question en économie (sur 7) et par chance, je crois avoir plutôt bien répondu. J'ai laissé blanche la page sur laquelle il fallait répondre pour la socio, et j'ai dit une bêtise si grosse sur l'actualité pour la dernière question que je préfère ne même plus en parler. En histoire et en anglais, ça a été une catastrophe telle que j'aurai entre 0,5 et 5 on va dire.  En espagnol, j'ai limité les dégâts. Ce week-end, c'est encore un peu la course puisque n'ayant pas fait de maths tout l'été, je dois réviser tout le programme de cette année en 2 jours (c'est moi qui me suis fixé cet objectif parce que je ne sais pas du tout en quoi consisteront les tests, mais il paraît que même les S les trouvent difficiles) et si possible voir quelques éléments du programme de S. Voilà pour les tests. 

Heureusement, la rentrée en elle-même s'est bien passée. Nous sommes 47 dans ma classe, j'ai parlé à quelques personnes sympathiques mais retenir tous les prénoms va être difficile ! Le bon point, c'est que les professeurs ont l'air géniaux, et la personnalité de certains si mystérieuse et étrange qu'elle en est presque... Fascinante. Ma prof principale, d'espagnol, a l'air géniale aussi. Je ne parlerai pas trop de mes profs ici au cas où le blog soit découvert, mais en tout cas ils m'ont fait très bonne impression. Je ne sais pas si je vous l'avais dit, mais je n'ai pas changé d'établissement entre le lycée et cette année. Comme prévu, rester dans mon environnement, croiser des profs que j'ai eus les années précédentes, parler un peu avec la surveillante que j'aimais bien... Tout ça c'est très rassurant, surtout pour une personne comme moi souvent perturbée par la nostalgie. La transition sera donc plus douce, et ce mélange de nouveauté et d'éléments connus m'aide à me sentir bien.

Je m'en veux beaucoup de ne pas avoir suffisamment travaillé cet été, j'ai honte de mes performances très médiocres aux tests (qui me vaudront peut-être d'aller à cette commission ? Je n'espère pas mais je ne suis pas très optimiste). J'ai enchaîné trois nuits avec 6h de sommeil, sachant que la dernière a été très désagréable (stress si grand que j'en ai eu la nausée toute la nuit). Maintenant je sais qu'en prépa, avant tout, il faudra que je trouve le temps de dormir suffisamment, sinon je vais très très mal vivre mon année d'hypokhâgne : quand je suis fatiguée, je déprime extrêmement vite. Hier soir, j'ai regardé des vidéos de moi quand j'étais petite, ça m'a rendue tellement nostalgique que de retour dans ma chambre, je me suis mise à pleurer. J'étais aussi très fatiguée, et comme en général je peux être rapidement triste, j'aimerais réussir à dormir 8h par nuit cette année pour ne pas que la fatigue empire mon état souvent nostalgique, inquiet, stressé. J'ai aussi peur de ne pas savoir gérer le stress, vu comme les choses ont tourné ces derniers jours. L'angoisse me rendait vraiment mal, j'en ai eu l'appétit coupé et je ne mangeais rien au petit déjeuner, très peu le midi (je vous rassure, je me rattrapais le soir quand même !).

Malgré la déception qu'a provoquée ces tests de rentrée, je ne peux m'empêcher, au lycée, de me sentir à ma place. Ces derniers jours, je me suis souvent dit qu'en fait la prépa n'était pas faite pour moi, que de toute évidence je ne tiendrais jamais le coup, et je me demandais même si j'aurais le moral suffisamment solide pour tenir toute l'année... Mais dès que j'étais au lycée, avec les autres, avec les profs qui ont l'air géniaux, avec les khâgneux qu'on croise souvent et qui sont adorables, je me sentais à ma place. J'ai choisi une prépa très humaine, et effectivement, le discours - mise à part la commission de la mort-qui-tue - se veut rassurant et protecteur : vous êtes tous des élèves excellents, il y aura forcément un dernier, mais ce dernier a sa place comme les autres dans cette classe. La prof principale, d'ici les vacances de la Toussaint, va programmer des petits rendez-vous particuliers de 10 minutes avec chaque élève pour discuter un peu, mieux les connaître. Je trouve que cette idée montre à quel point les professeurs, si exigeants soient-ils, seront à l'écoute des élèves. Je ne regrette pas d'avoir choisi ce lycée, qui n'encourage pas l'esprit de compétition, qui au contraire nous demande de travailler entre nous : on travaille ensemble, contre les élèves des autres lycée, pas contre les élèves de notre classe.

Quant à l'après-midi d'intégration, j'étais un peu mitigée, c'était un jeu de piste épuisant qui ne nous a pas vraiment permis de faire connaissance, mais la journée restait sympathique. Le mercredi à 18h, il y a eu un petit pot avec quelques professeurs qui sont venus nous rencontrer, vraiment ils ont l'air gentils comme tout. La prof d'allemand, quand quelques autres et moi nous lui avons dit qu'on faisait espagnol, nous a répondu quelques chose comme "mais ce n'est pas pour ça que vous ne m'intéressez pas !" tout comme ma prof principale m'a dit qu'elle s'occuperait aussi bien des élèves qui font espagnol que de ceux qui font allemand.

Quant à mon emploi du temps, je n'ai pas encore tout compris. Le lundi je fais 8h-17h, le mardi 8h-18h (le dernier cours étant du renforcement en mathématiques, donc j'y assisterai), le mercredi cool 9h-12h (j'aurais voulu suivre le cours de culture générale le mercredi de 15h à 17h mais je vais y renoncer, c'est plus prudent), le jeudi 8h-17h et le vendredi 8h... Le vendredi c'est compliqué, si je ne prends pas d'option il n'y a qu'un cours, de la culture religieuse je crois, de 15h à 16h mais je ne sais pas si c'est obligatoire. Si ça ne l'est pas, je n'aurai pas cours le vendredi après-midi (ce qui serait génial). Sinon, entre midi et 1h je ne mangerai plus au self, ou seulement rarement, et ça me donne enfin l'impression de vraiment profiter de ma pause (plutôt que d'attendre encore et encore dans la file du self). La journée la plus traumatisante pour moi sera sans doute le mardi, puisque j'ai 4h voire 5h de maths dans la même journée et qu'il va falloir que je m'accroche, parce que le niveau est très élevé visiblement. Le mardi soir, il faudra que je reprenne mes cours pour comprendre quelque chose et ça va être... Drôle. Oui très drôle. Sinon, mes tests se terminent lundi à 12h et mes cours commencent mardi matin. J'ai hâte, parce que pour le moment j'ai l'impression d'être en hypokhâgne sans vraiment y être (parce qu'en dehors des révisions des tests je n'ai pas de devoirs).

Bref, tout ça pour dire que globalement la rentrée a laissé entrevoir de belles choses, même si les tests m'ont traumatisée et que j'ai très peu envie de réviser mes maths ce week-end. Ma seule déception quant à la prépa en elle-même, si j'oublie les tests, c'est que si j'ai bien compris nous n'aurons pas le droit de prendre des notes sur ordi. Ca m'embête un peu parce que je tape vite, alors qu'à la main j'ai du mal à prendre des notes et à bien tout suivre, et puis ça aurait été plus propre sur un écran. En plus, j'ai des problèmes au cou (douleurs fréquentes peut-être liées à une scoliose) donc le fait de ne pas avoir à me pencher sur ma feuille (ou à me crisper en essayant d'écrire vite à la main) m'aurait aidé à avoir moins de douleurs.

Au passage, il faut que je vous dise que je trouve ça tout à fait amusant de revenir dans mon lycée, comme chaque année, avec un statut différent. J'étais lycéenne, je suis maintenant étudiante et pourtant, je franchis tous les matins la porte du même lycée. C'est étrange, c'est agréable.

Désolée pour cet article très peu travaillé, et peut-être un peu long (mais disons que ça compensera mon manque d'articles si j'ai du mal à trouver le temps d'en écrire un), mais je n'ai pas le temps de le retravailler plus que ça, je vous le laisse donc comme ça, en vrac, et je me rattraperai une prochaine fois ! 

mardi 3 septembre 2013

Demain je serai une vraie hypokhâgneuse

Le 22 novembre 2010, pendant ma seconde, j'ai écrit sur facebook : "veut faire une hypokhâgne ! Qui a dit que j'étais suicidaire ? :)". A cette époque je ne sais pas si j'étais encore très sérieuse, si j'imaginais tout ce que cela impliquait, si j'imaginais vraiment que j'allais la vivre, cette fameuse prépa dont j'ai si souvent parlé. Et me voilà aujourd'hui, 2 ans et demie plus tard, le mardi 3 septembre, et demain, je fais ma rentrée en hypokhâgne B/L. Celle que j'attends depuis des mois et des mois, celle que j'espérais de toute mes forces vivre un jour. J'ai peur des tests de rentrée, de la masse de travail qui suivra - enfin surtout des tests de rentrée en fait - mais malgré cette boule au ventre, malgré le fait que finalement, je ne me suis pas du tout reposée ces derniers jours, je suis heureuse de bientôt découvrir le monde de la prépa. De l'hypokhâgne B/L. J'ai déjà deux amies dans ma future classe, donc je suis parfaitement détendue pour le côté relationnel. J'ai parlé à quelques autres personnes sur internet qui ont l'air plutôt sympathiques. En fin d'après-midi j'ai fait du shopping, deux paires de chaussures, deux jeans, deux hauts, une veste et un gilet, je suis fin prête pour la rentrée. Ou presque : j'ai mon agenda, j'en ai trouvé un léger à Decitre, j'ai oublié d'acheter des cahiers, je le ferai samedi. Je n'ai plus qu'à attendre, avancer un peu les devoirs que je n'ai pas faits (il y en a beaucoup malheureusement). Je suis un peu pressée donc je n'ai pas le temps de faire un article plus long ou plus travaillé. Je continue de mettre à jour la catégorie "lecture" où j'y inscris les livres que j'ai terminés, vous pouvez y jeter un coup d’œil même si ça vous donnera peu d'indications sur le travail que j'ai fait puisqu'il y a pas mal d'ouvrages que je n'ai pour l'instant lu qu'à moitié (et qui ne sont donc pas indiqué sur mon blog). Je voulais faire un bilan des devoirs que j'ai faits pendant ces vacances par rapport à ce que je devais faire, mais je n'ai pas le temps. Je n'ai plus qu'à vous souhaiter bon courage pour votre rentrée, si vous ne l'avez pas déjà faite. Je reviendrai ou demain soir, ou ce week-end pour vous raconter ma rentrée en prépa - peut-être plutôt ce week-end parce qu'il faut quand même que je limite les dégâts à ces fameux tests de rentrée qui me traumatisent déjà. 

Quelques mots quant à l'avenir de ce blog : je compte continuer à écrire régulièrement dessus, même pendant la prépa. Je ne pourrai sans doute pas poster plusieurs fois par semaine comme je l'ai fait cette année pendant une période, ou faire de longs articles très travaillés, mais je continuerai quand même à écrire souvent ici. 

Bonne soirée à tous, et que la force soit avec vous !