dimanche 21 décembre 2014

Conseil de classe

Je pensais que j'allais me faire démonter au conseil de classe et que je serais dans les derniers de la classe. La chute assez spectaculaire entre mes notes depuis le début de l'HK jusqu'à maintenant, mon absence totale de travail et de motivation... Je me suis dit que cette fois les profs allaient me démonter. Et ben non. Vraiment, j'étais perplexe et à la fois incroyablement heureuse. Le bilan côté notes et classement n'est pas glorieux. Je vous dis depuis des semaines que mes notes sont assez laborieuses, en voici la preuve chiffrée : j'ai 8,9 de moyenne générale (soit trois points de moins qu'au premier semestre de mon hypokhâgne) et je suis 21ème sur 29

Et pourtant, les profs restent positifs, particulièrement mon prof d'SES et ma prof d'anglais paraît-il. Je vous copie ici le résumé que m'a fait la déléguée (j'enlève les noms de mes profs par contre et je mets des crochets à la place en précisant la matière). J'ai aussi enlevé les messages où je lui posais 10000 questions pour ne laisser que les réponses.

"Pour te situer tu es 21e avec une moyenne de 8,9. Ils soulignent que tu as véritablement un potentiel de réussite car tu as de la "puissance" (terme de [mon prof d'SES]) en réserve. Ils ont en fait noté une nette différence avec le début de la HK et te conseillent de ne pas te dévaloriser et de te poser vraiment la question de ton orientation car cela pourrait t'aider à te remotiver si tu as un objectif précis. En Anglais elle semblait contente et a bien fait remarqué que tu as un bon niveau. Donc ils ne t'ont pas cassée du tout mais au contraire, pensent que tu peux vraiment réussir et te conseillent de te remotiver et de croire en toi "

"Oui ils trouvent que tu as l'air moins en confiance par rapport à la hk (tu as moins l'air d'avoir la niak). Ils n'ont pas vmt développé pourquoi ... Et oui [mon prof d'SES] te soutient vraiment, il me semble que [ma prof d'anglais] aussi était assez impliquée dans le débat. Ils ont l'air de voir que tu as une bonne réflexion et des connaissances certaines mais que tu as du mal à les optimiser car tu n'as pas totalement confiance dans ton niveau"

"Oui [mon prof d'SES] a beaucoup pris la parole et [ma prof d'anglais] aussi. Et non rien du tout sur tes notes, ils en ont globalement peu parlé pour l'ensemble de la classe, à part dans certains cas surprenants, extrêmes ou quand l'attitude en classe est inadaptée !"

Voilà. Ces quelques messages m'ont rendue heureuse, m'ont énormément apaisée, mais m'ont aussi plongée dans une profonde perplexité. Je n'arrive pas à savoir ce que les profs voient chez moi, quelle image je renvoie pour que, par exemple, mon prof d'SES me dise depuis le début de mon HK que j'ai du potentiel en réserve alors que là par exemple à ce semestre en khôlle d'SES j'ai eu 3 notes en-dessous de la moyenne et deux au-dessus. J'aimerais savoir exactement qu'est-ce qui lui fait dire ça. Mais ça me fait extrêmement plaisir surtout venant de ces deux profs-là que j'adore. Du coup, je me suis remise de mon oral raté la semaine dernière. En anglais, ce qui me touche c'est que la prof me soutienne alors qu'elle voit bien que je n'apprends pas souvent mes récap : elle m'interroge très souvent et je ne sais pas souvent répondre. Et pourtant elle me défend. Ca me touche vraiment. Mes profs sont des amours ! En attendant ce conseil de classe m'a énormément apaisée, je crois que ces encouragements étaient exactement ce dont j'avais besoin. 

(Mon article était plus long mais je vous donnerai plus de détails sur mon humeur générale, mon état d'esprit, dans un prochain article).

mardi 16 décembre 2014

Une Esmeralda quelque peu traumatisée

Je suis désolée mais je n'ai pas eu le temps de relire cet article, je l'ai écrit d'une traite et j'espère qu'il n'y a pas trop de fautes ou de phrases mal tournées ou incompréhensibles.

Je viens, entre deux épreuves de concours blanc, écrire ici un article. Je n'arrive même plus à savoir si je suis désespérée, blasée, si je me suis faite une raison, si je suis envahie par une sorte de léthargie... Enfin, en tout cas, là où il n'y a pas de doute, c'est que tout est un peu catastrophique côté prépa. Evidemment, puisque je ne travaille plus. J'ai culpabilisé, encore et encore et encore et encore... J'ai essayé de comprendre, encore et encore et encore et encore. Pourquoi cette absence totale de motivation, même dans les matières qui me tenaient à coeur ? Je n'ai pas plus envie de bosser la philo que le reste, l'histoire me donne la nausée, une angoisse assez énorme vient me rendre visite à chaque fois qu'il me revient en mémoire qu'il me reste encore une khôlle et un DS. Je ne supporte plus rien. Je ne comprends pas. Oui, j'ai beaucoup culpabilisé, je me suis dit, toujours, que je pourrais vraiment faire un effort. Mais le problème n'est pas que la quantité de travail. Le problème est aussi la motivation. Et je ne peux malheureusement pas la contrôler. Je ne fais même pas preuve de mauvaise volonté, j'ai essayé de me motiver, mais j'ai l'impression de ne plus rien aimer, de ne plus rien vouloir apprendre. Et de m'enfermer dans un cercle vicieux où je ne bosse pas, où je me sens de plus en plus déconnectée de la prépa, de moins en moins motivée, même pour les matières qui normalement sont censées vraiment me motiver. Alors en ce moment j'ai presque arrêté de travailler. J'ai dû travailler mon histoire 2h ou 3h au total à tout casser pour le concours blanc. Je n'avais probablement pas révisé beaucoup plus celui de sciences sociales, mis à part ce tableau de chiffres que je me suis amusée à apprendre par coeur parce que j'aimais encore mieux apprendre une série de chiffres par coeur, de façon quasi automatique, que devoir me concentrer pour devoir retenir ou comprendre des idées. Je n'ai pas ouvert un seul cahier pour l'épreuve de philo de demain. J'ai laissé tomber définitivement les maths, et quasiment la littérature. 

Bref, c'est la catastrophe. Je crois que je serai probablement dernière de la classe, heureusement que pour le premier semestre on n'a pas de classement, mais pour le deuxième semestre je crois que je ne pourrai pas y échapper. Bon, au pire, je m'y attends. Je crois que les profs ne me valideront pas mon année et je n'arrive plus à me motiver pour me bouger et sauver les meubles. Je crois que les profs vont soudainement me mettre à me détester ou en tout cas je risque de les agacer, alors que je manque "juste" de motivation, que je ne cherche aucun conflit et que c'est une situation qui me met assez mal à l'aise parce que c'est loin d'être du "je-m'en-foutisme". J'essaie effectivement de me détacher de tout ça, de dire "je m'en fous" à chacune de mes notes, mais c'est juste pour me protéger moi-même. Ca ne veut pas dire que je m'en fiche vraiment, je prends juste soin de ne pas me laisser affecter par tout ça. Mon conseil de classe est vendredi, et je crois que ça va être la catastrophe. 

Il paraît en plus que je pose un "problème institutionnel", dixit mon prof principal, parce que je n'ai pas de concours "type A" (ENS, top 6 commerce & co) et qu'en plus je n'ai pas de concours qui correspondent aux matières enseignées en prépa. "Vous créez un précédent", me dit-il, avant de préciser que normalement on ne m'aurait même pas gardé en khâgne mais que bon évidemment on ne va pas me virer là (merci, trop gentil). Ce qui me fait plutôt rire c'est qu'il ne se rend pas compte que plusieurs élèves de la classe tentent très probablement l'ENS pour qu'on arrête de les embêter avec ça mais qu'en vérité ils ne le prépareront même pas et préfèrent se concentrer sur les concours qui leur tiennent vraiment à coeur et qu'ils ont plus de chances d'avoir. Mais visiblement je suis la seule personne ever qui dit à voix haute qu'elle ne veut pas tenter de type A ni aucun autre concours qui corresponde au matière enseignée par la prépa. Je n'avais pas envie de faire semblant de passer l'ENS pour ensuite avoir 2 à chaque épreuve. Bon eh bien, je suis ravie de faire exception. 

Vendredi, donc, c'est mon conseil de classe. Les profs doivent donner un avis sur nos projets de concours. Ils vont donc parler de mes projets de concours, j'ai hâte de savoir tout ce qu'ils pourront dire tiens, à force je vais finir par passer pour une véritable rebelle, entre ma non participation à certains concours et mes notes ridiculement basses (et ça empire...) mon image auprès des profs va probablement se détériorer beaucoup à l'issue du conseil de classe et au cours des prochains mois. J'ai intérêt à m'y préparer. 

D'ailleurs, en parlant d'image et tout ça, jeudi je suis passée à l'oral en module préparation aux oraux des écoles de commerce (bon je ne passe pas les écoles de commerce mais j'y vais quand même parce que ça aide aussi pour le CELSA). J'ai dû me présenter devant toute la classe et, oh surprise, c'était un peu catastrophique. J'ai amèrement regretté d'avoir parlé du fait que j'avais l'oreille absolue, déjà, parce que je crois que ça peut paraître prétentieux (le prof lui-même me l'a dit, "ça peut paraître prétentieux" même si je ne sais pas si lui pensait ça) et qu'en plus le prof ne me croyait pas (je sais pas s'il n'y croyait vraiment pas ou s'il jouait le rôle d'un membre de jury sceptique, sur le coup je ne me suis même pas posé la question) parce qu'il m'a dit "Oui bon d'accord vous croyez que vous avez l'oreille absolue parce que vos parents vous l'ont dit un jour etc, mais vous avez passé des tests, ou vos profs de musique l'ont reconnu ?" et moi comme une cruche j'ai à peine répondu alors que j'aurais eu tellement de choses à dire sur le sujet et que sur ce point j'aurais pu aisément lui répondre. Mais je n'ai pas osé, j'avais terriblement peur de passer pour une prétentieuse et s'expliquer devant une vingtaine d'élèves c'est complètement terrifiant, j'étais paniquée. Ensuite, je ne sais pas ce qu'il s'est passée, mais il m'a bien remise à ma place pendant cet oral. Pas forcément pendant la partie entretien, mais pendant le debriefing. Je vous rappelle que c'est le prof d'SES qui fait cet oral, c'est-à-dire mon prof préféré, adorable comme tout, j'étais donc un peu toute retournée qu'il me secoue comme ça (sans forcément s'énerver). Il se trouve que ma présentation n'était pas terrible du tout, que j'ai oublié de dire la moitié des choses que je voulais dire. Je n'ai même pas dit que j'avais fait du conservatoire ni que j'avais fait beaucoup de musique en groupe (je me foutrais bien une paire de claques là d'avoir oublié de dire le plus important). En creusant un peu il a découvert ça pendant l'entretien et donc après il n'a pas arrêté de dire "mais pourquoi vous ne l'avez pas dit ?!" mais sur un ton vraiment type "je vais bien vous secouer". J'ai dit "je suis trop stressée" il me répond qu'il faut arrêter un peu de mettre ça sur le compte du stress, que ce n'était pas assez préparé. Ce n'est pas faut, mais pour le coup il a été assez sec en me répondant ça alors que pour toute la partie musique si j'avais oublié de parler de la musique en groupe c'est vraiment parce que j'étais trop stressée parce que jamais je n'aurais oublié d'en parler. J'ai un peu du mal à expliquer pourquoi l'oral n'était pas très agréable et à expliquer pourquoi il m'a bien secouée. Je précise quand même qu'il n'était pas méchant pour autant, mais il se montrait parfois agacé, ou à d'autres moments très insistant, avant de me répéter "vous comprenez ?" (dans la tête d'Esmeralda : OUI OUI JE COMPRENDS PITIE PITIE LAISSEZ-MOI REVENIR A MA PLACE ET DEVENIR INVISIBLE JE VOUS EN SUPPLIE J'AI COMPRIS OUI OUI J'AI COMPRIS UNE SEULE FOIS CA SUFFIT OUI OUI J'AI AUSSI COMPRIS QUE JE TOUSSAIS TROP ET QUE L'ANECDOTE SUR LA PARTITION PERDUE C'EST TROP COOL ET QUE J'AURAIS DU EN PARLER MAIS PITIE LAISSEZ-MOI RETOURNER A MA PLAAAAAAACE ou même m'enfuir). D'ailleurs, à la fin le prof s'adresse à la classe "C'est pas juste ce que je dis ?" et aux autres de répondre que si mais qu'il y a des manières de le dire quand même... Ils lui ont fait comprendre qu'il avait un peu exagéré dans la façon de me faire ses commentaires (non ah bon ?) mais c'était tellement mignon après, parce qu'il a eu soudain une expression très étonnée, il ne s'en était vraiment pas rendu compte. J'ai finalement pu regagner ma place (DELIVRANCE ET SILENCE YOUPI) et il m'a dit "mille excuses", j'ai trouvé trop choupinet (choupinet étant probablement le mot le plus utilisé et le plus riche de mon vocabulaire). Un peu plus tard, avec mes amies nous nous sommes installées dans une salle pour manger, le prof est passé, nous a vues, passe vite fait et me fait "ça va Eva votre oral ne vous a pas coupé l'appétit ?" en s'excusant une nouvelle fois. 

Bon alors j'ai trouvé ça trop mignon qu'il se soit excusé, parce que c'est vrai que sur le coup je l'ai assez mal pris cet oral et qu'il m'a fallu plusieurs jours pour m'en remettre quand même. Surtout parce que j'adore ce prof et que se faire démonter par un prof qu'on adore c'est mille fois pire que se faire démonter par un prof que, de toute façon, on ne peut pas se voir - ou en tout cas c'est valable pour moi. Après coup j'ai regretté de ne pas être allé lui parler à la fin pour remettre les choses au clair ou du moins comprendre pourquoi il avait voulu "me secouer" comme ça, parce que rater un oral ça peut arriver à tout le monde mais là c'était... Je ne sais pas, je ne saurais pas bien vous expliquer, mais disons que c'était un peu trop pour moi. Et j'aurais aimé comprendre un peu mieux. Mais bon, tant pis, maintenant c'est trop tard ! J'ai eu le temps de me remettre de mon petit traumatisme mais ça ne m'a pas donné envie de repasser à l'oral (prochaine étape, on sera filmé et ensuite on devra voir la vidéo... Suicide à prévoir très prochainement). J'étais tellement retournée que je me suis dit que la prochaine fois je rédigerai carrément toute ma présentation avant de l'apprendre par coeur et de la rebalancer ni vu ni connu le jour de l'oral pour qu'on ne me soule plus. Ou alors la prochaine fois, pendant qu'on me remettra un peu à ma place, je me retirai tout au fond de moi pour me déconnecter de ce qu'on me raconte. Tiens ça pourrait être intéressant d'essayer, ça éviterait mille tourments. 

Ah oui, si mon oral m'a aussi traumatisée, c'est aussi parce que c'est très difficile de parler de soi devant une classe et de se faire critiquer quand on parle de soi, c'est très très très délicat. Raconter sa vie devant tout le monde.... Non c'est pas cool. Et répondre aux questions non plus. J'ai dû modifier un peu ma vie pour répondre rapidement parce que les vraies réponses exactes ne me venaient pas spontanément. Par exemple, je parlais de mon expérience sur des forums d'écriture, et une fille de la classe me demande quel texte, par exemple, j'ai fait lire aux autres. Le seul texte qui m'est revenu en mémoire est le début de roman que j'avais écrit et qui parlait de vampires, donc j'aimais autant éviter de le mentionner. Je savais qu'il y avait une nouvelle dont j'aurais pu parler, celle où je raconte comme une fille est tout à coup poursuivie par la "Peur" avec une majuscule, j'y pensais presque inconsciemment mais je n'ai pas réussi à m'en souvenir. Du coup j'ai parlé d'une nouvelle que j'avais écrite mais dont je ne me souvenais quasiment pas du contenu, j'ai fait un gros blabla sur "Oui alors au début de la nouvelle le temps éclairé reflète l'état joyeux de ses sentiments intérieurs puis quand il déménage dans une ville pluvieuse et sombre ça dresse aussi un parallèle avec ses sentiments sombres intérieurs". J'ai dû aussi dire combien de membres il y avait sur le forum d'écriture que je fréquentais et combien de membres réguliers, je n'en avais absolument pas la moindre idée alors j'ai dû inventer une réponse aussi. Bref, oral très stressant (mais après coup c'est assez amusant de voir comment on peut être obligé de modifier la réalité, d'habitude je déteste mentir mais là vu la situation dans laquelle j'étais je ne me suis pas gênée. Je me suis dit : après tout, je m'en fiche moi du jury alors s'il faut altérer un peu la réalité, pour une fois je peux me le permettre). 

Bon, je vais arrêter là mon roman, j'aurais encore plein de choses à raconter au final, dès que je me préoccupe un peu moins de mon style d'écriture tout à coup j'ai dix mille choses à dire dans tous les sens. J'ai pu laisser une impression très sombre dans cet article. Mais en fait, mon moral est moins à 0 que ce qu'on pourrait croire. J'essaie de me détacher tout ça et la musique m'aide énormément. J'en reparlerai plus précisément dans un article, mais j'ai commencé à écrire une chanson (enfin à faire la musique, il n'y a pas encore vraiment de paroles), je progresse bien en guitare, je chante beaucoup... Et ça amène beaucoup de joie dans mon pauvre petit coeur martyrisé. Ma plus grande déception, finalement, plus que les notes, reste l'oral et la mauvaise impression que j'ai laissée qui me traumatise un peu-beaucoup-passionnément-àlafolie. Ce serait tellement plus facile si on pouvait se contenter de répondre à des questions, déjà je n'aurais pas à me forcer à structurer toute une présentation dans ma pauvre petite tête en surchauffe trop rapidement, et ensuite je serais plus spontanée et ça m'éviterait de me mettre à bégayer (je vous assure, ça m'arrive parfois un peu et ça fait peur, je me dis dit "et ben alors Esmeralda qu'est-ce que tu nous fais là exactement ?'). 

Bref, au final, c'est plutôt merci la musique. En ce moment, ça me fascine. J'en reparlerai donc bientôt. Je suis désolée pour cet article à rallonge, mais j'avais envie de donner un minimum de détails sur mon oral pour m'en servir, parce que ça a été un élément extrêmement important (pas forcément positivement, mais bon !).

dimanche 23 novembre 2014

Si je n'étais pas allée en prépa...

... quand même, qu'est-ce que j'aurais loupé. 

Des amis, déjà. Des amis merveilleux avec qui nous partageons nos paniques pré-khôlles, nos désespoirs mathématiques, nos fous rires pendant les cours de maths. Des amies que j'adore, avec qui je compte garder le contact après la prépa, des personnes géniales. J'ai lu beaucoup de témoignages qui racontaient qu'en prépa on nouait des amitiés très fortes. De mon côté, c'est le cas. 

Une classe, géniale elle aussi. J'apprécie presque tout le monde et j'adore l'ambiance. C'est la meilleure classe que j'ai eue de toute ma scolarité, et ça fait plaisir de se sentir à sa place. On forme un groupe vraiment chouette. Cette ambiance-là va me manquer quand je ne serai plus en prépa. 

Les profs, aussi. Il y a trois catégories. Il y a ceux qui me laissent assez indifférente, ils peuvent parfois m'agacer mais au final, il n'y en a aucun que je n'aime pas. Il y a ceux que je trouve chouettes, aussi bien humainement qu'en tant que professeurs. Et puis il y a ceux qui sortent complètement du lot, ce genre de prof qui vous pousse à vous demander si c'est vraiment possible d'avoir des profs aussi géniaux. Ils sont très rares, j'en ai rencontré peu dans ma scolarité (même si, à côté, il y a beaucoup de profs que j'ai énormément appréciés). Comme on est sur internet, j'évite de donner trop détails sur ces "catégories de profs". J'évite globalement de trop parler des autres sur mon blog, même si c'est pour dire qu'ils sont géniaux, ça pourrait les déranger quand même, sait-on jamais. Mais c'est vraiment touchant de pouvoir tomber sur un prof de la troisième catégorie, celle des perles rares, celle qui peut véritablement, par un contact humain et intellectuel différent, original, avoir un impact positif pas seulement sur un élève, mais sur une personne. 

J'allais dire une culture, une méthode de travail, une curiosité, mais sur ces points-là, je me cherche encore. J'oublie assez rapidement ce que j'apprends. Mais l'hypokhâgne, et maintenant la khâgne, continuent à poser les bases de ce qui se développera plus rapidement après, quand mon cerveau sera un peu moins envahi d'informations et que j'aurai l'occasion de procéder à une sorte de restructuration. Je remarque souvent que je m'embrouille quand j'essaie de préparer une présentation, que ce soit une khôlle ou une dissertation. J'ai beaucoup d'idées, mais elles vont dans tous les sens, je n'arrive pas à les structurer et à leur donner un fil directeur. Je n'arrive pas à structurer mes pensées. Si on pose d'un côté l'esprit analytique, de l'autre l'esprit synthétique, je suis très clairement du côté de l'analytique. Le synthétique, c'est 0. Hier encore j'y pensais pendant mon DS de sciences politiques. J'avais des idées mais j'avais du mal à les rattacher au sujet, alors qu'une intuition me disait que je n'étais pas hors-sujet. Seulement je n'arrivais pas à structurer tout ce que je voulais dire et donner aux informations que j'avais en tête un ordre et une logique assez clairs pour expliquer pourquoi ça se rattachait au sujet. Je crois qu'en fait, j'ai parfois du mal à passer de l'intuition aux mots. Autre problème en DS : pendant que j'écris, ça me donne de nouvelles idées. Je me dis "il ne faudra pas que j'oublie de parler de ça" tout en ne voulant pas interrompre celle que je suis en train de développer. Au final, je m'y perds, et il n'y a plus de fil directeur, et ma dissertation n'est plus qu'une masse d'informations qui va dans tous les sens. C'est assez frustrant, parce que j'ai l'impression que je pourrais faire quelque chose de bien, si j'avais l'esprit un peu plus structuré. Ca provoque des difficultés à l'oral, où je commence à parler de quelque chose en finissant par me dire "bon alors, pourquoi je disais ça déjà ?". Je repense au sujet, j'essaie de créer un lien, mais je ne suis plus claire et je ne suis pas sûre que le prof puisse y comprendre quelque chose (ou alors il est très fort de mieux comprendre que moi ce que je suis en train de raconter). 

J'ai finalement eu 11,5 à ma khôlle d'SES, j'étais très déçue de ce que j'avais fait. J'ai respecté mon challenge qui y était d'y aller avec presque pas de notes, mais ce n'est pas pour ça que ça a amélioré ma présentation (je dirais même que c'était le contraire). Enfin, challenge respecté quand même. Cela dit, je me perdais dans les idées, même si au final ce n'est pas ça que mon prof a reproché à ma khôlle, il a dit que c'était un peu trop descriptif. Je vois ce qu'il aurait fallu que j'améliore, mais si c'était trop descriptif, c'était aussi parce qu'à l'oral j'avais perdu tous mes "liens" et que je disais des choses en ayant perdu mon fil directeur. Je retrouve toujours le même problème. J'ai l'impression, en fait, de n'être "douée" qu'à l'intérieur, en intuition, dans ma tête j'ai l'impression d'avoir plein d'idées trop cool à développer, et dès que ça sort de ma bouche ça perd tout son intérêt. C'est vraiment intriguant. J'y arriverais peut-être mieux si j'utilisais ces idées dans une conversation, où je pourrais les dire comme elles viennent, sans avoir besoin de leur donner un ordre. 

En attendant, ces derniers temps j'ai un peu de mal à avoir confiance en moi. L'image de moi-même s'est déjà assez fortement détériorée depuis que j'ai complètement laissé tomber les maths et que j'ai presque abandonné la littérature et l'histoire. J'ai honte, vis-à-vis de moi, et vis-à-vis des profs. Ensuite, ce problème de synthèse me pose problème parce qu'il n'y a aucun progrès. Et puis il y a ces moments, peut-être parce que je manque cruellement de connaissances de matière générale, ce qui m'empêche d'avoir une réflexion globale très élaborée, où je me sens complètement gogole. Et ce manque de confiance en moi est renforcé par mon fonctionnement : je fonctionne un peu à l'affectif, et j'ai une peur terrible de décevoir ces quelques profs que j'apprécie beaucoup. Et peur qu'ils finissent par se dire qu'ils s'étaient trompés sur moi et que non, je n'ai absolument pas ce potentiel qu'on m'a attribué.

Pendant que j'y pense, est-ce qu'il reste quelques lecteurs qui passent par ici ? 

samedi 15 novembre 2014

Le jour où je n'ai pas pu voir Amélie Nothomb

C'est fou de voir à quelle vitesse ma motivation évolue. Au milieu de la semaine, je me suis une nouvelle fois sentie complètement déprimée, à me demander pourquoi j'avais fait une khâgne, à  ne pas me sentir à ma place. Le lendemain, un sujet de khôlle a suffi à me rendre ma bonne humeur. Je passe avec mon prof d'SES la semaine prochaine et il a accepté de me donner un sujet spécial CELSA. Je travaille donc sur "Censure et autocensure dans les médias", j'aime beaucoup ce thème et j'espère (pour une fois !) très bien réussir ma khôlle. Je me suis fixé pour challenge de m'y rendre avec très, très, très peu de notes (moins que la longueur maximale exigée, un recto A4 écrit à la main).

Hier soir, j'étais donc encore de bonne humeur. Plus que ça : à la fin de la journée, j'allais me rendre à une séance dédicaces de Amélie Nothomb. Je n'ai lu qu'un seul livre d'elle. Mais un jour, pour Noël, j'ai reçu une lettre de sa part, qu'elle m'avait envoyée à la demande de mes parents. C'était une merveilleuse surprise et c'est l'événement qui m'a poussée à m'intéresser à elle. J'ai regardé des interviews et je l'ai trouvée réellement fascinante. Elle a une personnalité vraiment originale. C'est pour ça que quand j'ai vu, pendant les vacances, qu'elle viendrait faire une séance dédicaces dans une librairie proche de mon lycée, j'ai été enchantée. J'ai vécu jusqu'à maintenant avec cette pensée à l'esprit, cette joie de bientôt pouvoir la rencontrer. Et qui sait, peut-être accepterait-elle, comme l'avait fait Eric-Emmanuel Schmitt, de prendre une photo avec moi ? 

Toute joyeuse, je suis sortie des cours à 17h10. La séance dédicaces commençait à 17h, ce n'était donc pas très grave d'arriver un peu après, elle serait évidemment toujours là, puisqu'il y aurait sûrement beaucoup de monde. Naîve que j'étais ! Il n'y avait pas beaucoup de monde. Il y avait beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde. J'ai rejoint la file de personnes qui attendait devant la porte. Après quelques minutes, un homme est venu nous voir et nous a annoncé qu'à l'intérieur il y avait déjà énormément de monde et qu'il y avait de fortes chances pour qu'on ne puisse pas rentrer et se faire dédicacer notre livre. Il a ajouté "vous pouvez continuer à attendre, mais vous attendez pour rien". Obstinée, comme beaucoup d'autres, j'ai décidé d'attendre, sans y croire mais sans pouvoir m'empêche d'espérer. La file n'avançait pas : plus personne ne rentrait. Après 1h15, on nous a annoncé qu'Amélie Nothomb était partie. Même ceux à l'intérieur n'ont pas pu tous se faire dédicacer leurs livres. 

Quelle déception, quelle déception, quelle déception ! Je ne l'avais même pas vu venir. Je n'avais pas une seule seconde imaginé que je pourrais me retrouver à venir pour rien, sans même pouvoir ne serait-ce que l'apercevoir. Je suis rentrée chez moi dépitée, mon désespoir était tel que j'ai acheté des frites à macdo et que j'ai mangé un peu n'importe quoi en rentrant. Je n'avais pas du tout envie de travailler. Je me suis installée devant le replay de la finale de Rising Star, et j'ai laissé cette triste soirée se terminer lentement. La journée avait pourtant bien commencé. 

Ce matin, la tristesse est venue accompagner mon réveil. Elle a fini par progressivement se dissiper. Je me suis rendu à mon DS de maths et j'ai eu l'occasion de beaucoup rire avec une amie qui avait aussi laissé tomber (plus ou moins) les maths. A 9h, une fille de ma classe a rendu sa copie, faisant rire toute la classe et la surveillante, bientôt suivie par un autre. A 9h30, c'était mon tour. A 10h, l'amie avec qui je riais l'a rendue aussi. Le plus drôle, dans cette histoire, reste la courte conversion que j'ai eue par sms avec mon père juste après le DS : 

Moi : coucou je sors de DS

Mon père : tu es restée longtemps ! 

Le DS était censé durer 4h. 

Ce moment me paraît déjà loin. Mon esprit est de nouveau envahi par ma déception (et mon absence totale d'envie de travailler). Je lis quelques pages du livre d'Amélie Nothomb que j'ai acheté  hier soir. Ce n'est pas tant l'histoire qui me plaît que le fait de pouvoir, à travers ces pages, avoir une sorte de contact avec l'auteur, ressentir ce qu'elle est. Je me réfugie dans l'histoire et j'essaie de m'oublier un peu. J'aimerais tant, parfois, pouvoir éteindre cette conscience que j'ai de mes pensées et de mes émotions, de ma vie, pouvoir les laisser se faire absorber par la fiction. J'ai l'impression que le monde de cet oubli particulier m'est fermé depuis longtemps. Alors j'essaie, j'essaie de le retrouver. 

mardi 11 novembre 2014

Orientation

Je tente le CELSA en le préparant même si je ne pense pas l'avoir. 

Je tente les IEP mais je ne les veux pas. Je vais les préparer quand même un minimum mais pas à fond et ça ne me fera ni chaud ni froid si je ne les ai pas. 

Je cherche donc un projet de secours. J'ai discuté avec mes parents ce week-end. On a convenu qu'il fallait vraiment que je fasse quelque chose qui me plaise sinon ça risquait de mal se passer (j'arrive de moins en moins à travailler quand je n'aime pas la matière). J'aimerais faire une licence de philosophie et bifurquer vers la communication après, par exemple faire un master de philosophie et ensuite compléter ma formation par un master 2 de communication. Je ne sais pas si c'est possible. Il faut que je me renseigne. Mais ça me plairait beaucoup d'étudier la philosophie. Vraiment. J'espère donc que ce sera possible. 

samedi 8 novembre 2014

En direct de la salle de DS

Cette semaine de la mort est enfin terminée. Joie, joie, joie. J'ai eu 12 à ma khôlle d'espagnol, ce qui m'a plutôt satisfaite. C'est le début de ma présentation qui m'a fait perdre des points parce que j'ai eu "du mal à mettre le moteur en route" et que j'hésitais beaucoup au départ, mais elle a dit que la suite était pas mal et que pour la réponse aux questions c'était bien parce que j'avais beaucoup de connaissances. Vous vous rendez compte ? Moi, beaucoup de connaissances ? C'est assez rare quand j'arrive à laisser penser que je connais plein plein de choses. J'avais lu quelques articles la veille, révisé quelques points de mon cours, et heureusement je m'en souvenais assez bien. Ce matin, c'était la catastrophe en histoire. J'avais la flemme de réviser, je déteste trop et je supporte de moins en moins devoir me pencher sur un cours d'histoire pur et dur. Donc, évidemment, je suis tombée sur un sujet que je ne maîtrisais pas, à propos de Vichy (je ne donne pas le sujet pour éviter d'être retrouvée si un de mes camarades se prend à le taper sur google) : depuis le début de l'année je n'ai dû lire qu'une fois mon cours et c'était il y a quelques semaines. Ce fut donc un massacre. Ma khôlle de maths hier a aussi été assez amusante. Dans mon trinôme nous sommes deux à avoir totalement laissé tomber les maths, donc le prof avait beau essayer désespérément de nous faire écrire quelque chose au tableau, on ne marquait que des bêtises. Il nous a crié dessus parce qu'on écrivait trop gros au tableau (il avait l'air de penser qu'on allait réussir à le remplir totalement, c'était assez mignon), il était vraiment en colère et moi j'étais à deux doigts de partir dans un grand fou rire tellement la situation était amusante. Ce matin, je me suis amusée, comme je l'avais déjà fait en terminale, à raconter ma vie à ma feuille de brouillon pendant mon DS. Je l'ai retapée pour que ce soit plus lisible. 

***

10h37 : j'ai réussi à résoudre le dilemme "rendre copie quasi blanche où les parties sont aussi courtes que l'intro et la conclusion" ou "faire du HS et balancer tout ce que je sais, sachant que ça tiendrait sur peu de pages supplémentaires" => je prends le HS. 

10h38 : j'ai rédigé la fin de ma premières sous-partie quasiment, je viens de terminer la 3ème page, un mélange de blabla hors-sujet et de blabla où je répète 10 fois les mêmes choses. 

10h39 : f-l-e-m-m-e. Vite que je finisse d'écrire mes bêtises, d'essayer de contourner le sujet en vain, et que je sorte, liberté où es-tu ? (ben tiens, en parlant de liberté, retournons à notre régime de Vichy...). 

10h44 : j'aime pas devoir me forcer à terminer une copie quand je sais que ce que j'écris est nul mais que je dois aller jusqu'au bout quand même pour ne pas aggraver encore mon cas. Voyez-vous, si je pouvais espérer viser 0,5 plutôt que 0,25, par exemple, je crois que ce ne serait pas négligeable. Après tout, ça doublerait ma note ! (eh oui en B/L on fait des maths). 

10h50 : pourquoi, en plein milieu de mon DS d'histoire, une image de guitare se dessine-t-elle dans mon esprit ? Pourquoi suis-je en train de penser au hamburger que je vais manger ce soir (et à la balance qui sera contente mwahaha), à ce que je vais regarder à la tv, plutôt qu'à mon DS d'histoire ? Tiens c'est curieux, mon esprit ne s'est visiblement pas soucié de se demander quel travail il allait faire ce week-end (gnéééé ? Du.... "travail" ?). Petit coquin de cerveau. 

10h11 : je passe mon temps à me dire (oui, après avoir pensé à la guitare, au hamburger (j'ai failli l'écrire au pluriel, voyez un peu comme mon inconscient passe son temps à rêver de nourriture), à la tv) que j'aimerais finir avant midi. Je rêvais de rendre ma copie à 11h. Mais je viens juste d'écrire l'introduction de ma deuxième partie (bon, je n'ai quand même que deux parties et je ne sais rien alors peut-être que le problème sera vite réglé en fin de compte). Bon, il est clair que raconter mon DS à une feuille rose (associée, par un malheureux hasard, à l'histoire et donc, par conséquent, associé au diable, aux enfers, au Tartare, et à toutes les souffrances insoutenables, terribles et éternelles qui en découlent) ne m'aidera pas à échapper plus rapidement au supplice d'être là, assise sur cette chaise, à regarder avec désespoir les autres trouver des choses à dire sur Vichy, à jeter aux alentours un regard vide et mort, à pleurer intérieurement de désespoir, à rêver de cordes, de fenêtres ouvertes ou de trains filant à toute allure sur moi pour abréger mes souffrances (oui, ces textes sont écrits par une psychopathe, si on en doutait jusqu'ici, aujourd'hui on en a la certitude), à observer avec une haine vengeresse le sujet d'histoire. Voilà, je crois que je n'ai plus rien à ajouter. Il est 10h20, et il est temps de m'enfuir aux toilettes pour fuir, l'espace de quelques minutes, l'ambiance Ô combien lugubre d'une salle accueillant vicieusement un DS d'histoire (Ô la traitresse...). 

10h25 : ma solitude est telle que j'ai cru entendre un bruit en allant aux toilettes et, en voyant une des deux portes fermée, j'ai espéré naïvement voir surgir un camarade hypokhâgneux aussi désespéré que moi (les pauvres sont en DS de maths) pour que nous puissions ensemble verser des torrents de larmes désespérées... 
... d'accord d'accord d'accord, je vais arrêter (... pour l'instant) de dialoguer avec ma feuille qui se refuse à me répondre, arrêter le pathos et reprendre cette "dissertation" d'histoire (avec tous les guillemets qui s'imposent). 

10h43 : olalala mes idées s'épuisent et je n'en suis qu'à la fin de la 6ème page. Je n'atteindrai peut-être même même pas les 8 visées. Khâgneuse et toujours pas capable de faire 8 pages en histoire. 

10h49 : j'hésite entre me casser la tête pour trouver un truc à dire, ou carrément écrire ma conclusion, dire "je m'en fooouuuus de toute façon, wesh" et m'enfuir immédiatement. Je suis à cours d'idées de blabla actuellement. Mais dans ma deuxième partie je n'ai même pas de deuxième sous-partie pour l'instant alors il vaut mieux que je me creuse la tête et que je trouve vite quelque chose (je dis vite parce que j'ai envie de partir, pas parce qu'il me manque du temps, of course). 
C'est ennuyeux de chercher des idées en histoire quand on ne sait rien. 

10h56 : "le fleur est pareil à ma peine
Il s'écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine"

11h03 : bon, je renonce à me casser la tête. De toute façon, je risque d'avoir entre 0 et 5, c'est même certain. D'ailleurs, je pense qu'on sera plus proche du 0 que du 5 et que le prof va me prendre pour une abrutie finie en lisant ma copie (et une inculte, ce qui, en histoire, est totalement vrai). Déjà qu'en cours quand il m'interroge je le regarde avec des grands yeux tandis que je souffle un "je sais pas" qui signifie concrètement "je m'en tape de l'histoire, j'aime pas, alors par pitié, ne m'interrogez plus jamais, n'insistez pas, et laissez-moi, je vous en conjure, recopier robotiquement mon cours, sans qu'il ne passe par une quelconque conscience de ce que vous êtes en train de me dire, et ne me demandez plus jamais de répondre à une question d'histoire parce que c'est peine perdue". 
C'est drôle, il n'a pas l'air de percevoir tout ça lorsque je souffle un "je sais pas" avec des yeux mi-vides mi-interrogatifs et une voix mi-gênée mi-blasée (selon une amie, on sent dans le ton de ma voix que je ne suis "pas stressée en cours d'histoire". J'avais pas eu l'impression d'adopter un ton trop détaché en lui répondant, c'est étrange). 

11h10 : bon, il est temps d'écrire ma conclusion je crois. Cette petite comédie (ou tragédie, je ne sais pas encore comment se terminera cette histoire) n'a que trop duré. 

11h13 : faire une dissertation sur un thème dont on a jamais lu le cours en entier, c'est quand même pas très drôle. J'ai l'impression qu'avec ça je n'aurais même pas une bonne note au brevet. 

11h18 : conclusion terminée. Je n'ose pas rendre ma copie, j'aime pas être la première à le faire. Mais bon, je n'ai pas très envie de rester là pendant 40 minutes encore donc je vais relire ma conclusion et prendre mon courage à deux mains (je ne sais même pas de quoi j'ai peur... probablement simplement de me faire remarquer) et rendre ma copie. 

11h24 : je crois que mon écriture sur ma copie est assez illisible pour quelqu'un d'autre que moi. 

11h25 : libérée, délivrée, les étoiles me tendent les bras... Libérée, délivrée, non je ne pleure pas... Me voilà, oui, je suis làààà... 

mardi 4 novembre 2014

Honte

Sur mon blog, le 25 mai 2013 : 

"Alors je le promets, si vous m'acceptez, vous ne serez pas déçus. Je ne gâcherai pas la chance que vous m'offrirez peut-être en m'accordant une place dans dans votre hypokhâgne, vous ne regretterez pas de m'avoir prise plutôt qu'un autre, parce que je ferai ce qu'il faut pour m'en montrer digne. Je n'ai jamais baissé les bras, et ce n'est pas en hypokhâgne que je le ferai.


Ma force, c'est ma détermination.

Ma force, c'est ma passion".

Aujourd'hui j'ai honte. 
J'ai honte d'avoir baissé les bras et de continuer à le faire. 
J'ai l'impression d'avoir tiré un trait sur la khâgne avant même de l'avoir terminée. J'ai l'impression de ne plus pouvoir travailler. Il y a des matières que je ne supporte plus et qui me bloquent pour le reste. Mes pensées sont mélangées, les informations s'emmêlent, tout disparaît, et l'intérêt se perd au milieu de tout ça. J'ai honte de gâcher cette année. La prépa, c'était mon rêve. J'ai vécu mon rêve en hypokhâgne. La khâgne est une catastrophe. Mes notes descendent de plus en plus bas, et le moral ne monte pas. Plus de motivation. J'essaie de me secouer parce que je déteste me plaindre tout le temps comme je le fais actuellement. Mais en vain. Une partie de moi à de la peine pour moi, pour cette impuissance, mais l'autre partie se déteste profondément pour ça.

Je pensais que l'idée de préparer un concours pour une école qui, cette fois, m'inspire vraiment, me motiverait. Au contraire, ça me stresse d'autant plus.

Les cours me paraissent presque tous interminables. Il y a quelques heureuses exceptions. Je passe toujours un très bon moment une semaine sur deux, pendant le cours de préparation aux oraux donné par mon prof de sciences sociales qui est de très loin le prof que je préfère (même si il y en a d'autres  que j'apprécie aussi, heureusement). Mais globalement, les journées sont longues, longues, longues.

J'ai l'impression d'attendre que ça passe, tout en stressant continuellement de mes futures khôlles et en étant profondément triste de la manière dont je vis les choses.

J'ai honte vis-à-vis des profs, et j'ai honte vis-à-vis de moi. 

jeudi 30 octobre 2014

Cette sensation de ne plus appartenir à ce monde-là

Comme chaque fois que je n'arrive plus à travailler, je réfléchis, et j'essaie de me demander pourquoi. Pourquoi je suis aussi peu intéressée par ce que je dois apprendre, pourquoi je manque autant de curiosité, pourquoi malgré tous mes efforts pour me changer je continue de ne pas ressentir le besoin de savoir plein de choses, pourquoi au contraire il arrive que cela m'ennuie. Je n'y mets pas de la mauvaise volonté, j'ai essayé, encore et encore, de me convaincre que j'aimais apprendre, de me motiver, de garder mon optimisme. Mais ce n'est pas possible. 

La réponse se situe dans cette question que j'entends parfois au fond de moi, qui résonne distinctement "A quoi bon ?". Je dois retenir des choses, j'hausse les épaules, je me répète malgré moi cette question. Mon esprit se projette quelques instants à la fin de ma vie, et à toutes ces connaissances accumulées qui s'envoleront quand ma conscience s'éteindra. Je ne veux pas, dans quelques années, me dire que je connaîtrai plein de choses. Ça ne m'intéresse pas. Ce que je veux, c'est me dire que j'ai rempli ma vie de ce que j'aime, que j'ai fait des choses. 

J'aurais rêvé de vivre de la musique. Je suis réalise mais j'ai au fond de moi cet espoir désespérément fou qu'un jour il y aura un déclic, qu'un jour je saurai composer. Cette envie grandit à mesure que les jours passent. Je me suis souvent demandée si en définitive je n'étais qu'une paresseuse et si mon cas était désespéré, si mon manque de volonté était définitivement inscrit en moi et qu'on n'y pouvait rien. Et puis j'ai réfléchi à la manière dont j'occupe mon temps de loisir, notamment pendant ces vacances. Je chante, je fais de la guitare, j'apprends les barrés, je chante, je travaille mon violoncelle, puis je reprends ma guitare, je retente un barré. Il est encore timide mais il est là et il se consolidera. Je me place devant mon micro, guitare en main, je me mets dans un état d'esprit particulier. Je m'imagine sur une scène, et je chante. Je pourrais faire plusieurs heures de musique dans la journée tant j'aime ça. C'est récent. Avant la musique était là, avec moi, j'en faisais un peu. Mais, depuis quelques mois, elle prend de plus en plus d'importance et devient une véritable passion.  

Je ne crois pas être une paresseuse. Pas pour ce qui est de la musique. Je crois simplement que l'intellectuel ne me convient plus. Je n'aime pas, ou plus, apprendre. J'ai l'impression qu'au fil des mois mon esprit s'est saturé. Faire mon dossier sur Montaigne me désespère profondément. Je m'ennuie en l'écrivant, je n'ai rien à dire, je n'ai pas envie de l'étudier et d'écrire sur lui pendant 30 pages. Je crois que l'hypokhâgne a été déterminante dans mon parcours, pour débloquer des choses dans mon esprit, pour m'aider à mieux réfléchir. Mais je crois qu'au point où j'en suis la khâgne est presque contre-productive. Je n'aime plus. J'en suis à un stade où aucune matière ne me plaît vraiment, même la philo, où je n'ai plus rien envie de bosser. 

Je crois que je n'appartiens plus vraiment à ce monde de la prépa.
Ca me rend triste de me planter et de ne plus avoir la motivation de faire autrement.
Ca me rend aussi profondément triste de me dire qu'au final je ne pourrai que décevoir ces profs qui me disent de ne pas douter de mes capacités. 

Je ne suis pas malheureuse. Mais, quelque part, j'ai l'impression d'avoir du mal à trouver ma véritable place. 

mercredi 29 octobre 2014

Mon problème...

... C'est que quand j'ai trop à faire, je ne fais rien. Pendant les vacances, j'ai fiché un livre sur la presse en ligne. C'est un repère qui faisait autour de 120 pages. J'ai réussi à m'y mettre à fond, et j'ai pu rapidement passer à autre chose. Parce que je savais que la tâche était possible et que je pourrais vite en venir à bout si je m'y mettais sérieusement. Mais, dès qu'il y a trop de choses, je panique, et je travaille beaucoup moins. Je repousse toujours le moment de me mettre à réviser l'histoire, ou de rédiger mon dossier de littérature sur Montaigne. La tâche me paraît tellement grande ! Je crois que j'ai du mal avec la longueur. J'ai besoin de perspectives, de pouvoir me dire "bientôt j'aurai fini et je pourrai passer à autre chose". En prépa, c'est compliqué. Alors, dès que le travail à faire ou que les révisions s'accumulent, que je ne sais plus comment les prendre, que je suis découragée par tout ce qu'il y a à faire ou à savoir, je décide tout simplement de fuir. J'accumule du retard, je panique encore plus, et je rentre dans un cercle vicieux. Je crois que je n'étais faite qu'à moitié pour la prépa. 

Ma mémoire fonctionne étrangement. J'ai toujours considéré que j'avais une mémoire plutôt bonne et pourtant, j'ai l'impression de tout oublier au fur et à mesure. Je ne sais pas si c'est le côté émotionnel qui pose problème, si je me pose inconsciemment mes propres barrières, mais ce n'est pas rassurant. Je manque aussi d'entraînement, parce que je n'ai absolument jamais révisé à long terme. Je ne connais que le court terme. 

Je crois aussi que mon esprit est saturé. Tout se mélange dans ma tête. Je ne supporte plus de devoir retenir des informations, encore plus d'informations. Penchée sur un cahier, apprendre, apprendre, apprendre. La préparation du CELSA échappe pour l'instant à cet effet de saturation. Par exemple, pour le livre que j'ai fiché sur la presse en ligne, je peux vraiment le rattacher à du concret, me balader sur internet, visiter les sites mentionnés, intégrer le vocabulaire spécifique. Le suivi de l'actualité n'est pas évident pour moi, mais c'est aussi un travail qui a le mérite d'être différent du reste. Je crois que j'ai besoin de changement. Un peu moins d'acquisition de connaissances théoriques, un peu plus de concret. 

En attendant, je crois que je vais rater le CELSA. Je ne vois pas comment cela pourrait en être autrement. Je n'ai pas vraiment le temps de bien le bosser, encore moins de suivre l'actualité tous les jours. Je n'aurai même pas une semaine de révisions, parce que le concours a lieu quelques jours avant la fin des cours. Tout ça me rend triste, parce qu'au fond de moi, j'ai l'impression qu'avec le CELSA, je peux enfin dire que j'ai trouvé des études qui me permettront d'accéder à un métier qui peut me plaire. Mais il me paraît inaccessible. 

Mes débuts en khâgne - 1

La khâgne. La khâgne. La khâgne. Je me répète ce mot une fois, deux fois, trois fois, il laisse quelques instants une trace dans mon esprit, mais elle s'efface et le mot finit par s'enfuir devant moi. J'essaie de l'attraper au vol, mais il devient poussière entre mes doigts et semble perdre tout à coup toute réalité. Pourtant il est là. Sans que je ne puisse l'atteindre, il forme un voile autour de moi et m'enveloppe. Il est présent, il est irréel, je ne sais pas trop, il est un peu les deux à la fois. Khâgne, khâgne, khâgne... Le mot ne s'est pas gravé dans mon esprit comme s'était gravé celui d'hypokhâgne, clair, vivant, intense, lumineux, coloré. J'avais rapidement endossé le rôle d'hypokhâgneuse. Aujourd'hui celui de khâgneuse me résiste. Le passage a échoué. Au fond, je crois que je suis restée une hypokhâgneuse. Mon âme s'est toute entière imprégnée de cette première année colorée et la confrontation avec la deuxième, sombre et imposante, est électrique. Le passage doit être un glissement, comme on se laisserait emporter par les vagues d'un niveau à l'autre. S'il y a une rupture totale, que quelque chose se casse, que le passage n'est plus fluide, seule une confrontation directe peut permettre le changement... ou empêcher définitivement que l'esprit s'adapte à sa nouvelle situation. C'est malheureusement ce deuxième cas de figure qui s'est produit. J'ai la sensation d'errer dans un entre-deux, d'être perdue dans un passage. C'est là, dans ce sombre couloir, qu'une identité chancelante se greffe sur celle que j'avais déjà. Une identité qui ne me correspond que trop bien, et qui pourtant échoue à illustrer ma personnalité profonde. Je me demande parfois si cette khâgne n'est qu'un court tunnel dont je sortirai bien vite pour revoir la lumière, ou si elle dépose jour après jour des germes d'identité qui se mêleront petit à petit à celle qui me caractérise déjà.

Cette année me donne la sensation désagréable de saccager ma scolarité, mes notes chutant toujours plus et m'interdisant l'accès à une licence sélective. Parfois, dans ces moments de lucidité où je parviens à mettre mes émotions de côté, cette pensée, si simple et si rassurante, me vient "et alors ?". Après tout, on peut trouver un travail sans passer par une licence sélective.  Ce n'est pas la déprime qui a accompagné mes premières semaines en khâgne. La B/L reste mon monde, mon soleil, sans que je ne puisse vraiment m'expliquer pourquoi j'entretiens avec elle une telle relation affective. Mais chaque jour j'ai la sensation d'être un peu plus transparente. La khâgne passe à travers moi, tourne autour de moi, sans m'atteindre vraiment. Je ne suis pas vraiment en khâgne, je n'y suis qu'à moitié.

jeudi 23 octobre 2014

De l'hypokhâgne à la khâgne... partie 1

J'étais partie pour écrire un article sur mes premières semaines de khâgne, mais j'avais envie de reparler un peu de l'hypokhâgne pour pouvoir ensuite faire le lien avec la khâgne. Cet article se concentrera plutôt sur l'hypokhâgne.

Je me prends parfois à repenser à mes premiers pas en prépa, à mes premiers mois en tant qu'hypokhâgneuse surexcitée à l'idée de découvrir enfin la filière qu'elle souhaite faire depuis 3 ans. C'est assez irréel de me retrouver là, quelques années après ce message publié sur mon mur facebook le 22 novembre 2010 "Veut faire une hypokhâgne ! Qui a dit que j'étais suicidaire ? :)", après en avoir rêvé si longtemps, après avoir eu tant de doutes. Et puis j'ai pu découvrir, émerveillée, la vie d'hypokhâgne, et l'identité d'hypokhâgneuse. En découvrant la prépa, j'avais cette étrange impression de me révéler à moi-même, de faire connaissance avec une nouvelle Esmeralda. Une nouvelle Esmeralda dont j'avais pourtant une grande intuition, puisqu'au fond de moi je le savais, je le ressentais, il fallait que je fasse une prépa B/L. J'étais tout au fond convaincue que l'hypokhâgne et la khâgne allaient opérer un travail sur moi, humain et intellectuel, intuitif et rationnel, et que j'en ressortirais changée. Changée uniquement sur ce que je voulais qu'elle change chez moi. J'ai beaucoup changé, et pourtant je suis restée la même, comme si tout changement passait par mon consentement. Pas bosseuse, mais hypokhâgneuse dans l'âme. J'ai été assez amusée de constater que même en prépa ma perception des choses pouvait être atypique et que je ne fonctionnais décidément pas comme tout le monde. Jusqu'à la Toussaint, alors que beaucoup de personnes de ma classe hésitaient à abandonner la prépa, dans ma tête ça sonnait comme un air de Calogero :

"C'est elle qui s'envole, elle qui virevolte et qui tournoie..."

Mais j'ai aussi eu le droit à l'effet inverse. Alors que tout le monde finissait par s'habituer à ce nouveau rythme, mon moral commençait à plonger. Il a remonté, il a replongé de plus belle, avant de remonter de nouveau, ce qui m'a permis de terminer l'année en étant finalement déterminée à aller en khâgne. "Que je réussisse ma khâgne ou pas, je veux pouvoir me dire que j'ai fait mes deux ans de prépa". J'ai souvent eu cette intuition, pendant mon hypokhâgne, que je serais en khâgne l'année suivante. Malgré mes baisses de moral, malgré le fait que je me sois réinscrite sur APB, je me répétais que je serais sûrement en khâgne. Je renouais avec l'intuition forte que j'avais au lycée quand j'étais convaincue que la prépa B/L c'était fait pour moi. Là je ne disais pas "la khâgne c'est fait pour moi", mais j'avais quand même la presque certitude que j'en ferais une. J'aimais et j'aime toujours tellement mon lycée. 

3ème au premier semestre, par je ne sais quel miracle, 15ème au second, appréciations encourageantes, je ne garde que du positif de l'hypokhâgne. J'étais extrêmement heureuse de pouvoir dire que j'avais bien réussi mon année de prépa, heureuse parce que ça m'a redonné confiance, heureuse aussi de constater que des gens étaient fiers de moi, heureuse car des profs que j'apprécie beaucoup voyaient du potentiel en moi et que ça me touchait réellement. C'est l'aspect humain qui me plaît réellement dans la prépa, plus que ce que je n'espérais. J'ai l'impression d'être "remplie" émotionnellement, et grâce à cette intensité humaine (bon, j'utilise des expressions assez étranges mais je ne trouvais pas mieux) mes pensées sont moins tournées vers ces angoisses existentielles dont je vous ai souvent parlé. 

La khâgne est une expérience très particulière aussi, très différente de l'hypokhâgne en ce qui me concerne. En B/L, il n'y a pas de programme en deuxième année, donc c'est un prolongement de l'hypokhâgne même si les exigences augmentent. Mais pour moi, c'est un peu différent, et il a fallu que je me réadapte. C'est particulier, mais intéressant. Je vous en reparlerai dans un prochaine article. 

J'espère avoir le courage d'écrire plus ici, je suis déjà déçue de ne pas avoir posté des articles plus souvent, j'ai peur que mes deux années de prépa ne s'effacent trop vite de ma mémoire une fois que je n'y serai plus (l'après-prépa est assez triste à imaginer d'ailleurs). Ecrire, ça me permet d'abord de sauver des souvenirs. Mais j'ai aussi l'impression que retranscrire les événements me permet de leur donner plus de vie, plus de consistance, je les sauve et j'ai bien l'impression qu'ils sont toujours là, avec moi. Même si je me souvenais de tout, ce que j'écris en essayant de transmettre une émotion me semble avoir plus de réalité que le reste. Si je n'écris rien, quand je finirai ma khâgne j'aurai l'impression qu'elle disparaît peu à peu, qu'elle est lointaine, comme un rêve aux contours flous. Je serai trop triste qu'une des deux années les plus importantes de ma vie disparaisse aussi simplement. Mais en khâgne je n'ai pas toujours la motivation ou le temps de soigner mes articles, et ça me perturbe beaucoup quand j'écris un article anecdotique sans soigner un minimum mon style pour qu'il me représente vraiment. Mais j'ai été un peu stupide, parce qu'il vaut mieux un article sans style que par d'article du tout. J'espère donc revenir plus souvent ici, même si j'ai peu de lecteurs. 

Je posterai bientôt un article sur mes premières semaines de khâgne.

dimanche 12 octobre 2014

Bientôt quelques nouvelles

Salut à tous !

Un petit article pour vous dire que côté moral, tout va bien. Mon début de khâgne est très laborieux au niveau des notes, et il faut que je me mette sérieusement à plus travailler, mais je survis quand même. Je reviendrai aux vacances vous donner plus de détails sur ce début d'année, même si je ne suis pas sûre d'avoir encore beaucoup de lecteurs. 

J'ai des mauvaises notes mais j'adore toujours mon lycée et mes profs et ma classe.

A plus tard !

jeudi 11 septembre 2014

Les grandes décisions

Je n'ai pas pris le temps de revenir écrire ici depuis mon dernier message, mais je vais bien. Cette semaine, j'ai pris quelques décisions quant à mon orientation et aux changements, bons comme moi bons, que ça allait engendrer. 

J'ai décidé de passer, en priorité, le concours du CELSA et je suis motivée pour le réussir, même si j'ai du mal à croire que je pourrais avoir le niveau de le passer et le temps pour le préparer. Mais j'essaie de ne pas me poser de questions et on verra à l'annonce des résultats. Je vais postuler dans la filière ressources humaines et communication. Ce n'est pas vraiment une vocation, mais je pense que c'est une voie qui pourrait me correspondre. La question à laquelle j'ai dû trouver une réponse rapidement était celle du concours que je choisis de passer. On peut y accéder par le concours de l'ENS, selon la moyenne qu'on obtient on sera ou non admis au CELSA. Pour le concours hors ENS, il y a 3 épreuves écrites. Une dissertation commune à toutes les filières sur la communication, une dissertation spécifique en fonction de la filière dans laquelle on postule et une épreuve d'anglais. C'est cette deuxième voie que j'ai choisie. Je n'ai jamais eu de cours de communication ou de ressources humaines, mais je n'aurais aucune chance par l'ENS de toute façon. J'ai quasiment abandonné les maths, j'ai du mal à retenir mes cours d'histoire... J'ai beaucoup de lacunes, en fait. Alors je juge plus prudent de passer par l'autre voie. Le CELSA donne une bibliographie. Tout à l'heure j'ai acheté un des livres (sur la nouvelle communication) et j'ai commencé à le ficher. J'ai peur de ne pas faire le poids face aux personnes qui sont à la fac et ont peut-être plus de temps pour se préparer (voire qui sont dans une filière plus adaptée pour la préparation de ce genre de concours). Mais j'exclue de passer l'ENS. Par contre, pour le CELSA, ce qui me terrifie, c'est que mon terrible esprit de synthèse va avoir du mal à ne pas dépasser les 6 pages maximum en dissertation. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment on peut à la fois montrer qu'on a des connaissances variées, qu'on peut approfondir quand même quelques points ou auteurs, élaborer une réflexion pertinente... En seulement 6 pages. 

L'autre concours que je passe, qui me motive moins, est celui des IEP (seulement le concours commun). C'est un peu au hasard que j'ai choisi de les passer, en fait. Mais je vais les préparer sérieusement. 

Préparer deux concours où le programme n'est pas celui de la prépa risque de me prendre beaucoup de temps. Du coup, je crois que je vais laisser quelques matières de côté : les maths, l'histoire, la littérature. J'imagine que je n'oserai jamais les abandonner complètement, mais je dois faire des choix, et continuer à bosser beaucoup des matières que je ne passerai pas aux concours et que je n'aime pas particulièrement diminuerait mes chances d'avoir le concours faute de préparation suffisante. Je ne sais pas comment je vais m'arranger pour laisser de côté ces matières tout en ayant quand même quelque chose à dire en khôlle ou en DS. Disons que ça risque d'être le minimum syndical (ça va faire mal au dossier ça). 

Voilà voilà, je suis bien contente d'avoir ces projets. Bizarrement, j'arrive à me mettre à travailler. Peut-être que le CELSA me donne la motivation suffisante pour m'installer à mon bureau. J'essaie de travailler 3h par jour, je ne sais pas si c'est suffisant, on verra. Sinon, pour l'instant la khâgne prolonge bien l'hypokhâgne, je n'ai pas ressenti de choc particulier - en même temps, avec quelques matières qui ne me servent à rien pour les concours, la pression n'est pas exactement la même. En B/L le programme se fait sur deux ans, la rupture est moins grande qu'avec l'hypokhâgne. Les mauvaises notes du concours blanc commencent à arriver (ou étaient déjà arrivées). Bilan des courses : 1,75 et 5,25 en maths (vous comprenez maintenant pourquoi je ne juge pas très prudent de tenter le CELSA via l'ENS), 7 en littérature (là par contre je ne m'y attendais pas, visiblement je n'avais rien compris au sujet), 8,5 en histoire (un miracle par rapport à ce que je pensais avoir fait) ; 10 ou 10,5 en espagnol (la prof, qui s'est trompée dans le calcul de ma note, a gentiment accepté de me laisser mon faux 12,5) ; Economie : 8,5 (et pourtant, le prof m'a quand même dit que je "pourrais avoir 14-15" (?), et que mes facilités pouvaient me desservir (?). Il devine tout ça dans ma copie ? En tout cas c'est plutôt flatteur même si je crois que ce qu'il me reproche vient tout simplement d'un manque de travail et de connaissances que j'essaie à chaque fois désespérément de cacher par un blabla qui tente de passer pour de la réflexion). Sinon, j'ai eu 9,5 à mon dossier de littérature sur Ponge. 

J'ai hâte d'avoir ma note de philosophie, j'étais plutôt contente de ce que j'avais fait, mais du coup j'ai encore plus peur d'être déçue. Pour le reste, j'essaie de me détacher un peu des notes. Mon dossier de khâgne va être catastrophique mais j'essaie de voir au-delà, aux concours. Je me suis mis le CELSA dans la tête et je ne sais pas si c'est une bonne chose (motivation qui me pousse à bosser même si je manque encore de méthode) ou une mauvaise chose (abandon de matières, déception qui sera présente si je le rate). Voilà voilà pour les nouvelles du jour ! J'ai encore plein de choses à raconter, mais je vais attendre ce week-end pour le faire. A bientôt !

jeudi 28 août 2014

Motivation, où te caches-tu ?

Je suis enfin de retour sur mon blog. Avoir avoir passé l'été à le fuir pour fuir la prépa, j'ai bien été obligée d'admettre que les cours allaient bientôt reprendre et qu'il ne servait à rien de me cacher plus longtemps. Les semaines de vacances se sont enchaînées, les unes après les autres, je me reposais, je me reposais, mais la motivation, elle, refusait de se montrer de nouveau. J'espérais qu'après avoir pris le temps de récupérer de cette année assez intense, j'aurais retrouvé l'énergie nécessaire pour affronter l'année qui s'annonce. La khâgne. Le mot me fait peur. Il ne me plaît pas. Hypokhâgne c'était tout mignon, c'était la découverte, l'excitation d'une nouvelle aventure attendue depuis trois ans. La khâgne, c'est la promesse d'une année encore plus difficile que la précédente. 

Je pensais que j'aborderais cette année avec un minimum d'enthousiasme. La khâgne, ça devrait aussi être une belle aventure, et puis maintenant, tout est différent : dans les moments difficiles, je ne me dirai plus en paniquant "l'année prochaine, ce sera pire" mais "dans un an, je suis libre", une lueur d'espoir brillant au fond des yeux. Mais finalement, au lieu d'aborder cette année avec sérénité, je ressens énormément d'angoisse, pour deux raisons (si l'on oublie le problème du permis qu'il faudrait que je passe avant le 22 février pour ne pas perdre mon code mais que je n'obtiendrai probablement jamais) : je ne supporterai jamais la khâgne, et je ne sais pas quoi faire après. 

Je n'ai jamais été une bosseuse, ça ce n'est pas nouveau. Pourtant, au lycée, je sentais que l'hypokhâgne était faite pour moi et que je gagnerais à vivre une telle expérience. J'ai bien fait d'écouter mon instinct, puisque cette année m'a beaucoup apporté. Pourtant, j'ai l'impression que plus le temps passe, moins je suis travailleuse. C'est comme si ma capacité à me forcer, au fil des années, diminuait, et que bientôt toute la détermination que j'essaie de garder depuis la sixième allait s'épuiser. Car je crois que c'est depuis la sixième que j'ai commencé à comprendre que j'étais un peu trop paresseuse. Dans mes souvenirs, ma paresse s'est beaucoup manifestée en histoire. Dès le collège, je me prenais des notes en-dessous de la moyenne aux interros surprises parce que l'histoire, ce n'est vraiment pas mon truc. Bref, c'est depuis le collège que j'essaie de lutter contre mon instinct paresseux, sans vraiment y arriver. Déjà à l'époque, je me souviens de quelques soirées passées à pleurer tant j'étais stressée parce que je n'avais pas révisé une interro et que je n'avais pas du tout envie de le faire. 

J'ai quand même toujours réussi à travailler suffisamment pour avoir des bonnes notes, mais moins que ce que j'aurais dû faire en principe. Chaque année j'arrivais à travailler un peu plus que la précédente, même si c'était moins que ce qu'il aurait fallu pour que j'aie de meilleures notes et sans stresser tout le temps. Mais, depuis février, j'ai l'impression de ne plus y arriver. J'ai soudain pris en horreur le travail, comme si quelque chose s'était cassé. Ma motivation, depuis quelque temps, ne stagne pas : elle descend. Je ne supporte plus de travailler. Je n'ai même plus envie de lire des livres de philo. Cela vient aussi du fait que j'oublie tout ce que je lis, et que je ne sais pas ficher, en plus du fait que ficher prend trop de temps et que je déteste devoir lire un livre en interrompant toujours ma lecture pour prendre des notes. Je n'ai pas fait la moitié des lectures qu'on nous avait demandé de faire pendant les vacances, je n'ai pas appris mon "que sais-je" en histoire et je n'y arriverai pas, je n'ai pas encore fait ma dissertation en histoire... Et j'envisage cette khâgne avec toujours plus de panique. 

J'ai essayé de me forcer. J'ai essayé de me manipuler. De me dire que si, j'étais quand même intéressée par ça ou ça, que c'était pas si mal. Mais non, c'est un blocage complet, et je sais que même quand j'aurai les cours et que je serai dans le bain, ça ne reviendra pas. J'ai accumulé trop de retard pour que je puisse être sereine. J'oublie tout. C'est un éternel recommencement : apprendre les cours, les oublier, apprendre, oublier. C'est terriblement frustrant, c'est d'autant plus angoissant quand on doit apprendre plusieurs fois les cours d'une matière qu'on déteste (l'histoire notamment). Mais c'est aussi triste d'oublier ce qu'on apprend dans les matières qui nous tiennent autant à cœur (la philo). Tout à coup je n'ai plus envie d'être en khâgne. J'ai l'impression que tout m'ennuie. 

Et puis, il y a le problème de l'orientation qui n'est jamais très loin. Là aussi, c'est un énorme problème. J'ai l'impression que rien ne m'intéresse. J'ai essayé d'y mettre de la bonne volonté, mais je n'arrive pas à me convaincre que quelque chose peut me plaire quand ce n'est pas le cas. Au niveau des écoles, de toute façon je crois que ça ne servirait à rien de viser trop haut : au vu de mes capacités de travail, je ne risque pas de réussir à préparer un concours. Ce n'est pas grave, l'idée d'aller à la fac ne me dérange pas, je crois même que ça me correspondrait mieux. Mais la fac de quoi ? Là encore, c'est la panique. Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais fait une fac de psychologie parcourt philosophie. Ou à la rigueur une fac de philosophie. La musicologie m'aurait bien plu, aussi. Mais les débouchés sont tout de même assez limités et je n'ai pas envie de galérer toute ma vie pour trouver un emploi, je préfère favoriser la sécurité. Le problème, c'est qu'aucune autre fac ne m'intéresse vraiment. Je ne me vois pas du tout en fac d'économie par exemple. 

Comme vous pouvez le voir, entre cette incapacité à me mettre au travail (je me force mais c'est extrêmement difficile sans un minimum de motivation) et cette question insoluble de l'orientation (sans compter le permis qui me stresse lui aussi), c'est la panique totale. 

En fait, parfois, je me fatigue moi-même. Ma personnalité me fatigue. Mon manque de curiosité me fatigue. Mes rêves irréalisables me fatiguent. Tout me fatigue. 

samedi 12 juillet 2014

V-A-C-A-N-C-E-S

Dossier de littérature rendu hier, je le trouve assez catastrophique, et en plus je n'ai même pas tout relu et je me répète tout le temps. Mais maintenant je m'en fiche, parce que maintenant, je suis vraiment en vacances. 

V-A-C-A-N-C-E-S

Et demain, je pars faire un stage de chant pour une semaine, je n'écrirai pas d'article avant mon retour. Bonnes vacances à vous !

lundi 7 juillet 2014

Bientôt khâgneuse et toujours pas crédible

C'est la remarque que je me suis faite en discutant avec mon oncle aujourd'hui.

Mon oncle : alors, tu es enfin en vacances ? 

Esmeralda : oui mais je dois rendre un dossier de littérature pour le 10 juillet, et d'ailleurs je suis complètement à la bourre. 

Mon oncle (ton moqueur) : comme d'habitude, c'est pas nouveau ! De toute façon, c'est ton mode de fonctionnement ! Si je me souviens bien pour ton dernier dossier tu étais aussi très en retard.

Un peu plus tard, il me demande quel est mon programme pour les vacances. 

Esmeralda : je vais à mon stage de chant, au festival d'Avignon, et sinon j'ai tellement de devoirs que je vais devoir travailler toute la journée tout l'été ! (ton très très très convaincu). 

Mon oncle : ce qui signifie que tu vas travailler le 30 et le 31 août ! 

Il a précisé que si je disais que j'allais travailler pendant trois semaines, ça voulait plutôt dire que j'allais travailler un jour ou deux. C'est là que je me suis dit que mon cas est complètement désespéré, qu'à ce stade-là on ne peut même plus parler de procrastination, qu'on ne peut plus rien pour moi, et que mon oncle a fait éclater la réalité au grand jour, vérité que tout le monde connaissait déjà mais qui a aujourd'hui rayonné. Je trouve tout ça très encourageant pour l'année prochaine, et mon âme d'aventurière est tout à fait prête à explorer ce monde très prévisible qu'est la khâgne. Même pas peur (... pour l'instant).

Khâgne : travaille, Esmeralda, travaille. Travail travail travail. 

Esmeralda : tu ne m'auras pas tralalalalala.

Il est à présent temps que je me remette à mon dossier de littérature. Il est encore bien maigrichon et il va falloir ajouter quelques pages supplémentaires pour offrir un peu de compagnie à ces 5,5 pages désespérées et effroyablement envahies par la solitude.

samedi 5 juillet 2014

La situation est critique

La procrastination a encore frappé. C'est devenu tellement fréquent chez moi que ça ne m'étonne même plus, mais ça ne m'a pas empêché de paniquer en regardant la date : aux secours on est le 5 juillet je dois rendre mon dossier de littérature le 10 juillet enfin non plutôt le 9 en fait et j'ai toujours pas commencé à rédiger plus qu'une introduction que je dois d'ailleurs réécrire parce qu'elle est complètement laborieuse et je ne comprends pas comment je vais me débrouiller pour écrire un dossier de littérature de 30 pages en 4 jours c'est la fin du monde je vais avoir une très très mauvaise note pourquoi ne suis-je pas capable de m'y prendre dans les temps ou au moins un peu plus tôt que moins d'une semaine avant la date de rendu. 

Cela dit, je n'ai pas rien fait non plus, je procrastine, je procrastine, mais il y a des limites (quoique, dans l'année il m'est plusieurs fois arrivé de me demander s'il y en avait vraiment). J'ai pris presque une vingtaine de pages word de notes en lisant des textes complémentaires de Ponge qui sont censés nous aider (effectivement, sans eux j'aurais été complètement à côté de la plaque dans mon analyse). J'ai aussi fiché deux essais de Reverdy, Cette émotion appelée poésie et Circonstances de la poésie. Je vais en ficher un troisième cet après-midi, La fonction poétique. La prof ne nous a conseillé que le premier mais j'ai décidé de lire les deux autres du livre que j'ai acheté pour me donner plus d'idées. C'est la première fois que je lisais des essais sur la littérature (il était temps !), je n'ai jamais lu de théorie littéraire ou de choses de ce registre. Je suis contente de me rendre compte que j'aime beaucoup, bien plus que de lire des poèmes auxquels je ne comprends rien. J'ai aussi été heureuse de constater que j'ai réussi à ficher sans me retrouver à recopier le livre, même si je me suis un peu trop laissée aller sur certains passages. Mes fiches sont peut-être encore un peu longues, mais la longueur reste raisonnable je crois. 

Je me demande quand même si j'arriverai à faire quelque chose de correct vu le temps qu'il me reste. J'avais fait mon dossier de littérature sur Proust dans l'urgence aussi, mais l'urgence c'était deux semaines avant, par quatre jours. Bon là c'est un peu différent parce que je n'ai pas rien fait, j'ai découvert la pensée de Ponge (que j'ai encore du mal à cerner d'ailleurs) mais c'est quand même bien flippant. Je n'ai même pas de plan, je n'ai pas encore lu les poèmes que je dois lire. Et, comble du malheur, il y a un recueil sur lequel je dois travailler qui n'est plus vendu, ou seulement à des prix très élevés, plus de 400 euros. A la bibliothèque, on ne peut que consulter sur place, et je n'aime pas trop travailler en bibliothèque. J'espère qu'il n'est pas trop long. 

Au moins, je n'ai pas rien fait. D'habitude, je perds du temps pour rien. Si j'ai un devoir urgent à terminer, je m'interdis de travailler d'autres matières avant d'avoir avancé ce devoir. Mais je n'ai tellement pas envie que finalement, je ne fais rien. Là, j'ai peu avancé le dossier, mais au moins j'ai travaillé un peu. J'ai fiché ces deux essais, j'ai pris des notes sur Ponge, j'ai beaucoup entraîné ma mémoire (quoique ces derniers jours je n'ai plus rien fait, je reprendrai avoir rendu mon dossier). J'ai aussi lu un peu : Le petit héros de Dostoïevski, je l'avais déjà lu, j'ai adoré. J'essaie de m'entraîner à lire plus vite, je ne sais pas si j'y arrive.

Et sinon, je n'ai pas fait que travailler, loin de là (au final j'ai plus perdu de temps que vraiment travaillé). J'ai chanté, fait de la musique, regardé des films, et j'ai eu le bonheur de pouvoir fantasmer de nouveau sur Elijah en regardant The Originals (j'ai vu 11 épisodes).

lundi 30 juin 2014

Mon challenge mémoire, premier bilan

Au niveau de mon ressenti, j'ai l'impression de ne pas vraiment progresser, d'être toujours aussi lente pour retenir par cœur, d'avoir une méthode un peu trop bancale. J'apprends par exemple phrase par phrase, je n'arrive pas à apprendre plusieurs lignes d'un coup, c'est-à-dire que si je lis quelques lignes à la fois, j'ai déjà oublié le début de la ligne. Je dois apprendre une phrase, puis une deuxième, puis une troisième... et enfin les assembler pour pouvoir les réciter les trois à la fois. J'ai l'impression que c'est encore très maladroit, souvent je dois regarder le premier mot d'une phrase ou d'un paragraphe pour me rappeler de la suite. Alors si j'arrivais à englober plus de lignes d'un coup, j'aurais moins besoin de le faire. J'espère progresser. 

En tout cas, ma règle d'or, c'est de n'apprendre que ce que je comprends, et d'avoir conscience de ce que j'apprends. Ça paraît évident dit comme ça, mais je pourrais parfois être tentée de me déconnecter de ce que j'apprends, de le réciter de façon automatique et finalement, que ça ne passe pas par une réelle compréhension du texte. Je prends toujours le temps de bien avoir compris et assimilé un minimum le texte, d'y avoir réfléchi, avant de l'apprendre.

***

Voilà ce que j'ai appris depuis que j'ai commencé à travailler ma mémoire, sachant qu'il faut que je révise tout parce que les textes ne me reviennent pas encore instinctivement.

- L'art d'avoir toujours raison de Schopenhauer, les 11 premiers stratagèmes exceptés les exemples des trois premiers stratagèmes. 

          => J'ai choisi ce livre parce que je trouve ça très amusant d'avoir quelques techniques en tête pour avoir raison ou repérer les différentes techniques d'argumentation de l'adversaire (qu'il les utilise consciemment ou pas). C'est le seul livre que je compte apprendre en entier (enfin juste les stratagèmes, pas les introductions ou conclusions). 

- "Les mûres" et "Les berges de la Loire" de Ponge.

          => J'ai choisi de la poésie pour changer un peu de genre de textes, et plus particulièrement Ponge parce que c'est l'auteur que je dois étudier pour mon dossier de poésie, alors je me suis dit "pourquoi pas apprendre un ou deux poèmes au passage". Ça me servira pour mes dissertations de littérature. 

- Le modèle français depuis 1945 de Pascal Gauchon (c'est un que sais-je ?) : les 6 premières pages. 

         => Je dois maîtriser ce livre pour un contrôle d'histoire à la rentrée. Je me suis donc dit que quitte à faire progresser ma mémoire, autant intégrer à mon petit programme ce que sais-je pour que ça me serve au passge à avoir une (très ?) bonne note. 

- Cette émotion appelée poésie de Reverdy : une page. 

         => Je veux que mes exercices de mémoire me donnent aussi l'occasion d'avoir des choses à citer en dissertation et je veux varier les matières et les types de textes. Je ne m'étais pas encore attaquée à de la critique littéraire donc je vais essayer d'en apprendre encore quelques pages. 

- L'oeil et l'esprit de Merleau-Ponty : le I, qui fait 6-7 pages. 

          => Je ne sais pas trop pourquoi j'ai choisi ça. Peut-être simplement parce que j'avais commencé à lire le livre et qu'il m'a bien plu. Rien que ces quelques pages évoquent plusieurs thèmes comme la science, la perception, l'art. Je ne compte pas apprendre tout le livre mais je suis contente d'avoir retenu le I. Je crois que si j'ai choisi d'entraîner ma mémoire sur ce livre, c'est aussi parce que, si je comprends à peu près ce qu'il dit (du moins pour ce que j'en ai lu), je serais incapable de m'en rappeler une fois le livre fermé. 

- L'effort intellectuel de Bergson : j'avais appris une page et demie quand j'ai commencé à entraîner ma mémoire mais finalement je n'ai pas eu envie de poursuivre sur ce texte qui me servira moins, je pense, en dissertation. Par contre, j'ai bien envie de lire la conférence quand même.

- Espagnol : j'ai révisé trois traductions que j'avais déjà apprises par cœur pour le concours blanc, je les connais très bien. C'est bizarre, je retiens plus facilement un texte en espagnol qu'en français. Je connais ces trois traductions sur le bout des doigts et je compte réviser dans les prochains jours les autres que j'avais apprises plus ou moins bien par cœur.

- Maths : pas grand-chose, j'ai appris la moitié d'une page d'un cours. Apprendre des maths par cœur c'est terriblement difficile je trouve, ce qui est très embêtant pour réviser les khôlles (il y a toujours une question de cours). 


***

J'ai l'impression que j'ai déjà appris pas mal de choses, mais je n'arrive pas à être contente de moi. D'abord parce que je ne connais pas encore tous ces textes très très bien, je serai satisfaite quand ils reviendront tous sans trop de réflexion. Le problème c'est que plus j'avancerai dans mon travail plus ça va être compliqué de tout réviser. Si je suis un peu déçue aussi, c'est que je n'ai pas l'impression d'avoir progressé et c'est toujours aussi long de retenir des choses par cœur, sans compter que c'est assez fatiguant. En même temps ça ne fait pas si longtemps que j'ai commencé ce travail. J'espère que les progrès arriveront bientôt. Par contre, je suis très très frustrée de ne pas pouvoir me concentrer sur l'entraînement de ma mémoire pendant quelque temps et de devoir faire le dossier sur Ponge (qui n'avance toujours pas d'ailleurs). En juillet je vais avoir du mal à beaucoup progresser du coup : je compte rendre mon travail le 9 juillet, je pars en vacances le 13 juillet, jusqu'au 26, et pendant ces deux semaines, surtout la première, je n'aurai pas du tout le temps de travailler. C'est surtout en août que je pourrai m'entraîner mais j'ai aussi des devoirs à faire (j'en reparlerai dans un prochain article, je n'oublie pas) et quelques jours de repos que je prendrai peut-être la deuxième semaine d'août pour paresser tranquillement chez moi en me coupant un peu de toutes les pensées liées à la prépa. 

La deuxième étape de mon travail, une fois que je connaîtrai tous ces textes sur le bout des doigts, c'est d'apprendre à me détacher du mot à mot, à reformuler un peu ce que j'ai appris, et d'en avoir une vision globale sans avoir besoin de tout me réciter dans ma tête pour me rappeler de quoi l'auteur parle dans ce que j'ai appris (parce que c'est un peu ce qui se passe pour l'instant). Parce qu'en khôlle, si je veux citer un auteur, je n'aurai pas le temps de faire défiler tout le texte dans ma tête en faisant une sélection "tiens ça je prends", "ça non ce n'est pas intéressant", il faudrait que ça revienne plus facilement dans ma tête.

En tout cas, vous avez pu voir que je me suis attaquée à plein de textes différents. D'abord parce que ça ne servirait à rien de ne me concentrer que sur un texte, mais aussi parce que je me lasse très vite de tout et que je serais probablement devenue folle si je n'avais pas varié ce que j'apprenais. C'est plus amusant comme ça ! Il faudrait que je rajoute de l'anglais et de l'SES pour compléter ce travail, mais on verra un peu plus tard.

Voilà voilà, je referai un petit bilan avant de partir en vacances si j'ai eu le temps de m'entraîner assez, ou fin juillet. 

dimanche 29 juin 2014

Angoisse

A chaque fois que les choses se calment un peu, je retrouve une certaine forme d'angoisse existentielle, et je me sens encore une fois démunie face à elle. 

J'adore la prépa, malgré toutes les difficultés que j'ai rencontrées, mais j'ai peur qu'elle me change trop. Qu'elle me fasse devenir trop sérieuse dans mes goûts. J'aimerais aimer les mêmes choses que quand j'étais plus jeune. Je voudrais m'émerveiller avec la même force qu'avant en lisant Le livre des étoiles de Erik L'Homme, la trilogie la plus merveilleuse que j'ai lue. Pouvoir, lors de coups de blues, me rassurer comme avant en me disant "ce n'est pas grave, bientôt tu pourras retourner te plonger dans ton livre, et ça ira mieux". 

Mais j'ai perdu ça depuis longtemps. J'ai perdu le plaisir de la lecture quand j'ai perdu la fantasy. Des heures de beauté et de bien-être en moins que les séries ou les films n'ont jamais su remplacer. C'est encore plus difficile, aujourd'hui, de combattre des angoisses sans le bonheur de lire de la fantasy pour m'évader. Je ne veux pas que mes goûts changent, depuis le début de ma prépa je suis obsédée par le changement et par ma volonté de ne pas trop changer. Au départ, c'était juste parce que je ne voulais pas devenir un zombie, ou simplement être incapable de m'exprimer sans ressortir à chaque phrases "certes", "par conséquent", "néanmoins", comme le font des gens de ma classe je crois. Mais ça a évolué et maintenant, j'ai peur que travailler beaucoup (ce que je n'ai encore jamais su vraiment faire, mais il faudra bien que tôt ou tard je me confronte au travail) change mon regard sur ce que j'ai aimé jusqu'à aujourd'hui. 

En perdant le bonheur de lire de la fantasy et de ne penser à rien d'autre, pendant mon temps de lecture, qu'à l'histoire et aux personnages que je voyais évoluer, j'ai l'impression d'avoir déjà trop perdu. Je marche vers le monde adulte et merde, il ne me fait pas envie. Je crois qu'à partir de l'adolescence, jusqu'à aujourd'hui, ma personnalité s'est toute déglinguée, et ça ne me plaît pas vraiment. A trop vouloir devenir plus intelligente, on en perd une partie de son insouciance. 

Et je n'aime pas vraiment, au passage, les gens qui jugent les goûts des autres, ça m'exaspère vraiment mais je suis obligée de le garder pour moi en général parce que c'est très répandu. Oui, j'aime toujours regarder Twilight ou High School Musical de temps à autre, et puis après quoi, je devrais avoir honte ? Pour plein de gens, oui, surtout que c'est devenu classe de dire que Twilight "c'est de la merde". J'ai découvert les livres au collège et je les avais adorés. Evidemment qu'à 18 ans on ne va plus aimer les mêmes choses, mais c'est comme si les gens oubliaient qui ils avaient été. Même s'ils ont aimé tel film, ils n'hésitent pas à cracher dessus quelques années plus tard, pour se donner un genre. Alors voilà : j'ai aimé les livres et les films Twilight, j'aime toujours les regarder de temps à autre pour me détendre, parce que j'adore revoir des films que j'ai déjà vus et appréciés, et je n'en ai pas honte, même si en vrai, je ne dois pas en parler parce que beaucoup n'hésitent pas à juger les goûts des autres, peut-être pour se convaincre qu'ils sont plus matures. Mais à quoi bon être plus mature, d'ailleurs ? On deviendra adulte tôt ou tard, de toute façon, alors ça ne sert à rien de forcer les choses ou de forcer les goûts des autres à évoluer.

Enfin voilà, en tout cas, en ce moment je me sens angoissée par le temps qui passe, comme d'habitude, et par tous ces changements qui vont encore survenir chez moi. Depuis quelques années, je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression que je finirai tôt ou tard par faire une dépression, c'est très étrange. Et, pour revenir sur des choses plus concrètes, j'en ai déjà marre, parce que psychologiquement je ne peux toujours pas me reposer. J'ai ce dossier de poésie que j'ai à peine commencé à rendre pour le 10 juillet au plus tard, et surtout, surtout, j'ai repris la conduite et je déteste, déteste, déteste ça. Je suis tellement nerveuse quand je conduis que j'ai l'impression que je n'aurai jamais le niveau d'avoir le permis, sans compter que je ne crois pas avoir les capacités de concentration nécessaires pour ne pas faire d'erreur pendant l'épreuve du permis. C'est comme quand je joue un morceau de piano que je connais bien : je fais quand même des erreurs, jamais vous ne me verrez jouer un morceau sans aucune fausse note. Et puis je dois aussi aller chez le kiné toutes les semaines, sans oublier mes cours de violoncelle. J'ai l'impression de ne pas pouvoir me reposer. psychologiquement. Et je n'arrive pas à me motiver à travailler longtemps. J'ouvre un livre, j'entraîne ma mémoire, j'apprends un ou deux paragraphes, et ça me gonfle déjà alors je fais autre chose. Finalement, je ne fais pas grand-chose de mes journées. Ce dossier me bloque. Vivement le 10 juillet.

En attendant, il faut que je me fasse une raison : j'ai, je suis, je serai toujours incapable de profiter pleinement de mes vacances. Soit parce que je gère mal mon travail, soit parce que dès que la pression où l'intensité du quotidien se relâche, l'angoisse prend la place vacante.

jeudi 26 juin 2014

Mon grand challenge de l'été

Je ne sais pas si vous vous en rappelez, mais au début de l'année, mon père m'a dit "on dirait que tu prends la prépa pour un terrain de jeu". C'était vrai, j'étais surexcitée à l'idée de passer ma première khôlle alors que mes camarades stressaient beaucoup, et je m'amusais à me lancer quelques challenges pour les khôlles qui allaient suivre. Après, l'hypokhâgne s'est corsée un peu, j'ai malheureusement perdu un peu de mon enthousiasme, et j'ai peut-être un peu trop perdu l'idée de me lancer des défis, alors que ça m'amuse beaucoup et que ça pimente le quotidien. Je réfléchis donc à quelques challenges, des challenges tout simples mais qui m'amusent tout autant - par exemple, citer un stratagème de Schopenhauer en khôlle ou en DS de philo - pour l'année prochaine dont je vous parlerai dans un autre article. 

Pour cet été, c'est un gros challenge que j'ai décidé de mettre en place, un challenge un peu flou parce qu'il n'a pas de fin. Ce challenge, ce sera d'améliorer ma mémoire. C'est un vaste projet, qu'on peut continuer indéfiniment, mais il ne sera pas difficile de savoir si ça a marché : si je retiens mieux, plus rapidement, c'est que j'ai été efficace. Je me suis souvent plaint de ma mémoire cette année. J'ai l'impression qu'elle est à la fois très bonne sur certains aspects et mauvaise sur d'autres : des souvenirs d'enfance ou d'adolescence assez flous au final par rapport à d'autres, des cours (surtout l'histoire) que je ne sais pas du tout comment apprendre. Je pense que j'ai une bonne mémoire de base, exceptée ma mémoire instantanée qui est assez catastrophique, mais que je ne sais pas m'en servir correctement. Je vais donc profiter de cet été pour améliorer tout ça. Imaginez si j'arrivais à énormément progresser, à avoir une meilleure mémoire. Je retiendrais mieux ce que je lis, apprendre mes cours me prendrait beaucoup moins de temps... J'espère vraiment que ça marchera. 

Donc j'ai décidé de m'entraîner tout l'été, tous les jours, sauf les deux semaines durant lesquelles je pars en vacances parce que je n'aurai pas le temps. Ma technique est très simple : je fais du par cœur, je prends des textes et j'en apprends chaque mot. J'ai aussi trouvé 2-3 exercices sur internet pour compléter ce travail, mais le gros de mon entraînement sera d'apprendre des choses par cœur, tous les jours, dans l'espoir que ma mémoire finisse par s'améliorer. 

J'essaie de varier les types de textes, les matières, pour être le plus efficace possible et surtout ne pas finir par m'ennuyer en n'apprenant qu'un seul long texte. C'est un travail que j'aime beaucoup, finalement, même si ça demande beaucoup de concentration et que j'ai encore du mal à m'y mettre longtemps d'un coup. Je ne suis pas sûre que beaucoup essaient de travailler leur mémoire de cette façon (en dehors de certaines filières où c'est indispensable, comme la médecine ou le droit j'imagine) donc si ça se trouve c'est très efficace mais personne n'y pense ou n'a le courage de s'y mettre à fond ? Je ne sais pas du tout, en tout cas je pense que ça vaut le coup de m'entraîner. Et puis, au moins j'aurai des choses à citer en dissertation ! Je vous tiendrai au courant de mon évolution, de ce que j'aurai appris et des progrès que j'aurai (j'espère) faits.

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Voilà ce que j'ai appris par cœur jusqu'à maintenant, sachant que j'ai commencé ce travail un peu avant le début des grandes vacances mais que ce n'est que depuis qu'elles ont commencé que je m'y suis mise sérieusement, tous les jours :

- Dans L'art d'avoir toujours raison de Schopenhauer : les 11 premiers stratagèmes exceptés les exemples donnés aux trois premiers stratagèmes. 

- Dans Le parti pris des choses de Ponge : "Les mûres" ; 

- Dans La rage de l'expression de Ponge : "Les berges de la Loire".

- Dans Le modèle français depuis 1945 de Pascal Gauchon (c'est un que sais-je ?), livre sur lequel j'ai un contrôle à la rentrée : les trois premières pages. 

- Révisions de trois traductions d'espagnol que j'avais apprises par cœur pour le concours blanc (il m'en reste d'autres à réviser).

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Aujourd'hui, je ne rajoute rien de nouveau à cette liste, ou peut-être que j'apprendrai un court poème ce soir, mais je vais surtout consolider tout ce que j'ai appris pour le connaître sur le bout des doigts. Je veux que ce que j'ai appris ressorte quasiment instinctivement, sans que je n'aie besoin de réfléchir pour réciter les textes. Pour l'instant, je n'en suis pas encore à ce stade, même pour ceux que je maîtrise bien, mais ça va bientôt venir. Je me prendrai de temps en temps, peut-être toutes les semaines, une journée pour réviser tout ce que je sais, ce serait trop bête de l'oublier. 

Quand j'aurai bien avancé, j'essaierai aussi de travailler ma mémoire auditive en écoutant un texte que j'essaierai d'apprendre sans référence visuelle, mais si étant bien plus visuelle qu'auditive, je pense que j'aurai tendance à essayer de visualiser le texte dans ma tête. Je compte aussi, si j'ai le courage, apprendre à jouer quelques morceaux de piano par cœur, que je joue depuis des années avec la partition sous les yeux mais que je n'ai toujours pas retenu.

Je vous parlerai aussi, quand je l'aurai un peu éclairci, de mon deuxième grand challenge de l'été, qui tourne autour du travail de l'oral. 

Sinon, je vous rassure, je n'oublie pas de me reposer. Mais vous me connaissez maintenant, vous savez que je n'oublie jamais de paresser (un peu trop). Et puis je pars deux semaines en juillet et pendant cette période je n'aurai quasiment pas le temps de travailler donc ça me fera une belle coupure. En attendant... Au boulot ! Travail de la mémoire et devoirs pour le lycée. J'ai, par exemple, un dossier de poésie à rendre pour le 10 juillet sur Ponge (que je n'ai pas commencé, j'en pleure d'avance).