samedi 25 janvier 2014

Conseil de classe

Je vous l'avais dit, lundi soir j'avais envoyé un mail à mon prof d'SES (que j'adore vraiment, qui est excellent professeur et tellement humain aussi !) pour lui poser une question d'orientation et il m'avait dit qu'on en parlerait à la fin du cours. Mardi, donc, au début du cours, et ça a été là mon premier étonnement, il demande à une fille au premier ou deuxième rang de prévenir quand il sera 14h45-50 (sachant que normalement le cours se termine à 15h05), avant de jeter un regard dans ma direction. Le cours passe donc, toujours aussi chouette. A moins dix l'élève lui dit l'heure, il la remercie, annonce qu'il arrête là son cours, range tranquillement ses affaires... Et part de la salle sans plus d'explications, sans rien me dire non plus. En passant je l'ai regardé avec de grands yeux "je dois le suivre ou pas ? Si je ne le suis pas et que je devais, il va se demander pourquoi, si je le suis et qu'il ne fallait pas c'est encore pire". Je l'ai finalement suivi sans donner plus d'explications à mes camarades complètement intrigués par le fait que le prof ait interrompu son cours et soit parti en avance, encore plus intrigués en me voyant partir à sa suite. Il rentre dans une salle voisine et heureusement j'étais bien censée le suivre, pendant qu'à côté tous mes camarades se sont jetés sur une amie pour lui demander ce qu'il se passe. Le professeur a un regard amusé : "ils doivent se demander ce qu'il se passe". Oui, ça c'est le moins qu'on puisse dire ! C'est difficile de retranscrire la scène par écrit mais quand j'y pense tout s'est passé de façon tellement étrange que ça en était presque comique ! Bref, il a d'abord commencé à me parler de mon premier semestre. Il m'a dit qu'il avait vu deux autres personnes qui n'avaient pas réussi leur DS et étaient dans les derniers de la classe en SES. "Pour vous c'est un peu différent, vous êtes... (regard sur sa feuille) à la moitié à peu près. Mais avec monsieur [mon prof de microéconomie] on a dit que vous travailliez bien" (bon je sais plus exactement ce qu'il m'a dit, mais c'était plutôt positif en fait). Je lui ai dit que je n'avais pas assez travaillé mon DS et que c'était pour ça que je m'étais plantée. Il m'a donné quelques conseils, toujours sur un ton bienveillant. "Quand vous n'avez pas eu le temps de bien travailler le thème sur lequel vous êtes interrogée, ça arrive, il faut toujours essayer de s'éloigner le plus possible du 0, dans un concours chaque point fait la différence". 

Il m'a aussi lu mon appréciation, un bon travail, est à améliorer ce qui doit l'être, mais bonne marge de progression. Il m'a dit que j'avais un fort potentiel (!), et venant d'un prof que j'admire autant ça m'a énormément touchée (même si je me demande à quoi il voit ça). Au final, il avait l'air quand même content malgré mon 8, il était très satisfait de mes résultats (j'ai supposé qu'il connaissait aussi mes notes dans les autres matières). D'ailleurs quand on parlait orientation, qu'il me donnait des conseils, je lui ai demandé "et si par exemple je n'ai aucun concours ?" (je cherchais à prévoir mon plan B), il a pris une expression qui signifiait "il y a quand même peu de chances que vous n'en ayez pas" et effectivement c'est à peu près ce qu'il m'a dit "Vous devriez en avoir", même s'il ne faut pas que je ne tente que les concours les plus difficiles bien sûr. Au cas où je veuille m'orienter vers les ressources humaines, il m'a dit que les IEP ou les écoles de commerce pouvaient y mener, ou le CELSA. On a parlé un moment de ça. Je ne vais pas faire un résumé de tout, mais en tout cas cet "entretien" s'est très bien passé, nous avons parlé 20-25 minutes, il a été très sympa et il donne toujours des conseils vraiment pertinents. 

Pour ce qui est du conseil de classe qui a eu lieu hier soir, j'ai eu les félicitations, je suis 3ème de ma classe (même si les quatre qui sont juste derrière moi ont seulement quelques centièmes de points de différence par rapport à moi, j'ai 0,02 points d'écart avec le 4ème) avec 11,9 de moyenne générale, et selon les profs je semble en avoir encore "sous le pied" d'après ce que m'a dit la déléguée. Alors voilà j'étais (je suis) vraiment ravie, c'est juste incroyable, j'aurais jamais imaginé que j'aurais pu m'en sortir comme ça en prépa et là je peux vous dire que j'ai plus du tout envie de me réorienter à la fin de l'année, pour moi c'est khâgne khâgne khâgne. 

Je ne connais pas encore mes moyennes ou mes classements par matière sauf quelques exceptions. En SES, malgré mon 8 au DS, j'ai un peu plus de 11 de moyenne et je me situe donc à peu près au milieu de la classe. Ma meilleure moyenne est en philosophie, puisque grâce au test de rentrée qui m'a bien fait monter ma moyenne puisque j'ai 15. 

Tout à l'heure j'étais dans le couloir en train de discuter avec une amie (qui a aussi très bien réussi son semestre puisqu'elle a eu 12,1), mon prof de sciences sociales passe un peu plus loin, il nous dit bonjour. J'ai entendu ses pas s'éloigner dans le couloir, j'ai tendu l'oreille, et hop j'ai entendu les bruits des pas revenir vers nous. J'aperçois de nouveau le prof qui nous regarde et nous lance "Félicitations pour votre semestre 1". On a pas bien compris s'il s'adressait à l'une de nous deux ou aux deux, on a eu l'air un peu stupide sur le coup parce qu'on a pas répondu instantanément "merci". 
C'était la petite anecdote du jour, ça paraît stupide mais rien que cette petite phrase qu'il m'a lancée m'a ravie. 

J'espère que j'arriverai à garder une bonne moyenne au deuxième semestre, il va falloir que je travaille un peu plus quand même, parce que pour l'instant je me suis un peu trop laissée vivre (ce qui me forçait, puisque je commençais à travailler très tard, à me coucher tard). Et les choses commencent à se compliquer. Tenez, prenez les khôlles de philo par exemple. Une amie est passée, elle avait le choix entre "La solitude" (!!!) et "Qui parle quand je dis je ?" (Ca m'a paru difficile mais tout de même très intéressant, je pense que j'aurais pris ce sujet). Ca m'inquiète quand même un peu pour ma khôlle parce que si je tombe sur la solitude et un truc du même genre je vais être assez traumatisée et ma moyenne de philo va bien chuter (déjà que la maintenir à 15 est impossible). Ou si je tombe sur l'Etat / la Justice (je fais toujours l'impasse sur ces chapitres), ou la science. Enfin, n'y pensons pas pour l'instant.

Vous vous rappelez, il y a environ un an, quand ma prof principale me disait "Je ne vous vois pas du tout en prépa", "Vous manquez de maturité intellectuelle" ? Après certes son avis a changé sur moi mais je suis bien contente d'avoir pu prouver qu'elle avait tort de me déconseiller d'aller en prépa, et je suis vraiment aux anges parce que depuis un an, je sens que j'ai beaucoup progressé et ça, franchement, ça m'aide tellement, tellement à aimer la prépa, en plus de toute cette merveilleuse humanité qui m'entoure. 

Ce qui me ravit, aussi, dans le fait d'être 3ème et d'avoir 11,9, ce n'est pas d'être devant untel ou untel parce que même si j'ai toujours été contente quand j'étais dans les premiers il y a une autre raison à mon intérêt cette année pour le classement, plus fort que celui-ci. c'est de pouvoir me dire que des profs que j'apprécie beaucoup soient contents de moi. Ma motivation se base bien plus sur l'affectif que sur les concours qui m'attendent l'année prochaine en fait. Ca m'intéresse plus de me dire "Tel prof me félicite" que "Je suis bien partie de mes concours", ce qui peut paraître très étrange, et pourtant ! De toute façon vous avez déjà dû vous rendre compte que j'étais un peu bizarre n'est-ce pas ?

En tout cas, pour le moment, j'ai atteint l'objectif que je m'étais fixé au début de l'année : faire en sorte que mon lycée soit content de m'avoir gardée.

Sur ce, je retourne sur mon petit nuage. Je ne vais pas tarder à aller dormir, parce qu'il faudra quand même que je sois en forme demain (et dimanche) pour réviser ma khôlle de maths (et surtout, pour m'affaler devant The Voice). 

Bonne soirée à tous, j'espère que les choses se passent bien pour vous. En tout cas, je vous remercie sincèrement d'avoir continué à me lire après le passage de mon blog en privé (qui m'a tout de même bien frustrée), ça me touche beaucoup que vous continuiez à me lire. 

lundi 20 janvier 2014

Les oiseaux chantent

Je trouve des titres niais au possible, on va dire que ce n'est pas grave.
On va dire aussi que c'est parce que j'ai entendu des oiseaux chanter ce matin en allant au lycée et que c'était trop mignon.

Je n'ai pas pris le temps de venir le dire ici et pourtant, il faut bien le dire quand même, mon moral est remonté. Entre temps il y a eu des baisses et des remontées mais globalement, je vais mieux.

Je me sens à nouveau totalement à ma place en prépa, tellement qu'en fait j'ai un peu honte de mon précédent article. Non c'est bien ma voie, malgré les bas qu'il peut y avoir.

Et il y a une sensation que j'ai depuis un moment, celle que je serai en khâgne l'année prochaine (à condition que mes notes me le permettent), je veux dire que je sens que si j'ai le choix, je choisirai la khâgne. Comme si toutes les doutes que j'aurai encore ne seront qu'un passage vers finalement, cette voie déjà toute tracée. Ce n'est pas une question de destin ou je ne sais quoi, c'est plutôt que je me connais bien, et que malgré les difficultés qui me font parfois profondément douté, je sais que je choisirais de poursuivre dans cette voie.

Je serai trop contente d'avoir pu me dire que j'ai fait les deux ans, je serai trop contente de pouvoir progresser encore, sur un plan personnel. Et puis aussi, mon lycée est tellement, tellement humain. C'est vraiment merveilleux de ce côté-là. L'ambiance de classe est très bonne, j'apprécie à peu près tout le monde (le à peu près ne voulant pas dire "il y a des gens que j'aime pas" mais "il y a des gens que je ne connais pas assez pour savoir quoi en penser), et les profs sont également tous adorables. Je ne me suis pas fait casser une seule fois, au contraire, je me retrouve avec un 8 en SES comme je vous l'avais dit et pourtant, les appréciations sur ma copie restaient encourageantes. Bien sûr j'ai mes préférences dans tous mes profs, mais ils sont tous très humains et gentils, ça c'est clair, et c'est génial génial génial. Hier au salon de l'étudiant j'ai d'ailleurs fait ma petite propagande "veneeeez ici on rigole comme des fous en classe ! Et puis les profs sont gentils et puis les gens sont gentils" (et puis je suis un bisounours mais ça je l'ai pas dit). 

Bref, s'il y a bien quelque chose qui me fait tenir au milieu des difficultés que je rencontre, c'est bien cette merveilleuse humanité que je ne sais pas si on retrouverait partout à ce point-là. 

Sinon, hier j'ai envoyé un mail à mon prof d'SES pour lui poser une question par rapport à une fille de terminale de mon lycée à laquelle je voulais donner son adresse mail pour qu'elle le contacte à propos de la prépa, et j'en ai profité pour lui demander si après la prépa des élèves se dirigent souvent vers les ressources humaines parce que j'envisageais éventuellement de poursuivre dans cette voie après ma prépa dans le cas où je n'aurais pas les concours qui m'intéresseraient mais je ne savais pas si c'était possible. Il m'a répondu :

"Mademoiselle [mon nom],

[...]
Si vous le pouvez, nous prendrons le temps de parler de tout cela demain mardi après le cours à 15 heures. Je souhaiterais prendre un peu de temps pour que nous discutions de votre semestre 1 et des perspectives pour l'an prochain.
Je suis très satisfait de votre travail et de votre implication, n'en doutez pas.
A demain.
[...]"

Bon alors j'étais partagée entre l'inquiétude (oups ça lui a pas plu ce que je lui ai dit oh-mon-dieu-va-t-il-me-conseiller-de-me-réorienter-ou-me-dire-que-c'est-pas-bien-que-je-ne-veuille-pas-changer-de-concours ?) et le "Oh trop gentil il me dit qu'il est très satisfait alors que j'ai eu 8 à mon DS et que pour ma khôlle avec lui où j'ai eu 11,5 j'étais pas bien classée je suis flattée".

Bref ça m'intrigue un peu et j'ai un peu peur de parler d'orienter parce que je ne sais absolument pas quoi faire plus tard, aucun concours ne m'intéresse vraiment, mais je veux faire deux ans de prépa, et donc je ne sais pas ce que je vais lui dire demain sans me desservir carrément. J'ai aussi peur qu'il me demande si je travaille beaucoup et là je serais obligée de lui dire "heuuuu comment dire... Non ?"

Sinon, j'ai aussi bientôt mon conseil de classe, demain soir je crois, ou mercredi soir. Je vous tiens au courant, le premier conseil de classe de prépa c'est important ! J'ai hâte de savoir ce qu'ils auront dit !

Une dernière chose, tout à l'heure j'ai passé ma deuxième khôlle d'anglais de l'année, je crois m'en être à peu près sortir sans être brillante, j'aurai ma note demain.

A plus tard ! Et je m'excuse s'il y a des fautes ou des lourdeurs, je n'ai pas le temps de me relire; Bonne nuit !



mardi 14 janvier 2014

Où est ma place ? Je ne la trouve pas

Il y a des jours, comme ça, où on se demande où on va. 
Et précisément aujourd'hui je me demande ce que je fiche ici, en prépa, alors que je déteste de plus en plus travailler. Depuis la rentrée je n'arrive plus à m'y mettre, je n'arrive plus à me motiver, je travaille vingt minutes et puis ça me fatigue où ça m'énerve déjà et je m'arrête. Avant même de m'y mettre je me dis que je n'arriverai pas à travailler longtemps de toute façon, ou à m'y mettre. Ou alors l'idée de me mettre à travailler me paraît insoutenable, insurmontable, je panique de cette absence totale de motivation et je ne fais plus rien parce que je n'arrive pas pour autant à avoir la tête à vraiment faire autre chose. Cette disparition de la motivation et de la volonté de travailler un peu est terrifiante parce qu'elle m'apparaît presque comme une force extérieure qui me paralyse et fait de chaque moment où je travaille une énorme difficulté et une énorme frustration de ne pas pouvoir faire autre chose pendant longtemps et sans culpabiliser. 

Donc tout à l'heure, j'ai fait une "crise". Quand je dis crise, c'est que je m'énervais très rapidement, j'ai engueulé mes parents pour pas grand-chose en m'énervant pourtant très fort, les larmes ont coulé, les objets ont volé (oui quand je pète un câble c'est assez radical quand même). Je me suis quand même gardée de balancer mon portable comme je l'ai fait dans le passé parce que j'avais réussi à le casser pour de bon. Bref ce soir ça ne va pas. 

Il y a eu deux éléments déclencheurs de cette "crise". D'abord, j'ai eu 8 à mon DS d'SES, ce qui me classe autour de 31ème sur 43 (moyenne à 10,75), sachant qu'une dizaine d'élèves ont eu 14 ou plus et que les notes descendent jusqu'à 6. Ce n'est pas la note en elle-même qui me dérange vraiment, je m'y attendais un peu vu le peu de travail que j'avais fourni. Sur l'appréciation ça dit quelque chose comme une réflexion intéressante mais des connaissances ou des références trop vagues, donc travail global encourageant (la bonne blague) mais à consolider. Le problème, c'est que je me sens actuellement incapable de fournir la dose de travail nécessaire pour augmenter mes notes. Ce que j'apprends ne m'intéresse pas assez, en fait. Je n'aime bosser (enfin, disons que ça ne me dérange pas autant) que la philosophie (ça c'est mon amour de toujours) et la littérature (matière avec lesquelles les retrouvailles ont été belles grâce à Proust). Tout le reste me gonfle, particulièrement l'histoire qui me traumatise complètement, les maths dont je suis absolument dégoûtée, et l'anglais parce que je n'aime pas ce qu'on fait. Bosser des matières qu'on n'aime pas c'est une épreuve redoutable, déjà que bosser celles que j'aime c'est toujours un peu difficile pour moi m'y mettre.

Deuxième élément, un khâgneux de l'année dernière qui est venu ici pour nous faire part de son témoignage puisqu'il est cette année à science po Lilles. L'intervention était intéressante, mais la description de ce qu'il fait ne m'inspire pas du tout. En gros, je ne me sens intéressée par aucun des débouchés proposés par la B/L. Je ne me sens aucune ambition professionnelle, j'ai l'impression que rien rien rien ne me plaît. J'aurais rêvé de faire des études de psychologie mais pour quoi en fait ? Les études de philosophie m'auraient plu mais pour quoi ensuite ? Quand j'essaie de vraiment être honnête avec moi-même et que je me pose la question "Qu'est-ce que je ferais si vraiment j'avais l'opportunité de faire le métier que je voulais ?" je ne sais même pas y répondre. Si, en fait les seuls trucs qui m'auraient plu c'est d'avoir du talent et de pouvoir faire un métier de la scène, si possible mélanger chant (mais je chante très mal ce qui me désespère d'ailleurs), musique et théâtre (j'aime beaucoup le concept de comédie musicale par exemple). Mais bon là c'est plutôt du domaine de l'utopie, surtout que non je n'ai pas de talent ni en théâtre ni en chant (en musique je m'en sors déjà un peu mieux). Donc voilà, à part ça absolument rien ne m'inspire. Et pourtant je ne manque pas de bonne volonté, sinon je ne serais pas allée en prépa, j'essaie de m'intéresser, mais vraiment j'ai l'impression que ce monde, celui de la prépa, n'est pas le mien. Je progresse là où je voulais, mais cela vaut-il vraiment le coup de devoir supporter à côté tout ce qui ne me plaît pas et qui m'empêche de me sentir bien ?

D'un côté, l'hypokhâgne est faite pour moi, elle m'apporte exactement ce que je souhaitais qu'elle m'apporte, et c'est pour ça que la situation est compliquée parce que malgré la difficulté, je sais que ça m'est bénéfique. Et pourtant, pour la première fois je ne me sens plus à ma place en B/L, manque d'ambition, manque de curiosité, manque d'intérêt, manque d'envie de travailler, manque de tout.
Mais qu'est-ce que je fais ici ?
Mais où est ma place si elle n'est pas en B/L ? Nul part, j'ai l'impression.

Pour terminer tout de même sur une note positive, je passerai ma khôlle de littérature (sur un commentaire de texte, mais on sait l'auteur sur lequel on sera interrogé avant) sur Camus. J'ai sauté de joie, j'étais hystérique quand j'ai vu que cette fois j'avais de la chance (la première fois c'était Bernadin de Saint-Pierre). Par contre je n'ai pas le droit de me planter, sinon j'aurai honte.

dimanche 12 janvier 2014

Mes résolutions 2014

Je précise juste que c'est le deuxième article que je publie aujourd'hui, au cas où vous ne verriez que celui-ci. Celui que j'ai publié cet après-midi parle plutôt de la prépa, de mon moral, tout ça.

Je ne fais pas souvent des bonnes résolutions, sauf sur des thèmes précis (par exemple lire tant de livres dans l'année) que je ne respecte pas. Mais en 2013 beaucoup de petites choses ont changé un peu, ou j'ai changé un peu moi, et donc durant cette année 2014 j'ai envie de poursuivre des objectifs que je me suis lancés en il y a quelques semaines, quelques mois. Ce seront mes quelques bonnes résolutions 2013 :

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- Par rapport aux cours, essayer de stresser moins (je ne dis pas "m'organiser mieux" ou "travailler plus" parce que je me connais, je ne les respecterai pas). Ce n'est pas exactement quelque chose qu'on contrôle, mais cette semaine j'ai réussi à changer un peu mon état d'esprit, peut-être parce que j'ai beaucoup changé et que ça m'a défoulé, je ne sais pas, mais en tout cas j'ai réussi à plus me détacher vis-à-vis de mon DS d'histoire. Mes petits progrès actuels par rapport au stress viennent du fait que je n'ai pas autant d'enjeux que l'année dernière, et que du coup j'ai décidé qu'une fois chaque interro ou DS faits je ne m'en préoccupais plus : je stresse avant, mais une fois que c'est fait, et bien c'est fait, je me fiche d'avoir réussi ou raté (enfin non si j'ai réussi là je suis contente !). Et donc maintenant quand je reçois une mauvaise note ça ne me dérange pas beaucoup parce que je suis déjà passé à autre chose. Ca ne veut pas du tout dire que je m'en fiche des notes, mais je m'en préoccupe jusqu'à ce que j'aie fait le DS. Ensuite, ça ne sert plus à rien (sauf pour en tirer des leçons, mais penser à la note elle-même ne me déprime plus). Je compte donc faire un travail sur moi-même et arriver à me calmer un peu lors des moments où je me mets à paniquer à l'approche d'un contrôle que j'ai mal préparer. Pour ce qui est du stress hors contrôles / hors lycée, je ne prends pas de résolution, il est bien plus difficile à contrôler, voire impossible, donc je laisse cela de côté. 

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- Mi-décembre j'ai commencé à faire des abdos, 50 par jours, par séries : d'abord 25, puis 15, puis 10 avec autour d'une minute de repos entre chaque série. Bon ce n'est pas encore parfait parce que parfois je m'arrête 2-3 secondes en haut pour souffler parce que ça fait mal, mais je suis sur la bonne voie. Cette année je prends donc la résolution de continuer à faire 50 abdos par jour, avec éventuellement un jour de repos par semaine si j'ai la flemme ou que je manque vraiment de temps et d emotivation. L'avantage des abdos c'est que ça ne prend pas énormément de temps par jour, c'est donc possible de les concilier avec la prépa, et que c'est efficace. Je sens déjà des progrès même si avec noël j'ai grossi donc physiquement ça ne se voit pas encore, mais en tout cas je commence à réussir à faire des abdos sans me caler les pieds sous quelque chose. Pourquoi je fais des abdos ? Ce qui m'a donné l'idée en fait c'est que je suis cambrée et que je n'aime pas du tout l'effet que ça fait, ça fait ressortir un peu le ventre et c'est pas joli joli (enfin je trouve). Du coup je me suis dis qu'avoir un ventre plus plat atténuerait cet effet physique-là. Et puis il paraît que c'est bon pour le dos et que ça aide à mieux se tenir (tant mieux, parfois je ne m'en rends pas compte mais je suis un peu voûtée et j'ai les épaules un peu levées), je ne sais pas si c'est vrai mais en tout cas si c'est vrai je ne dis pas non aux "effets secondaires" qui pourraient me permettre d'avoir moins mal au cou (quoique de ce côté-là en ce moment je n'ai pas trop souvent mal). 

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- Progresser en chant sans me décourager trop vite. C'est assez dur quand on a pas de prof de chant (je n'ai pas le temps avec la pépa vu que je prends déjà des cours de violoncelle). Mais je me dis que chanter régulièrement pourra me faire progresser quand même, même sans prof. Du moins je l'espère. En tout cas j'adore chanter et j'ai quand même progressé un peu seule, j'arrive à faire des vibratos et à mieux projeter ma voix (même si ce n'est pas joli pour autant à mon grand regret). Bref, 2014 sera une année intéressante parce que je compte bien chanter régulièrement et voir si la pratique régulière sans prof peut quand même faire progresser un minimum. Ce que je chante ce sont des chansons, je veux dire, pas du classique. Par exemple je m'amuse à essayer de beaucoup projeter ma voix sur Vivre pour le meilleur

Le "problème", c'est que j'ai un micro et une petite enceinte et que j'adore j'adore j'adore chanter avec tout ce petit matériel dans ma chambre. Et j'aime tellement ça que quand je commence je me dis toujours "allez encore une petite chanson" et finalement je ne m'arrête plus et... Je ne travaille plus. La semaine dernière j'ai chanté plutôt que réviser l'histoire. Bon. Ce n'était pas forcément stratégique. Mais au moins je me suis sentie bien et c'est peut-être grâce à ça que j'étais moins stressée, je ne sais pas. Donc si je décide de chanter un peu tous les jours ou presque pour habituer ma voix, il va aussi falloir que j'apprenne à me mettre au travail et à m'arrêter de chanter. 

Au passage, je vous fais part de ce qui m'intrigue en chant. Je me demande si il y a une relation stress / chant. Je veux dire, pour bien projeter sa voix, il faut savoir bien respirer et utiliser son souffle. Donc en fait si on s'entraîne à bien chanter et à travailler sur sa respiration ça pourrait être efficace dans la vie quotidienne, genre si on respire mieux on est plus détendu ? Bon c'est peut-être tiré par les cheveux ce que je raconte mais c'est la question que je me posais. 

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- Etre moins "coincée". Bon alors je suis très sociable et je ne suis pas timide avec les autres, mais je sens bien que je manque de spontanéité parfois, ou que je ne me lâche pas assez dans ma personnalité. Je ne sais pas comme expliquer. Globalement j'aimerais être plus "à l'aise", plus ouverte dans ce que je suis. Plus confiante, j'ai peut-être un peu trop tendance, sans forcément toujours m'en rendre compte, à me sentir inférieure aux autres dans ma personnalité, parce que je suis un peu trop effacée, ou je ne sais pas, pas assez affirmée. C'est difficile pour moi de vous expliquer ce que je veux dire par là parce que je parle beaucoup et que je n'ai pas du tout l'air timide avec les autres. Mais il y a ce petit quelque chose qui bloque. Cette résolution se traduira aussi vis-à-vis de mon corps que j'aimerais mieux "prendre en main". Exemple tout bête : quand je chante dans ma chambre avec mon micro, je fais comme si j'étais en concert. Et je ne sais pas quoi faire de mes bras, par exemple. Globalement je voudrais mieux me sentir vis-à-vis de mon corps. Ce n'est pas un complexe que j'ai, mais une volonté de mieux le prendre en main, d'avoir l'impression que c'est vraiment le mien et pas une sorte de masse qui me serait presque extérieure. Je voudrais que mon corps et mon esprit fassent un tout, qu'il y ait une sorte d'unité, là quand j'y pense c'est presque comme si les deux étaient un peu dissociés (j'exagère un peu parce qu'en vrai je ne pense pas vraiment à ce "problème", j'ai juste la certitude que mieux le prendre en main me serait bénéfique pour mon bien-être et la relation que j'entretiens avec moi-même en fat). Donc en plus des abdos je ferai peut-être aussi un peu d'haltères, pour me muscler (un tout petit peu petit peu) les bras et aussi les épaules pour le violoncelle (parce que j'ai mal aux épaules quand je joue). Cette résolution est donc assez générale, c'est une volonté d'avoir plus confiance en moi (hors réussite scolaire parce que j'ai moins peur qu'avant pour ça) que je vais travailler de différentes manières.

*****

Sur ce, je m'en vais dormir ! Je suis de meilleure humeur que lorsque j'ai écrit mon article tout à l'heure, heureusement. Bonne nuit chers lecteurs !

Parce que j'ai quand même hâte d'avoir terminé ma prépa

Je m'excuse pour mon manque d'activité ici. Je ne pensais pas que ça arriverait de sitôt et pourtant, je manque un peu de motivation. Je ne sais pas si c'est que mes envies ont changé, ou si c'est la prépa qui m'a retiré l'envie de venir écrire régulièrement ici par effet de contraste : quand je ne dois pas travailler, je suis trop contente de m'accorder du temps libre pour avoir le courage d'écrire un article travaillé, et de le relire. Pourtant je me déçois un peu parce que je n'aurai plus de vision d'ensemble de mon année en prépa si je n'écris pas régulièrement ici. 

Que dire que dire sur la prépa, disons que j'ai beaucoup de mal à me motiver, sachant que mon moral est aussi affecté par le fait que je ne trouve toujours pas de lentille que je supporte vraiment. Je suis confrontée à un problème de taille, c'est l'histoire. Si je décide de ne pas passer en khâgne (ou qu'on ne m'accorde pas mon passage) ce sera à coup sûr à cause de l'histoire. C'est une horreur. Il y a une quantité effroyable de choses à savoir, et petit à petit j'accumule du retard parce que je bosse peu (ou du moins largement pas assez). Je déteste travailler cette matière parce que ça ne m'intéresse pas du tout et j'ai fini par renoncer à apprécier. Ma prépa serait bien plus agréable s'il n'y avait pas d'histoire. Et pas de maths, mais bon les maths c'est extrêmement difficile mais c'est moins une torture tout de même (remarquez on en reparle dans quelques semaines). 

Heureusement qu'il y a la philosophie et la littérature. Ce sont les deux matières qui sont les plus agréables à travailler. Par contre quelle que soit la matière mon organisation est restée catastrophique. J'avais un dossier de littérature à faire depuis septembre sur Proust, j'avais un sujet et nous devions nous appuyer sur Combray, nom de pays le : le nom, A l'ombre des jeunes filles en fleurs partie 2 et Le temps retrouvé partie 2. Intelligente que je suis, j'ai commencé... Pendant les vacances de noël. Je n'avais rien lu, rien rédigé (mis à part une page où j'analyse le sujet et que je n'ai jamais relue). Je peux vous dire que je m'en suis mordu les doigts. J'ai tout écrit en catastrophe et j'ai terminé le dossier à 1h50 (autant vous dire que je n'étais pas très en forme le jour de la rentrée). Au total, 26 pages assez bâclées, pas complètement relues, sans page de présentation. Cela dit, j'ai tout de même trouvé ce travail intéressant et pour la première fois de ma vie j'ai réussi à proposer ma propre interprétation sans trop me baser sur des analyses que je lisais sur internet (je n'en ai d'ailleurs pas beaucoup lu). C'est dommage que je m'y suis sois prise aussi tard parce que je pense que j'aurais pu faire un travail qui est meilleur que ce que j'aurais pensé être capable de faire. Merci Proust, donc. Car si mon travail ne me vaut pas une bonne note (je ne sais absolument pas si ce que j'ai fait mérite un 8 ou un 14), j'ai progressé, je le sens, et se rendre compte de ça, c'est merveilleux.

Parce que je ne suis pas allée en prépa pour les concours, pas non plus pour une culture générale que j'oublierai probablement bien vite, mais pour ma progression personnelle principalement, et sur ce point la prépa m'offre bien plus que ce que j'espérais puisque je progresse même là où j'imaginais que mon cas était désespéré (donc comme par exemple une analyse d'oeuvre). Globalement je sens qu j'ai une meilleure réflexion, plus précise, peut-être plus originale qu'avant, et ça ça vaut le coup. 

Cela étant dit, j'ai du mal à me motiver en ce moment, je travaille très peu depuis la rentrée, j'ai bâclé mes révisions d'histoire et j'ai fait une dissertation avec des connaissances très très très approximatives (en fait c'est un peu 12 de pages de néant). J'ai la tête ailleurs, dans la musique, et maintenant qu'un nouvel intérêt commence à naître chez moi (le chant, que je prends avec de plus en plus au sérieux et que j'aimerais vraiment apprendre) je ressens la frustration de ne pas pouvoir pratiquer plus cette activité. 

Je ne cesse de me dire "C'est super la prépa m'aura fait progresser finalement" mais aussi "J'ai hâte d'avoir terminé ma prépa quand même, je veux me remettre à la musique plus sérieusement, vraiment apprendre à chanter" mais ça me paraît tellement loin surtout si je décide de passer en khâgne (parce que de toute façon je ne vois même pas ce que je pourrais faire d'autre c'est assez désespérant). 

Par contre j'ai trouvé une solution à mon angoisse du départ dont je vous parlais dans mon dernier article : si je ne veux pas quitter ma ville, je ne tenterai que le concours des meilleures écoles. Comme ça si je suis prise j'y vais parce qu'une opportunité pareille ne se refuse pas, et si je ne suis pas prise je reste dans ma ville et personne ne vient me casser les pieds. Ca me rassure d'en être arrivée à cette idée même si la question de l'orientation reste épineuse. 

Sinon, j'ai prévu de regarder The Voice régulièrement, l'année dernière je n'avais regardé que la finale mais tout à coup, je me suis mise à avoir très envie de regarder. Ca a commencé hier et j'étais impatiente. J'aime bien l'ambiance qu'il y a, les coachs qui se taquinent, qui rigolent beaucoup... D'ailleurs je suis bien contente que Mika ait rejoint l'équipe. Ca me fait, de mon canapé, ressentir un peu de joie aussi et je pense donc que regarder régulièrement l'émission va m'aider à mieux supporter les semaines qui arrivent et qui seront sans doute les plus difficiles de l'année (avec concours blanc à la clé). 

Donc finalement, actuellement, sans être complètement déprimée, j'ai l'impression de "subir" ma prépa et d'être un peu blasée, perdue aussi côté orientation. Travailler m'ennuie et me rend triste de ne pas pouvoir faire autre chose, et travailler une matière que je déteste là c'est juste hyper désagréable. 

jeudi 2 janvier 2014

La peur du départ

En réfléchissant à mon orientation, parce que malheureusement ce mot va me hanter encore quelques années, j'ai paniqué de nouveau. Parce qu'il y a un élément qui vient rentrer en compte, un élément de taille et qui pose problème : je n'ai pas envie de quitter ma ville. Je voudrais rester étudier ici, trouver un travail ici, en somme vivre ici. Je ne veux pas étudier ailleurs. Malheureusement, la voie que j'ai choisie est sans doute une voie qui a de fortes chances de me faire changer de ville, puisqu'on ne peut pas choisir quel concours on va réussir et que ce serait trop bête de n'en tenter que quelques uns selon la ville dans laquelle on veut étudier.

C'est une des raisons pour lesquelles la prépa me fait peur. En plus d'être difficile, elle m'offre un avenir qui ne me plaît pas vraiment. Je pourrais être prise dans une grande école que je serais quand même triste de devoir aller étudier ailleurs, changer radicalement de vie. Peut-être me direz-vous que c'est seulement un mauvais moment à passer et qu'on s'habitue vite à sa nouvelle vie ailleurs. Mais pour ce qui est de mon cas, je suis assez compliquée, et je sais que je risquerais de difficilement m'habituer à vivre ailleurs. Ici j'ai ma famille, mes amies, une ville que j'aime. Et peut-être que quand j'aurai terminé la prépa, ce qui sera un immense soulagement, si intéressante soit-elle (bien qu'en cette fin de vacances je sois profondément déprimée et complètement paniquée par la tonne de devoirs qu'il me reste à terminer d'ici lundi), ce ne sera pas un soulagement que je ressentirai, mais une tristesse et un stress encore plus grands.

Alors, à moins de renoncer aux concours et d'étudier ensuite dans une fac à Lyon, en économie-gestion par exemple (mais encore toutes les licences d'économie-gestion permettent-elles de trouver rapidement un travail ou faut-il pour cela suivre une licence dans une très bonne fac, donc pas à Lyon ?).

Bref, ça paraît loin encore l'après-prépa, n'empêche que ça m'angoisse parce que je ne peux même pas me réconforter dans la pensée que oui, la prépa sera terminée un jour, puisque c'est possible que l'après prépa signifie un changement complet de vie qui ne me plaira pas et qui me rendra triste et encore plus angoissée.