vendredi 30 mai 2014

Renaissance philosophique

Quand je comparais mes émotions et mon humeur à des vagues, j'avais très précisément mis le doigt sur mon fonctionnement émotionnel. En ce moment, je vais bien, alors qu'il y a quelques semaines, j'avais l'impression que la prépa n'était absolument pas faite pour moi et je voulais la fuir le plus rapidement possible. J'avais l'impression que j'allais exploser, alors que cette semaine, je sens une nouvelle motivation se réveiller en moi, qui, encore une fois, passe par la philosophie. J'ai envie de lire plusieurs textes pour approfondir des auteurs cet été, Platon, Sartre..., de vraiment travailler la philo pour que ce qui est la matière que je maîtrise le mieux depuis la terminale devienne mon véritable point fort. Et puis, c'est tellement agréable de découvrir de plus en plus de choses, de se rendre compte que petit à petit, on commence vraiment à en savoir plus, plutôt que de ne les connaître qu'en surface par de courts extraits. J'ai envie de poursuivre ce travail par moi-même, choisir moi-même ce que je veux lire et approfondir, et les grandes vacances vont être parfaites pour tirer le fil de ma motivation, même si j'aurai quand même des devoirs à côté. Et, à mesure que renaissait cette passion pour la philo, une motivation plus grande se développait et commençait à toucher aussi l'hypokhâgne en général et pas seulement une matière. L'espagnol, oui, je veux le travailler beaucoup pendant les vacances, parce que je compte le prendre en LV1 et arriver en septembre avec un niveau suffisamment solide en langue pour que je puisse me concentrer sur d'autres matières pendant l'année. Pareil pour l'anglais, je veux travailler à fond la langue, des traductions, pour avoir un niveau plus solide. Cette été, j'aimerais donc mettre l'accent sur ces trois matières : la philosophie, mon grand amour depuis l'été qui a précédé ma terminale, l'espagnol, et l'anglais. Evidemment, il y aura aussi les autres matières à bosser, qui vont s'avérer plus compliquées, mais si déjà j'arrive à très bien bosser ces matières pendant les vacances, je m'enlève un stress pour la khâgne et surtout, je m'assure un niveau qui pourra me servir à chacun des DS et à chacune des khôlles l'année prochaine. 

Je tenais à écrire cet article pour exprimer ma motivation, et il fallait que je l'écrive vite, parce que pendant les jours qui arrivent je risque de devenir folle à cause du stress ou de l'absence totale d'envie de bosser les maths et l'histoire. J'essaie de saisir ces petits moments de joie tant qu'ils sont là et de les immortaliser ici. 

jeudi 29 mai 2014

Concours blanc en vue

La semaine prochaine et le mardi de la semaine d'après, j'ai mon deuxième concours blanc de l'année. C'est un peu étrange parce que les notes compteront pour la khâgne et pas pour l'hypokhâgne (c'est même possible que je ne reçoive certaines de mes notes qu'après les grandes vacances). Je n'aime pas trop l'idée que ce qu'on fait en HK compte pour la khâgne, ça nous enlève la possibilité de progresser pendant les vacances, de rattraper son retard et de pouvoir prendre la khâgne comme une sorte de nouveau départ. Là, je vais déjà partir avec des points noirs sur mon dossier de khâgne, j'aurai préféré que ça compte pour l'hypokhâgne, pour pouvoir montrer et me montrer que j'ai progressé (enfin, dans le cas où je progresserais). 

Comme mon ordre des priorités dysfonctionne complètement, depuis une semaine je tape plusieurs de mes cours de philo plutôt que de les apprendre directement sur mes cahiers pour gagner du temps. Même si je tape très vite ça me prend beaucoup de temps, mais je me suis rendue compte que je me sentais beaucoup plus à l'aise, en philo au moins, avec des cours bien mis en page et où il y a moins de pages (ce qui m'arrange parce que je fonctionne avec une mémoire visuelle, donc plus il y a de pages moins je peux avoir une vision globale du cours). 

J'en suis encore à me demander comment je vais pouvoir faire pour réussir ce concours blanc. Je m'y suis encore prise trop tard, j'imagine que vous deviez vous en douter, ce n'est pas nouveau chez moi ! Le point positif, c'est que j'ai retrouvé une certaine motivation (c'est dommage qu'elle arrive trop tard), que j'adore de nouveau la philo alors que pendant les semaines où je n'avais plus aucune motivation je n'aimais plus rien bosser, même la philo. Du coup, pendant que je tape mes cours, j'écoute des interviews ou des documentaires, la plupart du temps autour de la philo. 

J'ai hâte d'avoir passé ce concours blanc. L'histoire et les maths, c'est perdu d'avance, j'ai trop de retard. Je vais essayer de le rattraper pendant les vacances. Je ne sens pas non plus l'anglais. L'SES, je ne sais pas encore. Je n'ai pas encore commencé à réviser mais il n'y a qu'un seul chapitre donc je peux m'en sortir. En littérature, j'ai une très faible culture littéraire, ça va être compliqué. En général, je suis sauvée par mon côté plus philosophique, j'élabore plus ou moins des théories sans me baser sur des œuvres précises (c'est ce que me reproche la prof, mais en même temps c'est grâce à ça que j'ai la moyenne quand même). En espagnol, je serai prête (qu'est-ce que c'est rare quand je peux dire ça, ça me choque moi-même). Et la philo, la philo ! Au premier DS, j'avais eu 14. Au deuxième et dernier, j'avais eu 12 sachant que j'avais été déçue de mon devoir. J'ai vraiment envie d'avoir une bonne note à cette épreuve, comme depuis le début de la terminale c'est la matière qui me tient le plus à cœur. Je n'ai pas assez révisé malheureusement, mais il me reste un peu de temps. Ca paraît peut-être bête, quand on y pense : je vais probablement avoir une note assez basse à ce concours blanc, mais si j'ai une bonne note en philo, je garderai le sourire aux lèvres. Pour le reste, j'ai encore le temps de progresser : après tout, c'est pour les concours qu'il faut que je sois prête, et ce n'est pas si grave si mes notes au concours blanc ne sont pas brillantes. Je veux juste réussir la philo. 

En parlant de philosophie, mon prof revient de son congé maladie (pendant les vacances d'hiver il avait fait une chute au ski) la dernière semaine de cours. Bientôt, donc. Je suis joie.

lundi 19 mai 2014

La honte

Je vous avoue que j'ai vraiment honte de mon second semestre. J'ai eu tellement de moments où j'ai été démotivée et où je n'ai absolument pas travaillé - demain encore je m'apprête à rendre un DM de maths où je n'ai presque rien écrit sur ma feuille - que mes notes ont chuté dans presque toutes les matières. J'espère être quand même acceptée en khâgne, je pense que je le serai, mais je garde une crainte puisque ma moyenne en maths risque d'être (très) basse et que les profs n'aiment pas du tout qu'on renonce aux maths. Malgré toutes les difficultés que j'ai pu rencontrer, je veux quand même passer en khâgne. Ca promet d'être extrêmement difficile, mais voilà, je veux le faire, c'est comme ça, c'est comme l'année dernière, c'est un peu rationnel et ça ne l'est pas. 

Hier j'ai massacré un DS d'SES comme jamais (dommage que ça arrive dans la seule matière où le prof classe les copies et les rend de la moins bonne à la meilleure), j'ai eu honte de moi pendant pendant 6 longues heures (et même après).

J'ai honte de ce second semestre. J'ai honte et en même temps, je ne peux pas contrôler ma motivation. Quand je n'ai pas du tout envie de bosser telle matière, j'essaie de me forcer, mais dans ces moments-là c'est terriblement difficile pour moi, je ne comprends pas trop pourquoi. J'ai besoin d'aimer ce que je fais, et je n'aime pas toutes les matières. Et, quand je dois les bosser, j'ai parfois (trop souvent maintenant) comme un énorme blocage. J'essaie d'y mettre de la bonne volonté, de me secouer, mais c'est comme si ce n'était pas possible. C'est une chose qu'il va falloir que je comprenne et sur laquelle je vais devoir travailler, parce que sinon je vais accumuler un retard irrécupérable (ce qui est déjà un peu le cas). D'un côté, j'ai l'impression que ce n'est pas de ma faute si j'ai souvent ce blocage qui m'empêche de travailler, de l'autre je me dis "Mais Esmeralda pourquoi tu ne te bouges pas comme tout le monde ? T'es en prépa, on t'avait prévu, c'est dur, il faut bosser, bouge-toi. Tu n'aimes pas ça ? Et ben tu fais quand même", et pourtant, quelque chose bloque, d'une manière différente que si ça le faisait à quelqu'un d'autre. Enfin je crois. Il y a, bien sûr, ces moments de simple flemme : flemme de bosser la philo, flemme de bosser l'espagnol, flemme d'ouvrir mon cahier de sciences sociales. Mais, pour ce que j'appelle les "blocages", c'est plus fort que ça, et je n'arrive pas à comprendre pourquoi ça me fait ça, ou si ça le fait à tout le monde mais que les autres arrivent plus à se secouer que moi. C'est très étrange. Au début de l'année, j'arrivais encore à me forcer. Trop tard, mais la veille d'une interro ou d'un DS que j'avais mal révisé, je bossais toute la soirée, pendant 4h voire 5h. Quelques mois plus tard, même dans l'urgence ce blocage persiste et je me sens incapable de m'y mettre et de vraiment me concentrer (surtout pour l'histoire et les maths).

Je me concentre beaucoup moins qu'avant quand je travaille, je bosse un peu, puis j'arrête peu de temps après avoir commencé parce que je fatigue déjà, que ma concentration me lâche, je me balade sur mon portable, je m'y remets en me sentant déjà lassée. Je crois que cette année m'a fatiguée psychologiquement et que j'ai besoin de repos, mais ce "blocage" me perturbe. Il y a des matières que j'aimerais plus apprécier. Surtout l'histoire et les maths, que je n'aime pas mais qui demandent un travail considérable que je n'arrive pas à fournir. Et puis, plus je prends de retard, puis il faudrait que je travaille, plus j'ai peur et moins je le fais. 

Bref, je n'arrive toujours pas à savoir si finalement, je dois avoir honte, ou si ce blocage et le fait que je ne travaille peu ou pas est "plus fort que moi". Mais ça ne devrait pas durer aussi longtemps. Ces phénomènes ont commencé une semaine avant le premier concours blanc (le deuxième sera en juin). Donc j'ai honte de mon second semestre. Au premier, j'avais 11,9 de moyenne générale. Au second, j'aurai probablement autour de 9 ou 9,5. Ce n'est pas brillant du tout. J'aimerais avoir l'occasion d'être de nouveau fière de moi, surtout en philo (je passe de 15 à 10, ça fait mal), ce genre de sensations me manque beaucoup. Il faudra aussi que je vous parle de ce problème d'organisation des pensées qui persiste à l'écrit et à l'oral, j'y reviendrai plus tard.

La réputation que je connaissais de la prépa, c'est qu'on y bossait énormément, mais que les résultats n'étaient souvent pas à la hauteur du travail. C'est différent pour moi et ça reste perturbant. Mon problème vient du travail, et non des résultats qui ne correspondraient pas à mes efforts (ils ont même souvent été supérieurs à ce que je pensais mériter). Bon, il y a aussi quelques difficultés que j'ai en plus de ce problème-là, mais pas autant que ce à quoi je m'attendais en rentrant en prépa. Non, le problème, c'est vraiment de travailler. C'est embêtant quand on est en hypokhâgne et qu'on aspire à une khâgne.

La bonne nouvelle de cette semaine de la mort où j'ai eu 3 khôlles (économie, histoire, espagnol) et un DS (sciences sociales), c'est que la prof de français nous a enfin rendu les dossiers de littérature (j'avais pris Proust) et que, malgré le fait que mon dossier soit "terriblement théorique et abstrait", je m'en sors avec un 14 qui m'a fait chaud au coeur, surtout quand je repense au contexte dans lequel j'ai fait mon dossier (en deux semaines pendant les vacances Noël, en catastrophe, terminé à 1h50 le jour de la rentrée). 

Sur ce, je vous laisse, malheureusement une khôlle de maths m'attend (même si j'ai bien peur que cette fois, je n'arrive pas à dépasser la moyenne, puisque j'ai à peine révisé).